Dimanche 26 février 2017
Nous voilà arrivés à Salé dans l’après midi.
Dans la ville de Salé….
Une fois à l’hôtel, Maître Nicolas
Cohen dit devoir passer des coups de fils afin d’établir contact avec
les différentes personnes qui pourraient nous aider aux démarches que
nous allons entreprendre.
Nicolas travaille déjà. Il prépare le
programme tandis que moi… et bien je me prépare psychologiquement à la
rencontre qui aura lieu dès demain lundi, avec mon frère.
J’appréhende son état, sa condition…
J’ignore quel est son état après ces presque 5 mois d’isolement total.
Je n’ai que les informations qu’il me transmet lors de son unique coup
de fil hebdomadaire, les mardis. Coup de fil qui ne dure que 5 minutes
et qui ne lui permet jamais d’aller jusqu’au bout de ce qu’il voudrait
ou aimerait dire, puisque le garde chargé de la surveillance,
l’interpelle dès que la 5ème minute est là.
Je sais qu’il est capable de nous
cacher toute réalité qui pourrait nous attrister ou nous inquiéter d’une
quelconque manière. Il l’a toujours fait, et il est dans la capacité
de maintenir cette même attitude pendant aussi longtemps qu’il
l’estimerait nécessaire.
Nicolas et moi avons été dans la Médina, à la recherche d’une boutique pour acheter des recharges, pour les coups de fils.
Il fait beau, le soleil brille et l’air est doux….
Je remets tant de choses en question et
à la fois me résous à presque renouer avec ce pays qui finalement est
celui de mes origines.
C’est sûrement la joie à l’idée de
retrouver Ali qui me rend si euphorique. Suis-je vraiment prête à me
réconcilier avec l’ensemble. Je ne sais pas…. C’est une question que je
reporte à plus tard.
La question qui m’interpelle pour l’instant c’est comment vais-je retrouver Ali demain ?
Je l’ignore… Je ne sais pas du tout répondre et me dis qu’il vaut mieux attendre de le voir pour savoir.
Que peut être sa condition n’est pas si catastrophique que je l’imagine.
Je vais donc faire preuve de patience et attendre de voir, pouvoir constater…
Lundi 27 février 2017
Nous nous levons tôt car il faut aller
au Parquet et plus précisément chez le procureur afin de demander une
autorisation de visite pour Maître Cohen.
Maître Dadsi nous a donné rendez-vous à
la gare de Rabat Ville, à 9h30. A cause de la densité de la
circulation, il n’arrive qu’à 10h15.
Nous prenons immédiatement la route
pour le parquet. L’autorisation est faite rapidement par le procureur
et nous en allons ensemble vers Tiflet 2.
Je suis discrètement impatiente et surexcitée à l’idée de retrouver Ali mon cher frère qui me manque tellement.
Les deux avocats discutent entre eux, de différentes choses, moi je ne pense qu’au moment de retrouvailles avec mon frère.
Lire le récit complet de cette visite d'une inhumanité insupportable :
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