par Yassine Majd, TelQuel, 2/6/2016
Dans ce texte, le parlement danois affiche également son soutien à la mise en place d’une surveillance des droits de l’Homme par la Minurso.
Dans la matinée du 2 juin, le parlement danois a voté une loi ayant pour but de « rendre plus difficile les échanges avec le Sahara occidental pour les entreprises danoises publiques et privées »
a affirmé le ministre des Affaires étrangères danois, Kristian Jensen,
dans une déclaration au quotidien danois Copenhagen Post. Celui-ci a
également affirmé que son département contacterait des « organisations comme Dansk Industri (qui rassemble le patronat danois, ndlr) afin de les informer de la situation ».
Six
parlementaires, appartenant à six partis différents (allant de
l’extrême droite à l’extrême gauche) ont participé à l’élaboration et
ont mené les discussions relatives à cette loi selon la version danoise
du site d’informations The Local. Selon le représentant de la Liste de
l’Unité (rassemblement de l’extrême gauche danoise), Christian Juhl,
le texte avait pour but de réagir à plusieurs développements concernant
le dossier du Sahara : « le Maroc a expulsé 73 membres du staff de la Minurso et a fermé la mission à Dakhla ». Selon le Copenhagen Post, l’adoption de cette loi signifie aussi que l’exécutif danois « soutiendra
la Minurso afin que celle-ci puisse obtenir un mandat lui permettant de
surveiller et de protéger les droits de l’homme au Sahara ».
L’adoption de cette proposition de loi intervient quelques temps
après la publication d’un rapport de l’ONG Afrika Kontact, qui
appartient au réseau Western Sahara Resource Watch connu pour son
soutien aux positions séparatistes et qui fait campagne « auprès des compagnies travaillant pour les intérêts marocains ». Selon le rapport d’Afrika Kontact, « sept des dix plus grandes banques danoises »
ont investi dans des entreprises opérant dans les provinces du Sud. On
rappellera qu’ en 2014, la même ONG avait fait pression, avec un succès
relatif, sur quatre municipalités danoises qui se fournissaient en sel
de mer auprès d’une entreprise qui importait cette ressource depuis les
provinces du Sud.
Pour le moment, la loi votée par le parlement n’a pas été commentée par les autorités marocaines.
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