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mardi 11 janvier 2011

Algérie: l'Etat reprend la main, la vie se normalise après les émeutes

Par AFP10/1/2011
Les services publics ont rouvert lundi en Algérie où le gouvernement a ordonné une baisse des prix sur les aliments de base dont la flambée a provoqué plusieurs jours d'émeutes violentes, sans qu'elles ne soient répercutées pour le moment par les petits commerçants.
Les commerces ont également ouvert leurs portes dans l'ensemble du pays lundi tous comme les écoles, bien que certaines d'entre elles ont subi d'importants dégâts, selon plusieurs témoignages, après ces incidents qui ont fait cinq morts, 800 blessés et conduit à plus d'un millier d'arrestations.
Le ministre de l'Intérieur Dahou Ould Kablia a déclaré dimanche à l'AFP que "la page était tournée", en dépit de la persistance de quelques incidents épars dans le pays.
Après cinq jours d'émeutes, les autorités ont "commencé à réparer ce qui est réparable, en priorité les écoles et tous les établissements publics", a déclaré dimanche le ministre de l'Intérieur, jugeant que les dégâts provoqués par les manifestants sont "immenses".


Selon la presse lundi, quelque 70 institutions scolaires ont été endommagées. Toutefois, la reprise "normale" des cours a pu se faire dès dimanche, selon une source du ministère de l'Education citée par El Watan.
De nombreux bâtiments officiels ont été saccagés, sinon incendiés mais le bilan de ces destructions n'est pas encore connu, tandis que de nombreux commerces ont été pillés.
Les casseurs ont toutefois commencé à rencontrer de la résistance parmi la population, selon de nombreux témoignages, et l'un des cinq morts a été un homme de 36 ans tué par balle alors qu'il tentait de protéger le dépôt de boissons alcoolisées de son père à Tiaret, à 340 km à l'ouest d'Alger.
Les arrestations se sont poursuivies dimanche atteignant le chiffre de 1.100, selon des sources officielles.
Les adolescents devaient être rapidement libérés et leurs parents convoqués. Les plus âgés risquent jusqu'à deux ans de prison s'ils sont coupables d'"atteinte à l'ordre public, vol et destruction de biens publics et privés", selon le vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme, Noureddine Benyessad.
Dans la foulée d'un conseil interministériel qui s'est engagé sur une baisse des prix, le ministre du Commerce Mustapha Benbada s'est réuni d'urgence dimanche avec les opérateurs économiques pour leur demander de réaliser au plus vite cette promesse.
Leurs discussions ont notamment débouché sur la fixation officielle des prix de deux produits phare: le sucre et l'huile. Le prix du kilo de sucre est dorénavant fixé à 90 dinars (DA, environ 0,90 euro), alors qu'il avait atteint au 1er janvier 120 à 140 DA, et le bidon de cinq litres d'huile à 600 DA (quelque 6 EUR) contre 900 à 1.000 en pleine flambée des prix.
Mais il faudra encore du temps avant que ces baisses ne se répercutent chez les détaillants qui affichaient lundi les mêmes prix élevés sur l'huile et le sucre, selon une rapide enquête de l'AFP.
"Nous avons presque écoulé la totalité de notre stock d'huile durant les quatre jours d'émeutes", a déclaré la patronne d'une supérette aux étals d'huile vides. "J'ai lu dans la presse que les prix vont baisser mais j'attends toujours de voir les tarifs que vont fixer les grossistes", a-t-elle précisé.
Pendant les émeutes, les approvisionnements ont en effet cessé, les transporteurs ayant eu peur d'être attaqués par les manifestants qui dénonçaient la vie chère.
En Algérie, pays très riche en hydrocarbures, le salaire minimum garanti est de 15.000 DA (environ 150 euros) mais la moyenne des salaires oscille autour de 25.000 DA, soit le prix d'un simple réfrigérateur ou le loyer d'un appartement de deux pièces à Alger.
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Emeutes en Algérie et en Tunisie
Par Abdou Benabbou, Continental news, 11/1/2011
Maintenant que les esprits se sont un peu calmés, il serait se fourrer le doigt dans l'œil que de croire que les émeutes, saccages, rapines et destructions ont eu pour causes une petite histoire d'augmentation de prix. Le sucre et l'huile ne seraient que des arsenics, très aléatoires du reste, à avaler pour tracer un état d'être sans issue. Comme ces embarcations sans amarres perdues en haute mer, à la recherche d'autres horizons aux contours très flous.
 Il serait ridicule de penser que des jeunes ivres de dépit se seraient formalisés du poids d'un couffin et de son coût, eux qui ne l'ont jamais porté et jamais vu et qu'un ou trente-six mille comités interministériels arriveraient à bout d'un volcan fatigué par des décennies de sommeil forcé.
C'est de suicide d'un peuple qu'il s'agit. Quand un président de la République clame haut et fort à l'adresse de tous que s'il avait été jeune, il aurait pris le maquis, il n'y a plus lieu d'aller farfouiller dans les marmites ménagères, pour expliquer les raisons d'un malaise social trop amer et plus qu'épicé. Sur la situation du pays, un tel éclairage aussi éblouissant est terrifiant.
 Nous n'avions pas cependant à attendre un tel monumental aveu, ni à nous émouvoir face aux scènes de caillassage passées et présentes pour nous convaincre du véritable désastre, qui se déroule irrémédiablement et sûrement au pas de nos portes. Les Algériens n'avaient qu'à regarder autour d'eux et au cœur de leurs chaumières pour tâter l'évidence d'une indépendance très mal assurée et très mal assumée. Les égorgements des populations de villages entiers n'étaient pas qu'un rot incontrôlé, mais bien le vomissement d'une société corrodée par un mal incurable.
 L'autonomie d'un peuple et sa sérénité ne se mesurent pas au prix du sucre, ni à celui de l'huile. Tant qu'à faire, on sera tenté d'aller toucher à celui des pois chiches et des pois cassés. Pour autant, on n'empêchera pas le crucifiement d'une succession de générations.
 Peut-être faudrait-il aller chercher à la loupe un seul père de famille algérien qui n'ait pas de soucis d'avenir pour ses enfants. Sans doute aussi faudrait-il partir démêler de fond en comble les ressorts d'un état des lieux hors normes, qui imposent l'absence sidérale de perspectives d'être et d'exister pour celui qui n'a pas été à l'école comme pour celui qui sort de l'université bardé de diplômes.
 A l'évidence, l'Algérie a besoin d'une autre révolution dans la sérénité et dans le calme à des milles des chamaillades de l'instant. Il y a un sérieux problème quand on construit un musée à coups de milliards alors qu'on n'a rien à y mettre, sinon pour y écouter des singes et des coqs pérorants et quand on bâtit des palais de congrès coûteux pour y aller jouer aux dominos, alors que des étudiants sont logés à six par chambrette et que des classes d'écoles par pans entiers n'ont pas de chauffage.
 Au présent, la conjugaison de l'espoir reste inaccessible. La construction des autoroutes, des barrages et des logements nous avait permis de nous y exercer au futur antérieur malgré toutes les tares qui s'y sont greffées. Nous nous sommes aussitôt rendu compte que tous ces grands efforts déployés relevaient de la procession des aveugles en mal de vue.
 L'immense défi est à engager au bénéfice des générations qui ne sont pas encore venues. Celles d'hier et d'aujourd'hui sont, peut-être, irrémédiablement condamnées.

