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jeudi 25 juin 2009

Un Maroc tyrannisé par une féodalité avec son droit de cuissage











WINNAKH*
par Khalid Jamai

Rares, très rares, sinon rarissimes sont les journaux (quotidiens et hebdomadaires) qui n’ont pas été poursuivis en justice depuis l’avènement de la dite « nouvelle ère ». Les procès qui leurs été intentés ont toujours été presque entachés d’irrégularités et n’ont pas rempli les conditions qui doivent présider à tout procès équitable.
Tous ces procès qui ont été menés tambour battant ont débouché sur des condamnations : peines de prison avec sursis, peines de prison ferme, amendes qui ont fini par atteindre des sommes mirobolantes.
« Demain », Sahifa », « Le Journal », « Le Journal Hebdomadaire », « Telquel », « Nichan », « El Ayam », « El Ousbou Essahafi », « El Massae », « El jarida El Oula », « El Watan », tous ont morflé, sans parler du calvaire de la presse régionale.
Tous ont subi les foudres du Makhzen et de sa justice. Et ce dans un silence assourdissant des partis politiques, à de très rares exceptions.
Tous ont été cloués au pilori par des ministres de la communication appartenant à l’ancienne opposition : Larbi Messari (PI), Achaari (USFP), Ben Abdellah, Naciri (PPS).
Tous ont été condamnés par une justice « coachée » par des ministres issus, là aussi, de cette même ancienne opposition : feu Bouzoubaa, et aujourd’hui Radi .
Dieu, préserve-nous de nos amis, nos ennemis, nous nous en chargeons
Et cela continue.
Ainsi, le directeur de notre confrère « Al Michaal », Driss Chahtan, recevait, il y a quelques jours, une convocation du tribunal de première instance de Casablanca, suite une requête émanant d’une association dénouée « Association de Défense des Intérêts de la Famille Amahzoune Mouha Ouhamou Zayani », l’accusant de diffamation à l’encontre de « Hafsa Amahzoune », la tante du Roi Mohamed VI, et de publication de photos du souverain, insérées dans le dossier paru il y a presque six mois (Edition n° 191 du 27 Novembre au 3 Décembre 2008). Le requérant demande un dédommagement d’une valeur de 100 millions de centimes (100.000 euros) et l’interdiction au directeur de« Al Michaal» d’exercer le métier de journaliste.
Il en fut de même pour le responsable de la section de l’AMDH de Khénifra Moustapha Oudari qui avait accordé un entretien à cet hebdomadaire et où il révélait les exactions dont sont victimes les citoyens de Khénifra et de ses environs de la part des familles Amahzoune et Amhrok.
Il y a lieu de relever que cette assignation est intervenue 15 jours avant la fin des délais légaux fixés par la loi pour porter plainte pour des propos qualifiés de diffamatoires.
De même qu’elle n’a retenu que l’entretien du représentant de l’AMDH et a occulté les différents témoignages et accusations formulés par les victimes et dénonçant des agissements de la famille Amahzoune-Amahrok

