Depuis
le 20 février 2011, des jeunes et des moins jeunes toutes couches sociales,
convictions et appartenances politiques, syndicales, associatives, personnelles
confondues descendent régulièrement dans les rues de plusieurs villes du Maroc.
C'est toujours de manière pacifique qu'ils expriment leur désir de liberté, de
dignité et de démocratie. Ils ne veulent rien lâcher pour que l’avenir de leur
pays profite à sa jeunesse, pour que soit éradiqué tout signe de soumission et
de mépris des peuples.
Le
pouvoir marocain, après avoir créé l’amalgame, instrumentalisé les convictions
de chacun, utilise de manière progressive sa politique de répression par
l'intermédiaire au début des baltagias et actuellement par une répression
directe des forces de l'ordre de manière quasi systématique : hier à Tanger ou
Fès, un autre jour à Rabat, aujourd'hui à Casablanca et dans différents
villages, arrêtant des citoyens, des jeunes à la veille de leurs examens de
baccalauréat, poursuivant des militants politiques ou de droits humains, les
tabassant et laissant les marques de blessures et de violence que montre
nettement un nombre important de vidéos circulant sur la toile
Une
série de procès sont planifiés, des procès iniques organisés à la va vite pour
incarcérer des jeunes. Est-ce cette escalade de violence et répression que l’on
constatait depuis octobre 2011 ? Au delà du mouvement du 20 février, ce sont des
attaques sauvages contre des populations de village qui vivent dans la quasi
indifférence des pouvoirs publics.
Exploitant une situation internationale de violence
innommable, le régime marocain procède dans le silence des opinions nationale et
internationale à une répression ciblée par moments et généralisée à
d'autres.
Ces
derniers jours, à la manifestation du 22 juillet 2012 dans le quartier
populaire de Casablanca à Sidi Elbernoussi, cette violence s'est accélérée : des
dizaines d'arrestations et de blessés, le quartier a été quadrillé par les
forces de répression. D’autres villes ont connu la même escalade de violence
comme c’est le cas à El Jadida.
Le
mois dernier, les 16 et 17 juin 2012 : encore une fois, parce que les
habitants de Chlihat s'étaient mobilisés contre l’oubli, le délaissement et les
investissements étrangers qui les ont abandonnés, les forces de l’ordre arrivant
en force ont envahi ce village, traqué et arrêté des jeunes, bousculé des
femmes… Près de 32 citoyens étaient jugés ce 24 juillet
2012.
Face à ces attaques et
cette répression à répétition que l’on a toujours tenté d’occulter on ne peut
plus dire aujourd’hui, grâce aux nouvelles formes de communication, « on ne le
savait pas ».
Face à cette recrudescence de la répression, la
solidarité avec ses victimes est indispensable de même que la condamnation des
attaques sauvages et des arrestations de jeunes du mouvement du 20
février.
Le
principe d'universalité des droits humains nécessite de chaque personne éprise
de liberté et de droit à dénoncer les atteintes à la liberté d'expression dans
chaque région du monde où celle-ci est remise en
cause.
APPEL A LA SOLIDARITÉ AVEC TOUTES LES VICTIMES DE LA
RÉPRESSION
EXIGEONS LEUR LIBÉRATION
IMMÉDIATE
Premiers
signataires : PADS-Europe-, ANNAHJ ADDIMOCRATI-Europe-, FTCR,
AMF, ATMF, ASDHOM, FCSME, CRLDHT, FMVJ-France-, Union
syndicale Solidaire, PCF, FASE
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