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samedi 25 mars 2017

Nouveau dérapage français


par Abdelkrim Zerzouri,Le Quotidien d'Oran


Paris fait grincer des dents au Sahara occidental et à Alger, où l'on considère la position de la France exprimée dans une note aux parlementaires européens sur l'arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) au sujet de l'accord commercial UE-Maroc comme un mépris pour la légalité internationale. On devait forcément s'y attendre, les soutiens du ‘Makhzen' commencent à faire leur lecture élastique et aléatoire de l'arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) au sujet de l'accord commercial UE-Maroc. 
La décision de la justice européenne qui a, malgré son style fleuve d'anthropologie historico-judiciaire, clairement établi le caractère distinct et séparé garanti au territoire du Sahara occidental conformément au droit international, vient d'être dénaturée par la France qui estime dans une note, envoyée lundi aux parlementaires européens, que la décision de la CJUE ouvre une «période d'insécurité juridique qui pourrait être très préjudiciable aux opérateurs économiques». Il n'en fallait pas plus pour faire réagir Alger qui, par le biais de son ambassadeur à Bruxelles, dénonce des calculs politiciens auxquels s'adonnent, en particulier, un pays membre permanent du Conseil de sécurité (France) et certains cercles au sein de la Commission européenne pour contourner le droit international et sceller le sort du Sahara occidental dans le sens illicite voulu par le Maroc. 
L'Algérie affiche également sa désapprobation à l'égard de l'UE, jugeant que sa compromission dans cette cabale contre le peuple sahraoui menace le droit international et la promotion de la paix. Le représentant du Front Polisario en France a qualifié pour sa part la position de la France vis-à-vis de la décision de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) sur l'accord commercial UE-Maroc de «nouveau dérapage» qui s'aligne sur les thèses expansionnistes du Maroc.

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