Samedi dernier au siège de l’AMDH à Rabat le directeur d’El Michaal et le président tenaient une conférence de presse lors de laquelle M. Oudari a présenté un rapport sur les violations de ces familles, un rapport étayé par des témoignages.
Un rapport accablant et des témoignages devant lesquels on reste horrifié ,qui vous révèlent un Maroc jailli directement du Moyen-Âge, du temps de la siba.
Un Maroc tyrannisé par une féodalité avec son droit de cuissage, ses razzias, ses rapines, ses vols de bétail, ses accaparements par la force des biens d’autrui. Une féodalité devant laquelle les autorités courbent l’échine.
D’où la terreur des victimes et des populations livrées mains et poings liés au bon vouloir de cette féodalité.
Le rapport précise, par ailleurs, que des dizaines de plaintes ont été déposés contre les membres de ces deux familles et sont restées sans suites et dont certaines remontent à des dizaines d’années ! Comme il fournit quelques exemples de ces plaintes déposés devant les juridictions compétentes, mais en vain :
1-Plainte pour escroquerie d’un montant de 30 millions de centimes contre le fils de Hafsa Amahzoun e
· Les victimes :
- Boussetta Kabir
- Slak Mohamed
- Bakbach Moha
- Ajouj Mohamed
- Mansouri Ali
- Tous ces plaignants habitent dans la localité d’Aguelmous – Khénifra, plainte déposée en septembre 2006 avec témoins mais sans résultats.
2-Plainte contre Mohamed Serouiti, époux de Mina Amahzoune ,tante du Roi pour vol de 23 têtes de moutons trouvées dans son écurie.
· La victime : l’éleveur Mohamed Ben Halou. Plainte déposée de 07/08/2008 sans résultats.
3-La tribu des Ait Moussa Ait Lahcen Oussaid qui s’est vu accaparer ses terres par des membres de la famille Amahzoune malgré la décision 519-1979 d’une commission royale de restituer ces terres à leurs propriétaires susdits. Dossier toujours en suspens.
4-Moha Achichaw, condamné à 3 mois de prison ferme pour atteinte aux valeurs sacrées. Explication : un des membres de la famille Amahzoune avec lequel la victime avait un litige à propos d’un terrain l’avait accusé d’insulter la personne du Roi !!!.
5- Nouri Hassan arrêté par la gendarmerie royale de Mrirt sur la demande de Hafsa Amahzoune, qui a menacé de le tuer si jamais il est libéré. Le PV de la gendarmerie mentionne cette menace qui a eu lieu à l’intérieur de la brigade. Suite à quoi les gendarmes ont avisé le substitut du procureur à Mrirt, ce dernier a donné l’ordre de le garder en cellule pour éviter le pire !!!
Le rapport rappelle par ailleurs qu’un sit-in qui a réuni plus de 4000 personnes dans le centre de la ville à l’appel de la section locale de l’AMDH de Khénifra a été organisé contre Hafsa Amahzoune, tante maternelle du Roi, qui a agressé avec arme blanche une avocate en face du commissariat de police et devant les regards impuissants des agents de police qui ne se sont pas intervenus pour protéger la citoyenne qui est allée demander leur refuge et protection après une poursuite en voiture par la dite Hafsa Amahzoune !!!.
Rappelons que l’ « Association Amahzoune Moha Ouhammou » n’a vu le jour que tout dernièrement et ne peut intenter un tel procès du fait qu’elle ne jouit pas, entre autre, du statut d’utilité publique.
Cette affaire illustre une fois de plus que ce sont les associations des droits humains et les journaux et hebdomadaires indépendants qui constituent les derniers refuges pour les citoyens et qui essayant, en tant que faire se peut de les soutenir, de prendre leur défense, et de pallier à des partis politiques, à des députés et à des « élus » qui ont opté, dans leur quasi majorité, pour un silence assourdissant mais combien complice et lâche.
Ceci dit les agissements de ces deux familles ne peuvent que porter atteinte à la famille royale et au Roi.
Et c’est à celui-ci de mettre fin à leurs agissements et leur faire comprendre que nul n’est au dessus de la loi.
*Winnakh, mot berbère qui signifie le nôtre .

2 commentaires:

  1. winnakh se dit lorsqu'il s'agit d'un bien mobilier ou immobilier pour les personne le mot adequat serait plutot tagmat ou taimat selon les region ce qu'on peut traduire litteralement par frerot ou soeurette car le mot en tamazight est trans genique ce qui est une autre histoire,bref monsieur khalid vous etes toujours à coté de la realité et meme si vous en savez qqc vous faites ce que faisaient les politicards maitres chanteurs

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  2. Vous voulez qu'une poignée d'hommes et de femmes soient les méchants tantes et oncles du roi et fassent subir le martyr aux khenifriens non m.Eljamei ce sont les khenifriens qui ont opté -ilya de cela un siecle - pour qu'ils soient guidés par un chef et c'etait un choix judicieux et calculé la preuve les batailles livrées contre des malfrats qui preparaient l'avenement du protectorat en se nommant "bled essiba" et la bataille d'elhri n'etait q'1 echantillon. et ces khenfriens ont dit non aux fils -filons sans leur oter leur prestige le 20aout 1955 mais vous ne serez guere avisés de ce fil conducteur car vous etes un simple ecrivaillon qui ne goute jamais les effluves de la sincere verité vous faites plutot du chantage sous un parapluie crevé

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