La Ville de Bruxelles a rendu un avis défavorable pour le déplacement du sentier du Keelbeek. Le fédéral va devoir revoir sa copie.
La prison de Haren
est-elle condamnée à mort ? C’est en tout cas le verdict rendu par la
Ville de Bruxelles ce jeudi. En effet, la Ville a rendu un avis
majoritaire défavorable au déplacement du chemin du Keelbeek situé en
plein milieu du terrain sur lequel doit être construite cette
méga-prison de 1.200 détenus.
Alors que depuis lundi les engins de chantier ont débuté des travaux préliminaires qui ne nécessitaient pas de permis, la Ville de Bruxelles vient de poser un acte majeur qui compromet réellement le projet du fédéral. En effet, avant que la Région bruxelloise ne puisse délivrer le permis d’urbanisme à la Régie des bâtiments, il restait un tout petit détail à régler, pas plus large qu’un chemin vicinal.
Le sentier du Keelbeek passe au milieu de l’actuel champ de patates. Pour changer son tracé, il fallait que la Ville de Bruxelles donne son aval. La commission de concertation s’est déroulée ce mercredi et, après une nuit de réflexion, la Ville a rendu un avis défavorable majoritaire dans cette commission. La Région, elle, a émis un avis favorable mais soumis à certaines conditions. Mais dans ce dossier, c’est bien la Ville qui a le dernier mot. En effet, pour construire ou supprimer une voirie, il faut que le conseil communal donne son accord. « Une commission de concertation n’est pas obligatoire mais nous l’organisons par souci de transparence démocratique, explique l’échevin de l’urbanisme de la Ville de Bruxelles, Geoffroy Coomans (MR). Il ne reste plus maintenant qu’aux conseillers communaux de valider notre avis lors du conseil communal de ce lundi. »
Pendant des mois, le collège de la Ville de Bruxelles composé des socialistes et du MR a débattu sur l’opportunité de laisser construire cette prison. Le PS a toujours avancé sur un sentier très mouvant. En effet, la section de la Ville de Bruxelles se retrouvait coincée entre des arguments locaux soulignant les ennuis de mobilité qu’allait provoquer le transfert des détenus entre la prison et le palais de justice de la place Poelaert, et les consignes du PS régional qui voit dans la construction de la prison harenoise l’opportunité de transformer les prisons actuelles de Saint-Gilles et Forest. En effet, ces deux établissements situés en plein cœur de la ville représentent deux réserves foncières potentiellement très rentables pour la Région bruxelloise. Des projets de reconversion de Saint-Gilles en logements et en école ont déjà circulé au sein du gouvernement. De plus, pour la commune de Saint-Gilles dont le bourgmestre n’est autre que le socialiste Charles Picqué, la disparition de l’établissement pénitentiaire permettrait de réaliser d’importantes économies au sein de la zone de police. Bref, la Région avait tout intérêt à voir le projet du fédéral se réaliser.
Selon les juristes, il n’existe aucune possibilité de recours pour le fédéral. A présent, de facto, la Région ne pourra pas délivrer le permis d’urbanisme pour le projet tel quel. La Régie des bâtiments va devoir revoir sa copie. Elle peut, par exemple, revenir au projet originel qui ne concernait que la construction d’une prison de maximum 600 détenus sur un terrain de 4 hectares. Dans ces conditions, il ne serait plus nécessaire de déplacer le petit chemin qui continuera de sentir bon la noisette.
Alors que depuis lundi les engins de chantier ont débuté des travaux préliminaires qui ne nécessitaient pas de permis, la Ville de Bruxelles vient de poser un acte majeur qui compromet réellement le projet du fédéral. En effet, avant que la Région bruxelloise ne puisse délivrer le permis d’urbanisme à la Régie des bâtiments, il restait un tout petit détail à régler, pas plus large qu’un chemin vicinal.
Le sentier du Keelbeek passe au milieu de l’actuel champ de patates. Pour changer son tracé, il fallait que la Ville de Bruxelles donne son aval. La commission de concertation s’est déroulée ce mercredi et, après une nuit de réflexion, la Ville a rendu un avis défavorable majoritaire dans cette commission. La Région, elle, a émis un avis favorable mais soumis à certaines conditions. Mais dans ce dossier, c’est bien la Ville qui a le dernier mot. En effet, pour construire ou supprimer une voirie, il faut que le conseil communal donne son accord. « Une commission de concertation n’est pas obligatoire mais nous l’organisons par souci de transparence démocratique, explique l’échevin de l’urbanisme de la Ville de Bruxelles, Geoffroy Coomans (MR). Il ne reste plus maintenant qu’aux conseillers communaux de valider notre avis lors du conseil communal de ce lundi. »
Pendant des mois, le collège de la Ville de Bruxelles composé des socialistes et du MR a débattu sur l’opportunité de laisser construire cette prison. Le PS a toujours avancé sur un sentier très mouvant. En effet, la section de la Ville de Bruxelles se retrouvait coincée entre des arguments locaux soulignant les ennuis de mobilité qu’allait provoquer le transfert des détenus entre la prison et le palais de justice de la place Poelaert, et les consignes du PS régional qui voit dans la construction de la prison harenoise l’opportunité de transformer les prisons actuelles de Saint-Gilles et Forest. En effet, ces deux établissements situés en plein cœur de la ville représentent deux réserves foncières potentiellement très rentables pour la Région bruxelloise. Des projets de reconversion de Saint-Gilles en logements et en école ont déjà circulé au sein du gouvernement. De plus, pour la commune de Saint-Gilles dont le bourgmestre n’est autre que le socialiste Charles Picqué, la disparition de l’établissement pénitentiaire permettrait de réaliser d’importantes économies au sein de la zone de police. Bref, la Région avait tout intérêt à voir le projet du fédéral se réaliser.
Des pressions du fédéral
Pour les libéraux, le dossier est tout aussi délicat. A la section locale, on a toujours fait savoir que la méga-prison comme présentée actuellement, n’était pas satisfaisante. La qualité de vie des Harenois allait en pâtir sans aucune compensation. Impossible pour eux de voir un terrain de 18 hectares sans aucune possibilité de le traverser. En même temps, les pressions du fédéral se sont faites de plus en plus fortes. Elles restent visiblement sans effet même si la Ville craint désormais un lobbying de tous les instants.Selon les juristes, il n’existe aucune possibilité de recours pour le fédéral. A présent, de facto, la Région ne pourra pas délivrer le permis d’urbanisme pour le projet tel quel. La Régie des bâtiments va devoir revoir sa copie. Elle peut, par exemple, revenir au projet originel qui ne concernait que la construction d’une prison de maximum 600 détenus sur un terrain de 4 hectares. Dans ces conditions, il ne serait plus nécessaire de déplacer le petit chemin qui continuera de sentir bon la noisette.
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