Lundi 8 novembre, le jour même de l'ouverture du 5ème round des négociations à Washington entre le Front Polisario et le Maroc sous l'égide des Nations unies, les autorités marocaines ont lancé leurs policiers, leurs militaires et leurs colons armés contre la population sahraouie. Le « campement de l'indépendance » de Gdeim Izik, installé dans le désert près d'El Aaiun par plus de 20.000 Sahraouis protestant contre la répression et la dégradation de leurs conditions de vie et de travail, a été encerclé puis incendié et détruit, les sahraouis tabassés et pourchassés.
Dans le même temps, les manifestations pacifiques de solidarité dans les villes sahraouies ont été réprimées avec une extrême violence: matraquages et tirs à balles réelles ont fait 11 morts, des centaines de blessés et des dizaines de disparus. Ce bilan n'est malheureusement que provisoire. Des centaines de Sahraouis ont été arrêtés. Des journalistes et parlementaires étrangers ont été interdits de pénétrer au Sahara occidental et refoulés.
La communauté internationale doit réagir à cette nouvelle provocation du Maroc qui célèbre à sa façon le 35ème anniversaire de la « Marche Verte » qui avait entraîné l'exode de dizaines de milliers de Sahraouis vers les camps de réfugiés de Tindouf et conduit à l'occupation puis à la colonisation du Sahara occidental.
Nous dénonçons la violente intervention des forces policières et militaires marocaines contre la population sahraouie et exigeons :
l'arrêt des massacres de la population sahraouie des territoires occupés,
la libération des prisonniers sahraouis,
l'organisation rapide du référendum d'autodétermination qui est le seul moyen de trouver une solution juste et définitive au conflit du Sahara occidental dans le respect du droit international.
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