14 commentaires:

  1. Par Allal Alen L'Algerie est un pays dictatorial très riche,les apparatchiks sont très riches,le peuple est très pauvre!Boutef a bcp pleuré sur les martyrs fictifs d el ayoun,mais il est entrain de massacrer le peuple et ne pleure point la mort d un jeune à Msila!Il n a aucun genie à assurer la prosperité du peuple,mais en a un obcessionnel,celui de créér un etat fantoche sur la face atlantique:projet colonial qui sur la carte a bien érodé le Maroc par le bas à cette fin qui a manqué de temps pour sa réalisation!Depuis Boumedienne ,il est devenu expert dans l affaire sahraouie pour ne point subir le sort de Boudiaf assassiné en direct,lui le natif et le fils d oujda qui renie un peu sa marocanité originelle:Ahmed Bouteflika était marié à deux femmes : Belkaïd Rabia et Ghezlaoui Mansouriah, qui est la mère d'Abdelaziz. Elle était gérante d'un hammam. Ahmed Bouteflika est mort en 1958.

    Abdelaziz Bouteflika naît le 2 mars 1937 à Oujda (Maroc). Il est le premier enfant de sa mère et le deuxième de son père, Fatima étant sa sœur aînée. Il a quatre frères (Abdelghani, Mustapha, Abderahim et Saïd), une sœur (Latifa) et trois demi-sœurs (Fatima, Yamina et Aïcha).

