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vendredi 3 juin 2016

Sahara occidental : le Premier ministre dans le désert

par Tom Stevenson, Middle East Eye, 18/5/2016
Original  Western Sahara's prime minister in the desert
En tant que Premier ministre de la République arabe sahraouie démocratique, Abdelkader Taleb Omar est, dans les faits, le Premier ministre d’un camp de réfugiés
Abdelkader Taleb Omar, Premier ministre de la République arabe sahraouie démocratique (AFP)

TINDOUF, Algérie – Abdelkader Taleb Omar est à la tête d’un gouvernement on ne peut plus singulier. En tant que Premier ministre de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), il est, dans les faits, le Premier ministre d’un camp de réfugiés.
La RASD est le gouvernement en exil du Sahara occidental, un immense territoire au nord-ouest de l’Afrique qui est occupé par le Maroc depuis près de quarante ans.
Il mène ses activités depuis Rabouni, le centre administratif d’un groupe de camps de réfugiés situés dans le Sahara algérien, où vit une part importante de la population autochtone du Sahara occidental depuis l’invasion marocaine du territoire en 1975.
J’ai rencontré Abdelkader Taleb Omar dans un petit bâtiment semi-officiel et presque désert en bordure du camp de réfugiés sahraouis le plus isolé. Le bâtiment en lui-même ne compte guère plus que deux rangées de pièces blanches séparées par un couloir en plein air. Pour notre entrevue, Abdelkader Taleb Omar s’était installé dans la première pièce sur la droite.
Abdelkader Taleb Omar a fui l’invasion marocaine, comme près de la moitié de son peuple, lorsqu’il avait une vingtaine d’années. Il a ensuite gravi les échelons de la politique, exerçant les fonctions de président du parlement sahraoui, puis gouverneur de l’un des camps de réfugiés, avant d’être nommé Premier ministre en 2003. Il était timide, peu charismatique et prudent, mais je pense que cela tenait davantage à un état de fatigue général qu’à la crainte de mal s’exprimer.
En tant que chef du gouvernement en exil, il est confronté à un certain nombre de défis. Il doit gouverner les camps de réfugiés eux-mêmes, superviser la représentation de la cause sahraouie à l’échelle internationale et enfin œuvrer en faveur de l’autodétermination du peuple sahraoui.
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