Coalition internationale pour la Flottille de la Liberté
Rencontre de la coalition de la Flottille de la Liberté à Stockholm...
Par France Palestine Solidarité, 9/8/ 2010A l’issue de la réunion des 3 et 4 août, la Coalition a fait à la presse la déclaration suivante :
Plus de deux mois ont passé depuis le 31 mai 2010, date de l’assaut meurtrier d’Israël contre la Flottille de la Liberté et pratiquement rien n’a été fait pour mettre Israël devant ses responsabilités dans cette attaque sauvage, qui a tué neuf de nos camarades. Rien n’a été mis en place non plus pour mettre fin aux violations continuelles contre le peuple palestinien et en particulier contre le 1,5 million d’habitants de Gaza. Dans ces circonstances, nous continuons notre effort global et populaire pour nous opposer à l’intransigeance constante d’Israël et nous planifions notre prochaine action. La coalition de la Flottille de la Liberté vient d’achever sa réunion à Stockholm, en Suède. Nous y avons discuté de l’élargissement de notre coalition pour inclure les nombreux groupes du monde entier qui veulent nous rejoindre et d’intensifier nos efforts pour mettre en place une nouvelle flottille.
Le monde doit continuer à exiger qu’Israël coopère avec la commission d’enquête du Conseil des Droits de l’Homme des Nations unies, afin d’assurer l’indépendance, la rigueur, la crédibilité et la justice pour les victimes. Nous sommes extrêmement préoccupés par le comité de l’ONU chargé par le Secrétaire général Ban Ki Moon d’enquêter sur le raid mené par Israël. La première de nos préoccupations est la tentative apparente de dévaloriser l’enquête du Conseil qu’Israël n’a toujours pas acceptée. Le comité du Secrétaire général aura un mandat très limité uniquement pour évaluer les enquêtes nationales qu’Israël et la Turquie sont en train de mener, et ne répondra donc pas aux exigences internationales d’objectivité et de rigueur. En outre, la nomination de l’ancien président colombien Alvaro Uribe comme vice-président du comité en affaiblit encore plus la légitimité.
Non seulement le gouvernement d’Uribe a officiellement exprimé sa volonté de renforcer les relations militaires avec Israël en Colombie, mais le bilan des droits humains en Colombie sous le président Uribe doit aussi constituer un sujet d’enquête. Les Nations unies ne doivent être impliquées dans aucune tentative de blanchir les atrocités ou de contrecarrer l’action internationale légale au nom des victimes de la flottille.
L’assouplissement présumé par Israël du blocus de la bande de Gaza est purement cosmétique, destiné uniquement à détourner la critique de sa politique illégale. L’allongement de la liste des articles autorisés dans la bande de Gaza ne répond pas aux préoccupations les plus fondamentales de la population là-bas - la liberté de circulation. Des centaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants se voient encore refuser le droit de voyager librement pour des soins médicaux, des opportunités d’éducation, ou même de se réunir avec les membres de leur famille dans d’autres parties du territoire palestinien occupé. Ce n’est pas non plus l’autorisation du ketchup, du chocolat et de la cardamome dans la bande de Gaza qui aide les gens à réparer leur économie dévastée.
Ce qui est indispensable et ce que nous exigeons, c’ est la levée immédiate et complète du blocus, ce qui signifie aussi la levée de l’interdiction de voyager et des exportations de Gaza. Nous exigeons également qu’Israël libère sans conditions nos navires capturés et nos biens volés.
Israël et nos gouvernements respectifs doivent savoir que nous représentons un mouvement international croissant de civils et que nous ne comptons pas rester les bras croisés alors qu’Israël continue d’agir en toute impunité – meurtres, mutilations, emprisonnements, vols et attaque des bases mêmes de notre humanité commune. Israël a non seulement créé délibérément une crise humanitaire à Gaza, mais il a aussi créé une crise des droits humains et de la dignité humaine dans toute la Palestine et le monde doit y répondre aujourd’hui.
C’est pourquoi notre flottille avait pour objectif, non seulement d’apporter des biens essentiels à Gaza, mais aussi de contester la politique même qui a entraîné la nécessité de l’aide humanitaire aux Palestiniens. Et c’est pourquoi nous allons continuer d’envoyer des bateaux à Gaza. [1]
[1] texte original en anglais :
Freedom Flotilla Coalition Meets in Stockholm … Next Flotilla on its Way Back to Gaza
It has been over two months since Israel’s 31 May 2010 deadly assault on the Freedom Flotilla and little to nothing has been done to hold Israel accountable for its savage attack that led to the killing of nine of our colleagues, or to end Israel’s continued violations against the Palestinian people, especially the 1.5 million residents of Gaza. As such, we are continuing our global, grassroots effort to stand up to Israel’s ongoing intransigence, including planning our next direct action. The Freedom Flotilla Coalition has just concluded its meeting in Stockholm, Sweden, where we discussed plans to enlarge our coalition to include the various groups around the world that want to join us, as well as intensify our efforts to mobilize a new flotilla. The world must continue to demand that Israel cooperate with the UN Human Rights Council’s investigation committee, in order to ensure independence, thoroughness, credibility, and justice for the victims.
We have fundamental concerns with the UN panel tasked by Secretary General Ban Ki Moon with investigating Israel’s raid. Primary among these concerns is the apparent attempt to downgrade the UN Human Rights Council’s investigation, which Israel has yet to accept. The Secretary General’s panel will have a very limited mandate to only evaluate national investigations underway by Israel and Turkey, and therefore will hardly meet international standards for being impartial, and thorough. Moreover, the appointment of ex-Colombian President Alvaro Uribe as its vice-chair further corrodes the legitimacy of this UN panel. Not only is the Uribe government on record stating a desire to strengthen Colombia’s military relationship with Israel, but President Uribe’s own human rights record in Columbia should be a matter for investigation. The United Nations must not be involved in any attempt to whitewash atrocities or to preempt international legal action on behalf of the victims of the flotilla.
Israel’s alleged easing of the closure on Gaza has been purely cosmetic, intended only to deflect criticism from its illegal policies. Expanding the list of items permitted into Gaza does not address the most fundamental concern of the people there – freedom of movement. Hundreds of thousands of men, women, and children are still denied the right to travel freely for medical care, educational opportunities, or even to reunite with family members in other parts of the occupied Palestinian territory. Nor does allowing ketchup, chocolate and cardamom into Gaza now help the people repair their shattered economy. What is needed and what we demand is an immediate and complete lifting of the closure, which includes a lifting of the travel ban as well as the ban on exports from Gaza. We also demand that Israel release, unconditionally, our captured vessels and stolen goods.
Israel and our respective governments must know that we represent a growing movement of international civilians unwilling to stand idly by while Israel continues to act with impunity — killing, maiming, jailing, stealing, and assaulting the very basics of our common humanity. Israel has not only deliberately created a humanitarian crisis in Gaza, but it has created a crisis of human rights and human dignity in all of Palestine that the world must address. This is why our flotilla aimed, not only to deliver essential goods to Gaza, but also to challenge the very policies that have left Palestinians in need of humanitarian aid. It is why we will keep sending boats to Gaza.
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