Par Smirnova, 19/8/2009
un livre...un témoignage que j'ai longtemps gardé dans ma bibliothèque,mais une fois ouvert je ne l'ai plus lâché.....
Source : 1973, Présumés coupables », (Tarik éditions, Casablanca, 2003)
un livre...un témoignage que j'ai longtemps gardé dans ma bibliothèque,mais une fois ouvert je ne l'ai plus lâché.....
une petite centaine de pages..et pourtant : toute une période de notre histoire habilement racontée, simplement mais profondément..
Khalid Jamaï relate son kidnapping pendant des mois pour une photo!!! et à travers son calvaire qu'on vit amplement avec lui, c’est tout un système qu'il décortique..
des personnages/bourreaux
des personnages/kidnappés..
avec détachement, avec même une ironie amère, on vit avec lui des situations comiques..si ce n'était la tragédie...
Cette répression arbitraire, noire, qu'il prend le temps de mettre dans le contexte marocain ; ainsi, il dit à la page 77:"la torture, nous l'avions connue dès notre plus jeune âge, et elle nous accompagne tout au long de notre vie. frappés, nous l'étions à l'école, à la maison, dans la rue où il fallait apprendre à encaisser et à rendre coup pour coup. pour survivre, pour mériter sa place, pour être respecté. pour être un homme, nous disait-on. cela vous fabrique un être d'une violence extrême...."
"je compris pourquoi la torture ne scandalisait pas outre mesure. elle fait partie de l'état profond des marocains"
"Notre culture est celle de la répression, de la peur, de l'acceptation, du silence, de la soumission, mais aussi de la violence, celle que, devenus adultes, nous exercerons à notre tour contre les femmes, contre nos enfants"
"je compris pourquoi la torture ne scandalisait pas outre mesure. elle fait partie de l'état profond des marocains"
"Notre culture est celle de la répression, de la peur, de l'acceptation, du silence, de la soumission, mais aussi de la violence, celle que, devenus adultes, nous exercerons à notre tour contre les femmes, contre nos enfants"
Un témoignage que Khalid nous laisse car"je considère que c'est un devoir que de relater ce qui s'était passé durant ces cent cinquante jours. ce devoir est celui de la mémoire.car témoigner, fixer ce passeé, c'est encore une barrière de plus contre le retour de l'horreur" p 110
Source : 1973, Présumés coupables », (Tarik éditions, Casablanca, 2003)
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