Plusieurs
câbles de la diplomatie marocaine ont démontré que les documents
internes du Secrétariat des Nations Unies n’ont jamais fait mention
d’une légitimation du Maroc sur le Sahara Occidental. Tant le DPKO que
le DPI et la Direction des Affaires Juridiques ont toujours dans leurs
avis et recommandations mis en cause cette prétendue légitimité.
Pire, dans leurs rapports, les
différents départements du Secrétariat de l’ONU ont toujours mis en
exergue, preuves à l’appui, la mauvaise foi du Maroc dans le règlement
du problème du Sahara Occidental. Parmi ces preuves, entre autres, on
peut citer l’interdiction aux missions techniques du HCDH à El Aaiun de
tenir leurs réunions avec ses interlocuteurs sahraouis au siège de la
Minurso, contredisant les recommandations de Jan Eliasson adressées à la
Minurso et au HCDH.
Autre preuve, Monsieur Christopher Ross a
toujours insisté sur le fait que le statu quo sert les intérêts du
Maroc, du fait qu’il consacre son contrôle sur le Sahara Occidental et
exploite l’actuel contexte politico-sécuritaire régional pour drainer
des soutiens internationaux avec le concours de ses fidèles alliés et
conseillés en allusion à la France.
Selon ces mêmes câbles diplomatiques, le
Maroc a toujours considéré Ban Ki Moon et Christopher Ross comme une
menace à ses intérêts car ils ont toujours mis en cause la prétendue
marocanité du Sahara Occidental dans leurs rapports, en qualifiant
notamment ce pays de territoire non-autonome, ce qui donne à l’ONU le
droit d’administrer ce territoire, contestant toute autorité du Maroc
sur le Sahara Occidental et sa population. Ainsi, le Secrétaire Général
de l’ONU a toute l’autorité juridique d’y nommer et envoyer qui il veut
et quand il veut, dès lors que le territoire relève de la responsabilité
onusienne. Ce point a été à l’origine de la crise survenue avec le
Maroc suite à la nomination de Mme Bolduc par le Secrétaire Général.
Autre point de discorde entre les
Nations Unies et les autorités marocaines concerne les tampons sur les
documents de voyage du personnel de la Minurso qui doivent passer par
Casablanca en provenance de l’étranger.
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