A la veille d'une grève à l'OCP, des responsables envoient des sms aux ouvriers tentant de les dissuader, non sans menace, de poursuivre leur mouvement de protestation.
La plus grande entreprise publique du Maroc est réputée pour sa lutte contre les droits syndicaux. En 2013, elle a licencié la moitié d'un bureau syndical qui réclamait plus de démocratie dans la prise de décision.
L'OCP est dirigée par un "démocrate" qui se targue d'être d'une lignée de "chorfas", qui refuse de se présenter devant le parlement et chez qui jamais les magistrats de la Cour des comptes ne poseront les pieds.
L'écrasante majorité des médias passe sous silence les infractions commises par la direction de l'OCP, et très rares sont les journaux qui critiquent le mode de gestion et les choix stratégiques de cette entreprise publique-pourtant désastreux depuis 5 ou 6 années-, ou l'intervention de l'Office au-delà de ses prérogatives, en finançant la "diplomatie parallèle", et en remplissant inutilement les espaces publicitaires.
Je me souviens qu'en 2013, le directeur d'un respectable hebdomadaire francophone casablancais m'avait censuré une info en 4 lignes, annonçant un verdict condamnant l'OCP pour licenciements abusifs pour raisons syndicales. "Terrab est une personne moderne, nous n'allons pas déranger son travail" m'avait-il expliqué.
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