LE MAGHREB 29-01-2017
Le Coordinateur espagnol des associations amies avec le
peuple sahraoui (Ceas-Sahara), José Taboada a souligné vendredi au sujet du
report du procès des prisonniers politiques sahraouis du groupe de "Gdeim
Izik", qu'"il est honteux de prolonger dans le temps une situation de
détention arbitraire".
José Taboada a précisé, dans une déclaration à
l'APS, que les autorités d'occupation marocaines "n'arrivent pas à fournir
des preuves contre les prisonniers sahraouis de Gdeim Izik, détenus
arbitrairement depuis six ans", déplorant le refus de "toute
possibilité de liberté conditionnelle".
Le procès en appel des prisonniers politiques sahraouis
condamnés à de lourdes peines par une juridiction militaire marocaine, a été
reporté au 13 mars prochain, selon de sources judiciaires. Ce procès, marqué
par un manque d'organisation, s'est ouvert dimanche sur fond d'appels à la
libération immédiate et inconditionnelle des prisonniers ainsi qu'au jugement
des responsables marocains des "détentions arbitraires".
La cour d'appel de Salé "n'est pas compétente pour
juger les prisonniers politiques sahraouis", a-t-il dit avant de préciser
que "les documents contenus dans leurs dossiers sont faux et les aveux des
prisonniers sont soit inventés, soit soutirés sous la torture dans un
territoire occupé par la force" depuis plus de 40 ans.
Le Coordinateur espagnol du Ceas-Sahara, a réaffirmé que
"tous les jours, les droits humains les plus élémentaires sont violés dans
les territoires sahraouis occupés" par les autorités marocaines.
La Ceas-Sahara dénonce par ailleurs le "caractère
politique du procès des prisonniers de Gdeim Izik" qui ont été injustement
jugés par un tribunal militaire et actuellement par une cour civile",
a-t-il soutenu.
L'intention marocaine est de "condamner le peuple
sahraoui qui manifeste tous les jours pour la liberté et l'indépendance du
Sahara occidental et le respect de ses droits civils, politiques et
économiques", a-t-il ajouté.
La solidarité et le soutien aux prisonniers politiques
sahraouis et particulièrement ceux du groupe de "Gdeim Izik" connait
actuellement un grand élan en Espagne où de nombreuses voix d'associations
amies ou d'institutions élues expriment leur soutien indéfectible et appellent
à la libération "immédiate des prisonniers politiques sahraouis".
Le Conseil municipal de la ville de Berriozar a, dans une
motion, exigé du Maroc de se conformer à la légalité internationale en
permettant "la tenue d'un référendum d'autodétermination au Sahara
occidental" et à la "libération immédiate des prisonniers sahraouis
du groupe de Gdeim Izik".
Pour sa part, le Conseil du parlement de Navarre a approuvé,
jeudi dans une déclaration, son soutien aux prisonniers politiques sahraouis et
a exigé "la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis et
d'arrêter toute violation des droits humains au Sahara occidental".
Le Conseil du parlement de Navarre qui a en outre exhorté le
gouvernement espagnol de demander au Maroc "de respecter les droits de
l'Homme dans les territoires occupés du Sahara occidental", a réitéré sa
"confiance aux efforts des Nations Unies pour parvenir à une solution
pacifique qui garantit le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, conformément
aux résolutions internationales".
R.I.
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