Les uns protestaient contre la “corruption”, les autres pour
défendre la cause de 150 professeurs stagiaires disqualifiés d’un
concours de la Fonction publique et certains en soutien à la cause
amazigh… Les rues de Rabat, la capitale marocaine ont connu du mouvement
ce dimanche.
Estimés à plusieurs milliers, les manifestants se sont massés devant
le Parlement pour faire entendre leur voix. Un premier cortège a
rassemblé en début de matinée un peu plus d’un millier de marcheurs :
des membres de plusieurs syndicats de travailleurs — notamment l’Union
marocaine du travail (UMT) et la Confédération démocratique du travail —, de partis de gauche et des militants associatifs.
Ils s’insurgent notamment contre la “gabégie”, la “corruption” dont
fait preuve le gouvernement, a affirmé l’un de leurs représentants.
Un peu plus tard dans la matinée, un autre groupe s’est formé,
toujours devant le Parlement. Il s’agissait là de deux à trois mille
enseignants venus apporter leur soutien à 150 d’entre eux récemment
recalés à une épreuve d’admission dans la fonction publique. Une affaire
qui dure depuis mi-2015.
Dans la foulée, des manifestants ont brandi des slogans en soutien à
la cause amazigh (berbère), au Mouvement du 20 février, né dans le
sillage du Printemps arabe, ou encore au mouvement islamiste Al Adl Wal
Ihsane (Justice et dignité, interdit mais toléré).
Certes, Rabat est habituée à ce genre de manifestations, mais celles
de dimanche ont enregistré une supériorité numérique par rapport aux
précédentes.
Fait à souligner, ces manifestations se tiennent à la veille du
sommet des chefs d‘État de l’Union africaine. Une rencontre au cours de
laquelle est présent le roi Mohamed VI qui milite pour un retour du
Maroc sein de l’organisation. Le verdict est attendu pour ce lundi.
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