Maroc : Elles luttent changement climatique par la culture des plantes médicinales et aromatiques.
A Errachidia des femmes ont trouvé le moyen d'avoir des revenus tout
en participant à freiner l'avancée du désert. Elles cultivent des
plantes aromatiques et médicinales tout en construisant une barrière
naturelle dans les oasis. Découverte.
D’une pierre deux coups dans le développement durable. C’est en
substance la prouesse que viennent de réussir une centaine de femmes de
la communauté de Ghriss Essoufli d’Errachidia. Avec l’appui de la
section Femmes de l’ONU dans le programme Oasis Tafilalet du PNUD et de
la coopération suisse, ces femmes ont participé à des ateliers de
formation aux techniques de culture sur des cartes. Elles se sont alors
lancées dans la production de plantes médicinales et aromatiques en
utilisant les énergies renouvelables, rapporte Blog Her.
Pour prolonger leur action, elles ont créé le Groupe d’intérêt
économique (GIE) Aftawik qui leur permet de mettre leurs produits sur le
marché.
D’un autre côté, le constat est sans appel : la protection des oasis
est décisive pour l’écologie mais aussi pour l’économie. 90% de
l’activité économique dans les oasis provient de l’agriculture. C’est
fort de ce constat que ces femmes cultivent des plantes aromatiques et
médicinales dans ces oasis qu’elles mettront en vente grâce à ce
programme des Nations Unies pour les femmes. Ces dernières savent très
bien que leur culture des plantes permet de créer une barrière naturelle
qui freine la désertification. Ces plantes résistent au climat rude du
désert et ne nécessitent que très peu d’eau.
Une autre association, Annama a acquis en 2012 un hectare de terre
destiné à recevoir des plantes arrosées par la méthode du
goutte-à-goutte alimentée par une pompe à énergie solaire pour une
durabilité des cultures. En deux ans seulement, l’association Annama a
pu acquérir un deuxième hectare de terrain. Ces membres ont pu augmenter
leurs revenus grâce à la revente des plantes produites. Elles ont pu
ouvrir des comptes bancaires et atteindre l’indépendance financière.
Modèle de développement durable intégré
Le projet lancé par les Nations Unies réuni aujourd’hui 12
coopératives et 15 ONG pour soutenir la production et la
commercialisation des plantes issues de ce type d’agriculture. Le projet
qui d’ores et déjà a pu intégrer d’autres femmes de l’oasis de
Tizagharine, espère s’étendre à d’autres communautés rurales.
Ces femmes ont mis en place un modèle de développement durable qui
offre la possibilité d’avoir des revenus conséquents en faisant de
l’agriculture. D’un autre côté, elles participent à la préservation de
l’écosystème de l’oasis donc à promouvoir l’écologie puisqu’elles
utilisent des énergies renouvelables. Enfin, elles participent à freiner
l’avancée du désert. Un beau modèle de développement durable et
propre !
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