LIBERTÉS INDIVIDUELLES - Les militants pour les libertés
individuelles s'insurgent contre l'article 222 du code pénal, qui
criminalise la rupture du jeûne en public pendant le mois de ramadan.
Samedi 25 juin à 21 heures 30, un sit-in a eu lieu devant le Parlement à
Rabat afin d'appeler à abolir ce texte de loi jugé "passéiste".
L'événement, organisé par le collectif Akalyat, qui milite pour les droits des minorités religieuses et sexuelles, a connu la participation d'une trentaine de manifestants. Si les forces de l'ordre ont été présentes sur place, le sit-in s'est déroulé dans le calme et a duré quelques minutes seulement, avant de laisser place à un autre sit-in, durant lequel les manifestants dénonçaient le projet de réforme des retraites.
"Je suis venu manifester parce que le code pénal contient plusieurs articles liberticides. Être marocain ne signifie pas être musulman. Le code pénal devrait respecter davantage la liberté de conscience", a expliqué au HuffPost Maroc un des manifestants.
Sur leurs banderoles, les manifestants appelaient à l'instauration d'une "patrie pour tous" et réclamaient "une nation équitable où l'Etat n'intervient pas dans les convictions religieuses des citoyens".
Des arrestations à la pelle
Si les différents collectifs militants pour les droits de l’Homme manifestent leur colère, c’est que les arrestations pour motif de rupture du jeûne se sont multipliées pendant le mois du ramadan.
À Rabat, au moins trois personnes ont été interpellées depuis le début du mois pour avoir mangé ou fumé une cigarette en public, selon le Mouvement alternatif pour les libertés individuelles (M.A.L.I). A Zagora, deux jeunes hommes ont été condamnés à de la prison avec sursis pour avoir bu de l’eau sous une chaleur dépassant les 40 degrés.
C'est sans compter plusieurs cas d’agressions dont ont été victimes certaines personnes qui avait mangé ou fumé en public. A Marrakech par exemple, un homme a été roué de coups et sérieusement blessé au visage après avoir fumé une cigarette dans une salle de jeux.
Un article sans fondement religieux?
Plusieurs mouvements, dont le M.A.L.I et l’association Bayt Al-Hikma, appellent à amender le code pénal afin d’en éliminer les articles liberticides, dont celui qui criminalise la rupture du jeûne. A ceux-ci se joignent également certains penseurs ou spécialistes de la religion.
Ahmed Raissouni, l’ancien chef du Mouvement de l’unicité et de la réforme (MUR), bras idéologique du parti de la Justice et du développement (PJD), a déclaré lors d’une conférence au Qatar que le jeûne relève davantage de la liberté de conscience de chaque individu et ne doit en aucun cas faire l’objet d’une enquête policière ou d’une condamnation en justice.
Certains tiennent à rappeler qu'aucun texte coranique ou relevant du hadith n’appelle à emprisonner les personnes n’observant pas le jeûne. Dans une vidéo publiée sur Youtube, une internaute a expliqué, textes religieux à l’appui, pourquoi poursuivre en justice les personnes qui ne jeûnent pas ou les dénoncer aux autorités est contraire à l’esprit même de l’islam.
L'événement, organisé par le collectif Akalyat, qui milite pour les droits des minorités religieuses et sexuelles, a connu la participation d'une trentaine de manifestants. Si les forces de l'ordre ont été présentes sur place, le sit-in s'est déroulé dans le calme et a duré quelques minutes seulement, avant de laisser place à un autre sit-in, durant lequel les manifestants dénonçaient le projet de réforme des retraites.
"Je suis venu manifester parce que le code pénal contient plusieurs articles liberticides. Être marocain ne signifie pas être musulman. Le code pénal devrait respecter davantage la liberté de conscience", a expliqué au HuffPost Maroc un des manifestants.
Sur leurs banderoles, les manifestants appelaient à l'instauration d'une "patrie pour tous" et réclamaient "une nation équitable où l'Etat n'intervient pas dans les convictions religieuses des citoyens".
Des arrestations à la pelle
Si les différents collectifs militants pour les droits de l’Homme manifestent leur colère, c’est que les arrestations pour motif de rupture du jeûne se sont multipliées pendant le mois du ramadan.
À Rabat, au moins trois personnes ont été interpellées depuis le début du mois pour avoir mangé ou fumé une cigarette en public, selon le Mouvement alternatif pour les libertés individuelles (M.A.L.I). A Zagora, deux jeunes hommes ont été condamnés à de la prison avec sursis pour avoir bu de l’eau sous une chaleur dépassant les 40 degrés.
C'est sans compter plusieurs cas d’agressions dont ont été victimes certaines personnes qui avait mangé ou fumé en public. A Marrakech par exemple, un homme a été roué de coups et sérieusement blessé au visage après avoir fumé une cigarette dans une salle de jeux.
Un article sans fondement religieux?
Plusieurs mouvements, dont le M.A.L.I et l’association Bayt Al-Hikma, appellent à amender le code pénal afin d’en éliminer les articles liberticides, dont celui qui criminalise la rupture du jeûne. A ceux-ci se joignent également certains penseurs ou spécialistes de la religion.
Ahmed Raissouni, l’ancien chef du Mouvement de l’unicité et de la réforme (MUR), bras idéologique du parti de la Justice et du développement (PJD), a déclaré lors d’une conférence au Qatar que le jeûne relève davantage de la liberté de conscience de chaque individu et ne doit en aucun cas faire l’objet d’une enquête policière ou d’une condamnation en justice.
Certains tiennent à rappeler qu'aucun texte coranique ou relevant du hadith n’appelle à emprisonner les personnes n’observant pas le jeûne. Dans une vidéo publiée sur Youtube, une internaute a expliqué, textes religieux à l’appui, pourquoi poursuivre en justice les personnes qui ne jeûnent pas ou les dénoncer aux autorités est contraire à l’esprit même de l’islam.
LIRE AUSSI: Alcoolisme, toxicomanie, boulimie... Comment les jeûneurs gèrent leurs addictions pendant le ramadan
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire