Le colonel-major Kaddour Terhzaz. /DR
La famille du colonel-major Kaddour Terhzaz, 72 ans, a démenti lundi les "assertions" du gouvernement marocain selon lequel le militaire avait été condamné en 2008 au Maroc à 12 ans prison ferme pour avoir divulgué des "secrets militaires graves".
"Nous tenons à démentir formellement la totalité des allégations", a affirmé l'épouse et les enfants du colonel-major, dans un communiqué remis en personne par ces derniers à l'AFP Rabat.
Dimanche, le gouvernement marocain a indiqué dans une mise au point que Kaddour Terhzaz avait été auparavant "démis de ses responsabilités en 1988, puis mis à la retraite pour faute professionnelle grave confirmée (...) sans pour autant être alors déféré devant les tribunaux".
Et en 2008, selon le texte, il avait été condamné pour "divulgation de secrets militaires".
Mais, selon la famille, "le colonel-major a été admis à la retraite en 1995 à l'âge de 58 ans, comme plusieurs de ses collègues dans le cadre d'une procédure administrative normale et régulière".
Il "n'avait pas été mis à la retraite pour +faute professionnelle grave+ comme le prétend le communiqué du gouvernement".
"Le fait est que, bien au contraire, le colonel-major a pu jouir, selon le texte de la famille, en toute sérénité d'une retraite méritée, sans entrave aucune à son droit de libre circulation".
Selon le gouvernement, des médias auraient écrit que l'ancien officier de l'armée de l'air marocaine avait été condamné pour avoir dénoncé les "conditions de captivité des soldats marocains" dans les camps du front Polisario (en Algérie).
Terhzaz "n'a pas été condamné pour ce motif mais pour faute professionnelle grave", selon Rabat.
Dans sa réaction, la famille a demandé lundi à "Sa Majesté le roi de bien vouloir accorder sa grâce à notre mari et père, un homme qui a toujours vécu dans l'honneur et qui est aujourd'hui victime d'une injustice".
En France, la famille du colonel-major Kaddour Terhzaz avait récemment affirmé qu'en fait ce dernier a été condamné pour "atteinte à la sécurité extérieure de l'Etat" pour avoir écrit en 2006 une lettre à Mohammed VI.
Dans cette lettre, selon la famille, il affirmait notamment que "les avions de combat marocains n'étaient pas équipés de dispositifs anti-missiles pendant la guerre contre le Polisario, il y a 20 ans".
L'officier a la double nationalité marocaine et française. Il est incarcéré actuellement à la prison de Salé, ville jumelle de Rabat.
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