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lundi 10 janvier 2011

France/eldorado : 250 000 personnes sans domicile ou en hébergement précaire et 2,9 millions de mal-logés

Par V.G. Nouvel Obs,6/1/2011

L’Insee vient de publier une étude sur le mal-logement et les personnes sans logement en France dans la deuxième moitié des années 2000.


Alors que près d’un quart des Français craignent d’être un jour en situation de mal-logement, l’Insee vient de publier une étude sur le mal-logement en France dans la deuxième moitié des années 2000. L’institut fait état sur cette période de 133 000 personnes sans domicile, dont 33 000 en très grande difficulté (entre la rue et les dispositifs d’accueil d’urgence), 100 000 accueillies pour des durées plus longues dans des services d’hébergement social ou dans un logement bénéficiant d’un financement public, et 117 000, également sans logement personnel, ayant recours à des solutions individuelles (chambres d’hôtel à leurs frais ou hébergement par des particuliers). Dans le premier cas (en très grande difficulté), « il s’agit d’une population masculine, urbaine, et pour près de la moitié, francilienne », souligne l’Insee. D’autres établissements sociaux (centres d’hébergement et de réinsertion sociale, établissements d’accueil mère-enfant, centres dédiés aux demandeurs d’asile etc.) accueillent pour des durées plus longues des personnes qui rencontrent des difficultés sociales et de logement : 66 000 personnes sont concernées dont 30 % de mineurs et 40 % de femmes (ces dernières ne représentent que 21 % des personnes sans abri et en centre d’urgence). « L’Ile-de-France concentre le quart des places, un autre quart est réparti entre Rhône-Alpes, Provence - Alpes - Côte d’Azur et Nord - Pas-de-Calais », précise l’Insee. Par ailleurs, 34 000 personnes étaient accueillies dans des logements ou des chambres conventionnés à l’aide au logement temporaire, en places d’urgence ou de plus longue durée.
S’y ajoutent 38 000 personnes vivant à l’hôtel à leurs frais et au moins 79 000 hébergées chez des particuliers, par un parent ou un ami. Leur loyer est parfois « pris en charge au titre de l’hébergement social, mais toutes ces personnes ont en commun des conditions de logement médiocres, les chambres ne disposant pas de sanitaires dans la majorité des cas et ne permettant pas de cuisiner ». Un quart de ces chambres abritent plus d’une personne : « Ce type d’hébergement est essentiellement francilien et masculin. On compte très peu de personnes âgées, mais des enfants en proportion presque équivalente à la moyenne métropolitaine (17 % des résidants à l’hôtel ont moins de 18 ans contre 22 % dans la population métropolitaine) », précise l’étude. De plus, sans compter les étudiants, 79 000 personnes de 17 à 59 ans n‘ayant pas les moyens financiers de payer un logement indépendant, résidaient dans des ménages avec lesquels elles n’avaient pas de lien familial direct (ascendant ou descendant). « Ces situations touchent plus particulièrement des hommes, des Franciliens et des jeunes, indique le rapport. 43 % de ces personnes travaillaient, le plus souvent en tant qu’ouvriers ou employés ». En excluant les étudiants et ceux qui ont tout juste achevé leurs études, 282 000 enfants adultes, plutôt des hommes, pouvaient être considérés en hébergement contraint en 2002. Enfin, parmi les personnes de 60 ans et plus résidant chez un tiers, 50 000 expliquaient notamment leur situation par une rupture familiale, un deuil, des difficultés financières ou de santé. Contrairement aux situations précédentes, 53 % d’entre elles vivaient dans des communes rurales et il s’agissait plus souvent de femmes.
En outre, 2,9 millions de personnes vivaient dans des logements privés de confort ou surpeuplés. Le constat est là encore accablant : « En 2006, 40 000 logements, abritant 85 000 personnes, étaient qualifiés par leurs occupants, à l’occasion du recensement, d’habitations de fortune dont les trois quarts étaient des constructions provisoires ou des mobile homes (sans possibilité de mobilité) ; 20 % n’avaient ni douche ni baignoire ; environ 10 % étaient surpeuplés, soit 10 fois plus que la moyenne », relève l’Insee. Au sens de la loi DALO (Droit au logement opposable), sont considérés comme privés de confort les logements situés dans des immeubles insalubres ou menaçant de tomber en ruine ou ayant au moins deux défauts parmi les suivants : installation de chauffage insuffisante ou mauvaise isolation, infiltrations d’eau, électricité non conforme, absence d’installation sanitaire ou de coin cuisine. En 2006, selon l’enquête Logement, 947 000 logements, soit 3,6 % des résidences principales, abritant 2,1 millions de personnes, étaient concernés et un peu plus de 183 000 logements (0,7 % de l’ensemble) étaient surpeuplés, abritant 800 000 personnes, surtout dans l’agglomération parisienne (2,4 %) où le250 000 personnes sans domicile ou en hébergement précaire et 2,9 millions de mal-logéss petits logements sont nombreux et les loyers élevés. Un million de ménages à faibles ressources déclaraient avoir des difficultés à régler leurs dépenses en logement ou être en situation d’impayés : « 144 000 d’entre eux cumulaient ces difficultés et le fait d’occuper un logement inconfortable ou surpeuplé et, parmi ces derniers, 41 000 avaient fait une demande de logement HLM, que ce soit pour entrer dans le parc HLM (24 000) ou y rester en changeant de logement (17 000 ménages) », précise l’étude. Enfin, en 2006, plus de 100 000 ménages à faibles ressources (41 000 pour la seule agglomération de Paris) attendaient depuis au moins trois ans un logement social.

http://immobilier.nouvelobs.com/actualites/france/20110106.CHA1891/250_000_personnes_sans_domicile_ou_en_hebergement_precaire_et_2_9_millions_de_mal_loges.html250 000 personnes sans domicile ou en hébergement précaire et 2,9 millions de mal-logés

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