Marraine, Marie-Jo ne pensait pas qu’un jour, elle allait
rencontrer la grande Histoire.
Celle partagée par les femmes et les hommes épris de justice
et de liberté. Liberté dans son sens le plus noble qui préserve la dignité de
l’Homme, l’intégrité de tout être humain né libre, prétendant à l’authentique
statut d’un terrestre habitant un globe sans inférieurs damnés, et surtout sans
supérieurs qui dictent leurs lois coercitives, torturant et écorchant vif.
Cette
utopie, Marie-Jo l’avait fait sienne
depuis l’enfance où elle pouvait scruter tout acte d’injustice, de harcèlement,
d’inimitié… pour immédiatement lui opposer sa réprobation et son rejet. La
liberté, consubstantielle à tout être humain, Marie-Jo
ne peut la garder inscrite dans ses rêves fugaces. Bien au contraire, elle en a
fait une valeur intraitable. Et l’enfermement, dans toutes ses acceptions, lui
était devenu une agression qui inhibe l’expression, la parole et
l’émancipation.
Allergique
à tout enfermement attentatoire, Marie-Jo,
s’est saisie du dossier « des deux plus anciens prisonniers marocains »,
pour le mener en Marraine déterminée et consciencieuse, faisant irruption dans
la vie des deux prisonniers, leur apportant confort et soutien. Plus, faire
tout pour les libérer. Peu lui importent les motifs et les tendances politiques
des prisonniers. L’enfermement pour des idées est une absurdité que Marie-Jo ne peut cautionner. C’est ainsi qu’elle a
secoué le cocotier de l’État marocain, en lui signalant sa présence par une
pléthore de lettres. Les institutions marocaines ont été prises d’assaut par
cette infatigable marraine qui frappe à toutes les portes pour apporter la
bonne nouvelle de la vie combattante et accusatrice. Et documents à l’appui, Marie-Jo, nous livre l’ensemble de ses démarches
pour libérer ses deux prisonniers. Un livre qui est diffusé comme des petits
croissants. Et ce partage que nombre de démocrates et de défenseurs des droits
humains vont presser pour humer le parfum enivrant de juguler les injustices et
l’oppression exercées sur des individus ou sur des peuples.
Oui, Marie-Jo est l’amie de tout individu maltraité. Elle
est l’amie des opprimés, des peuples, ceux-là même qu’on qualifie des
« damnés de la terre » ! Elle ne peut être lovée que dans nos
cœurs !
Mohammed
Belmaïzi
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