Ahermoumou, petite ville enclavée au sein des montagnes du Moyen Atlas (région Boulmane-Sefrou-fès), a perdu (sur décision de Hassan II) son nom amazigh, historique, au profit du nom de Ribat-al-Kheir, qui, historiquement, ne veut rien dire.
Pourquoi cette tentative d'effacer de la mémoire des Marocain-es le nom de cette région?
Les élèves officiers de l'école militaire d’Ahermoumou, ont été impliqués (la plupart inconsciemment) dans la tentative du coup d'État du 10 juillet 1971, qui avait coûté la vie à une dizaine de généraux, à des dizaines de cadres militaires et civils de l'État, à des dirigeants politiques et autres diplomates...
La réaction de Hassan II, qui était miraculeusement sorti indemne de cette tuerie, fut impitoyable. On parle de centaines de cadets militaires qui ont disparu, la région d'Ahermoumou fut sanctionnée: la marginalisation, plus l'enclavement...changement de nom. Toute une population qui n'avait rien à voir avec le putsch avorté est jusqu'à aujourd'hui traitée comme ennemie par l'État.
Les habitant-es ont décidé de descendre dans la rue pour manifester leur colère et leur détermination à lutter pour leurs droits de citoyenneté.
Dénonçons les politiques rancunières des décideurs. Plusieurs régions sont ainsi punies pour avoir connu des évènements sociaux ou politiques anti despotiques (Ahermoumou, Khénifra, Goulmima, Tinjdad, Amallagou,...)
Les femmes d'Ahermoumou dans les rues (14 octobre 2010)
Message transféré de Boughlala Hamid
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire