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jeudi 14 juin 2012

Amnesty International dénonce la persistance de la répression et de la torture au Maroc

 Rapport Amnesty International

L ’organisation de défense des droits de l ’homme basée à Londres, Amnesty International, a dénoncé dans son rapport annuel les graves atteintes aux droits de l ’homme qui sont constamment perpétrés au Maroc. 

 Selon Amnesty, « les forces de sécurité utilisent une force ‘excessive ’ à l ’encontre des manifestants opposés à la monarchie et aux institutions de l ’Etat, qui continuent à faire face à des poursuites et emprisonnements ». La « brutalité » employée par les forces de l ’ordre pour réprimer des manifestants dans les villes a conduit à des décès, à de nombreux blessés et à des condamnations à des peines de prison, estime Amnesty qui ajoute que « les forces de sécurité ont harcelé les familles de militants dans le mouvement 20 février dernier et convoqué pour interrogatoire des dizaines de militants favorables à un boycott des élections législatives ». 

 Comme exemple, Amnesty International donne des dates et des faits. 
- Le 15 mai 2011, des rassemblements et manifestations organisées par le Mouvement du 20 février à Rabat, Fès, Tanger et Témara ont été dispersés de force par les forces de sécurité, qui ont utilisé des matraques et coups de pied contre des manifestants qui exprimaient pacifiquement leur opinion. 

 - Et le 29 mai de la même année, une manifestation organisée dans la ville de Safi par le Mouvement du 20 février a été violemment dispersée par les forces de sécurité. Un manifestant, Kamel Ammari, est décédé quelques jours plus tard suite à ses blessures, relève l ’organisation. 

- « Le 20 novembre encore, les forces de sécurité ont pris d ’assaut les bureaux de l ’Association marocaine des droits de l ’homme (AMDH) dans la ville de Bou-Arafa et ont battu un certain nombre de personnel et les jeunes qui se préparaient à rejoindre une manifestation », indique encore le rapport 2012 d ’Amnesty International 

 Mais, Amnesty ne s ’arrête pas là. « La persistance de la torture et autres mauvais traitements réservés aux détenus », souligne l ’ONG internationale qui vise la DST et la police. Dans le domaine de la liberté d ’expression, l ’organisation affirme que les journalistes, et les autres représentants de la presse, ont continué à faire face à des poursuites et à des emprisonnements pour avoir publiquement critiqué les fonctionnaires de l ’Etat ou des institutions, ou publié des rapports sur des questions « politiquement sensibles ». Des personnes ont été détenues simplement pour avoir critiqué le gouvernement ou parlé de corruption dans leurs écrits. Le cas de Rachid Niny, l ’ex-directeur du quotidien Al Massae, qui a passé un an de prison pour avoir révélé une affaire de corruption touchant l ’actuel conseiller royal Fouad Ali El Himma et dénoncé la torturé pratiquée dans les centres de détention secrets de la DST, est mis en exergue. Le rapport d ’AI n ’oublie pas non plus, le cas du rappeur populaire Mouad Belghouat Lhaqed, arrêté le 9 septembre, « parce que certaines de ses chansons ont été jugés offensantes pour la monarchie ». Son procès a été reporté à plusieurs reprises et il est resté en détention jusqu’à ’à la fin de l ’année, relève le rapport. Lhaqed vient d ’être condamné une nouvelle fois à un an de prison pour une autre affaire liée à la liberté d ’expression. Amnesty International n ’a pas eu le temps de remettre son cas sur la place publique. Ce sera chose faite l ’année prochaine.

 Demain URL courte:
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Solidmar et le comité de soutien aux étudiants prisonniers politiques de Taza, Fès et autres prisons marocaines regrettent que le grand mouvement de protestation des grévistes à travers les prisons du Maroc n'ait pas été mentionné dans ce rapport.

Une trentaine de prisonniers ont mené des grèves de la faim réellement illimitées jusqu’à la fin de leur peine pour protester contre la précarité de conditions de vie et d'études et contre les tortures dans les prisons. Ces grèves ont duré plusieurs mois. Ezedine Erouissi , premier de ces grévistes, est sorti après 135 jours de grève. Il ne peut ni parler, ni marcher. La famille a peu de moyens pour payer les soins. Certains jeunes tel Abdessamad Haidour, toujours en grève, sont en danger de mort...
De très rares journaux ont parlé de ce mouvement, mais l'information a été largement relayée sur les réseaux sociaux, et le comité de soutien a diffusé  les informations à la presse, aux autorités, aux ONG...18 associations marocaines ont dénoncé cette situation auprès du gouvernement, en vain...Il faudrait pouvoir compter sur une campagne  internationale !

Une telle grève n'a de valeur que si elle est connue, sinon, à quoi sert l' immense sacrifice de ces jeunes , marqués pour la vie, qui auront le sentiment d'avoir gaspillé leur jeunesse pour rien...

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