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jeudi 9 décembre 2010

Un tiers des jeunes algériens souhaitent partir vivre à l’étranger

60 % des jeunes scolarisés ont des perspectives floues

Les jeunes algériens sont plus que jamais tentés par l’immigration. Selon une étude réalisée par la DGSN ainsi que les résultats d’une enquête confiée au Centre national d’études et d’analyses pour la population et le développement (CENEAP), cités par la Commission Nationale Consultative pour la Promotion et la Protection des Droits de l'Homme dans son rapport 2009 sur les droits de l’homme remis au président de la République, « 33 % de jeunes Algériens rêvent de s’installer à l’étranger ». En outre,« pas moins de 60 % de jeunes scolarisés ont des perspectives floues, 73 % sans aucun cadre de vie, 58 % sans aucune activité sportive et 90% n’adhérent à aucune association », relève le rapport.
Ce rapport dont un chapitre est consacré au phénomène des harragas relève également que les gardes-côtes algériens ont intercepté durant l’année 2009, 991 candidats à l’immigration clandestine dont 980 hommes et 11 femmes. La tranche d’âge des personnes interceptées varie de moins de 20 ans à 70 ans. Concernant les passagers clandestins à bord de bateaux, ils sont 78 à avoir été arrêtés. Selon le rapport, les immigrants illégaux interceptés à bord d’embarcations diverses par les autorités étrangères et signalés au service national des gardes côtes, sont au nombre de 325, repartis sur deux pays, l’Espagne et l’Italie.
Citant l’agence européenne pour la gestion de la coopération internationale aux frontières extérieures des Etats membres de l’UE (frontex), la CNCPPDH note que 65 % des immigrants clandestins interceptés en 2009 en Espagne provenaient de l’Algérie. Si la CNCPPDH plaide pour la décriminalisation de l’acte de « harga », elle suggère toutefois que des peines plus dures soient prononcées contre les membres des réseaux de passeurs. En vertu d’une disposition d’une loi de février 2009, tout immigrant clandestin est passible d’une peine d’emprisonnement allant de deux à six mois et d’une amende de 20.000 à 60.000 Da. « La question est de savoir comment lutter efficacement contre ce fléau, puisque même les mesures prises par la justice ne semblent pas les avoir découragés », note la CNCPPDH

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