Par Mohammed Jaabouk, 23/1/2015
Ban Ki-Moon, secrétaire général de l'ONU / DR |
Ban cèderait ainsi à la principale revendication marocaine, hostile à tout élargissement du mandat des casques bleus à la surveillance des droits de l’Homme dans la province. Mieux encore, Ban « a donné des assurances fermes quant à la neutralité, l’objectivité et l’impartialité des responsables de l’ONU en charge de la conduite de la facilitation onusienne », précise la même source.
Une concession qui balise le retour de Ross dans la région
Il s’avère qu’il a fallu au SG de l’ONU neuf mois de réflexion pour répondre favorablement aux exigences marocaines. Et pourtant lors de la dernière conversation téléphonique entre les deux hommes, en date du 12 avril 2014, Mohammed VI avait attiré l’attention de Ban Ki-moon « sur l’impératif de préserver les paramètres de la négociation tels qu’ils sont définis par le Conseil de sécurité, de sauvegarder le cadre et les modalités actuels de l’implication de l’ONU et d’éviter les approches partiales, et les options périlleuses ».
Cette concession de la part du secrétaire général au Maroc devrait se traduire, dans les prochaines semaines, par la levée du véto du royaume et sur les visites de l’envoyé Christopher Ross, suspendues depuis une année, et sur la nomination de la Canadienne Kim Buldoc à la tête de la Minurso. La diplomate onusienne désignée à ce poste en août dernier, à la place de l’Allemand Wolfgang Weisbrod-Weber, attend toujours la validation de Rabat pour prendre ses quartiers à Laâyoune.
Force est de constater que Ban Ki-moon a mis beaucoup d’eau dans son vin, lui qui a, ces dernières années, appelé à la mise en place d’un « mécanisme durable et indépendant » de surveillance des droits de l’Homme au Sahara occidental. La nouvelle position du Sud-coréen sonne, par ailleurs, le glas de son ultimatum qui figure sur son dernier rapport. Il menaçait, en effet, de « procéder à une révision totale du cadre du processus des négociations qu'il avait fourni en avril 2007 » si aucun progrès n’était réalisé en 2014.
A la suite de cette conversation téléphonique, Rabat peut donc affronter l'échéance d'avril avec optimisme.
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