Publié Par RSF, le jeudi 9/6/2011
Reporters sans frontières est consternée par la condamnation de Rachid Nini, directeur du journal Al- Massae, le 9 juin 2011. A l’issue d’un procès marqué par le manque de coopération du tribunal de Casablanca, des reports d’audiences en série et un refus catégorique de libération provisoire, le verdict est tombé : un an de prison ferme et 1000 dirhams (88 euros) d’amende contre le directeur de publication d’un des plus importants journaux du Maroc.
L’avocat de Rachid Nini, Me Khaled Sufiani, a décidé de faire appel. "C’est un très mauvais tournant pour la justice et les libertés au Maroc. Il s’agit clairement d’un avertissement à l’égard des journalistes, afin qu’ils se sentent menacés dans leur liberté d’expression", a t-il confié à Reporters sans frontières.
“Reporters sans frontières exprime son inquiétude quant à l’utilisation du code pénal dans une affaire de délit de presse. Ce précédent ouvre la voie à de nombreux excès et retire au code de la presse son rôle d’instrument juridique efficace. Nous appelons la justice marocaine à revenir sur cette décision, a déclaré l’organisation. Trois mois après le discours du roi Mohammed VI pour engager des réformes constitutionnelles, la peine infligée à Rachid Nini sonne comme un désaveu. Emprisonner un journaliste est la marque des régimes autoritaires. Aucune avancée démocratique n’est possible sans respect de la liberté de la presse.”
Dans une lettre adressée le 20 mai 2011, Reporters sans frontières avait mis en garde le ministère de la Justice contre une décision qui ignorerait de se référer au code de la presse : “Les poursuites doivent s’appuyer uniquement sur le code de la presse marocain, la sanction doit être prévue par la loi, être nécessaire, légitime et proportionnée” avait, entre autres, recommandé l’organisation.
Rachid Nini avait été placé en garde à vue, le 28 avril 2011, et poursuivi pour “désinformation”, “atteinte à des corps constitués” et “atteintes à des personnalités publiques”, suite à des publications qui porteraient atteinte à “la sécurité et à l’intégrité de la nation et des citoyens”, sur la base des articles 263, 264 et 266 du code pénal marocain.
D’après des journalistes d’Al-Massae contactés par Reporters sans frontières, cette condamnation fait suite à la publication de nombreux articles dans lesquels Rachid Nini dénonçait la corruption, notamment dans l’entourage du Roi, et mettant en cause Fouad Ali El-Himma, responsable du Parti authenticité et Modernité. Il avait également publié des informations sur Abdellatif Hammouchi, le directeur de la Direction générale de la surveillance du territoire, et exhorté les autorités à abroger la loi anti-terroriste.
L’avocat de Rachid Nini, Me Khaled Sufiani, a décidé de faire appel. "C’est un très mauvais tournant pour la justice et les libertés au Maroc. Il s’agit clairement d’un avertissement à l’égard des journalistes, afin qu’ils se sentent menacés dans leur liberté d’expression", a t-il confié à Reporters sans frontières.
“Reporters sans frontières exprime son inquiétude quant à l’utilisation du code pénal dans une affaire de délit de presse. Ce précédent ouvre la voie à de nombreux excès et retire au code de la presse son rôle d’instrument juridique efficace. Nous appelons la justice marocaine à revenir sur cette décision, a déclaré l’organisation. Trois mois après le discours du roi Mohammed VI pour engager des réformes constitutionnelles, la peine infligée à Rachid Nini sonne comme un désaveu. Emprisonner un journaliste est la marque des régimes autoritaires. Aucune avancée démocratique n’est possible sans respect de la liberté de la presse.”
Dans une lettre adressée le 20 mai 2011, Reporters sans frontières avait mis en garde le ministère de la Justice contre une décision qui ignorerait de se référer au code de la presse : “Les poursuites doivent s’appuyer uniquement sur le code de la presse marocain, la sanction doit être prévue par la loi, être nécessaire, légitime et proportionnée” avait, entre autres, recommandé l’organisation.
Rachid Nini avait été placé en garde à vue, le 28 avril 2011, et poursuivi pour “désinformation”, “atteinte à des corps constitués” et “atteintes à des personnalités publiques”, suite à des publications qui porteraient atteinte à “la sécurité et à l’intégrité de la nation et des citoyens”, sur la base des articles 263, 264 et 266 du code pénal marocain.
D’après des journalistes d’Al-Massae contactés par Reporters sans frontières, cette condamnation fait suite à la publication de nombreux articles dans lesquels Rachid Nini dénonçait la corruption, notamment dans l’entourage du Roi, et mettant en cause Fouad Ali El-Himma, responsable du Parti authenticité et Modernité. Il avait également publié des informations sur Abdellatif Hammouchi, le directeur de la Direction générale de la surveillance du territoire, et exhorté les autorités à abroger la loi anti-terroriste.
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SOLIDARITÉ AVEC RACHID NINI
A Monsieur Rachid Nini, à sa famille, à ses collègues du journal Al Massae et à tous les journalistes du Maroc je voudrais dire ma solidarité en ce triste jour, jour qui restera infâme dans les annales de la presse et des droits humains au Maroc.
Il ne devrait plus être tolérable d'emprisonner un journaliste, encore moins de le poursuivre comme un vulgaire criminel en dehors du code de la presse ; c'est indigne d'un pays qui se dit à l'aune d'une nouvelle ère dans laquelle le droit serait souverain et la liberté d'expression respectée. Droit dans le mur, oui, la justice est allée une fois de plus, une fois de trop!
Abdellatif Zaki
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