    Abdelaziz Bouteflika vécut et étudia à Oujda (Maroc) puis quitta l'école en 1950 pour rejoindre l'école Hassania de Scout, créée par le prince héritier Moulay El Hassan (devenu plus tard le roi Hassan II) avant de devenir moniteur. Il veille sur son cursus politique par onimosité envers le Maroc,après une revanche sur l algerie et la conquete du pouvoir malgré un passé ombrageux dont il n a jamais été lavé:Le président Chadli Bendjedid le nomme ministre d'État en 1979. Bouteflika est néanmoins peu à peu écarté de la scène politique qu'il quitte en 1981. Il est traduit devant le conseil de discipline du FLN. Il choisit de s'exiler pendant 6 ans dans un contexte politique hostile et d'incrimination par la Cour des comptes de sa gestion du ministère des Affaires étrangères.

    Le 22 décembre 1981, Bouteflika est poursuivi pour « gestion occulte de devises au niveau du ministère des Affaires étrangères» (entre 1965 et 1978) par la Cour des comptes.

    Dans son arrêt définitif du 8 août 1983, la Cour des comptes donnait son verdict : « M. Abdelaziz Bouteflika a pratiqué à des fins frauduleuses une opération non conforme aux dispositions légales et réglementaires, commettant de ce fait des infractions prévues et punies par l’ordonnance n° 66-10 du 21 juin 1966 et les articles 424 et 425 du Code pénal. » (El Moudjahid du 9 août 1983.)

    La Cour des comptes évaluait à « plus de 6 milliards de centimes » (l'équivalent de 100 milliards de centimes actuels) le montant dont Bouteflika restait redevable auprès du Trésor.
    Qui plus est ,il insulte presentement l histoire,en faisant obstacle à l édification du grand maghreb arabe et ferme la frontière algero marocaine pour empecher les algeriens de se faire une idée de sa polititique gabégique et démagogique!L affaire du sahara est un subterfuge pour crédibiliser le système et lui permettre de se mettre à l abri du reveil du peuple à qui il ne pardonne guère d avoir élu le FIS et secoué le système qui n a pas hésité à inventer la sale guerre pour prendre l etoffe du protecteur du peuple en sacrifiant des milliers d algériens:hommes,femmes,enfants et meme les moines de Tibehirine(à suivre)

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  2. modèle deliberté et de dignité proposé par BOUTEF à 35000sahraouis prisonniers des sables: LA DICTATURE TRES POPULAIRE:Abdelaziz Bouteflika (Algérie), 90,2%au suffrage:quelle honte,si ce n est pas traffiqué:Et on caillasse sa voiture par amour!

    Le président algérien, doyen du Top 10 du haut de ses 73 ans, est sur une pente positive: il a été réélu dès le 1er tour, le 9 avril 2009, pour un troisième mandat(bientot à vie avec un frère prince heritierpour cause de sterilité intellectuelle!) avec plus de 90% des voix, contre seulement 85% en 2004. La participation, qui était le seul enjeu d’un scrutin boycotté par les ténors de l’opposition, a atteint 74,24%, également en progression par rapport à 2004. Sur les 57 recours reçus par le Conseil constitutionnel complaisant et figurant, 53 ont été déclarés irrecevables sur la forme, et les quatre qui ont été acceptés sur la forme ont été rejetés sur le fond car dépourvus de preuves(c est très juste comme la purée d ail).

    Le Conseil a estimé que les conditions électorales «ont permis aux électeurs de choisir, en toute liberté(muselée et soumise), leur candidat(qu ils n ont pas choisi) habilité à conduire le destin du pays(sur la meme pente depuis l independance), attestent de la régularité du scrutin(enligne zigzagante), de sa sincérité(douteuse) et de sa transparence(sans lueur)». Pendant la campagne, Bouteflika a déclaré pour mieux berner la galerie: «Votez contre nous, votez même avec un bulletin blanc, mais votez.» Selon l’opposition, des habitants des bidonvilles ont été menacés(très gentillement) d’expulsion(SDF potentiels) et les salariés de licenciement(chomage chatiment) s’ils ne prouvaient pas qu’ils avaient voté pour boutef.

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  3. Et si on faisait une typologie des sahraouis!il y a essentiellement trois categories: 1/Les pauvres séquestrés des sables, du desert et des tempètes victimes de leur sort pour faire la galerie 2/les traitres majoritaires qui ont validé et confirmé leur nationalité marocaine ancestrale(selon l ideologie de BOUTEF qui n aime pas les marches populaires) 3/les heros patriotiques salariés du gouvernement algerien pou vivre royalement et se payer des vacances à manhaset au frais du contribuable algerien, juste pour rembourser les frais au cas ou le miracle(impossible) se produisait:c est à dire jouer les figurants sur un territoire precieux pour les apparatchiks de l ancien front du refus qui ont assassiné la glorieuse révolution algerienne des aurès! Ps:une autre categorie;genre aminatou haydar et consorts qui fait partie des minorités(homosexuels,chretiens convertis recemment,islamistes,sideens,tetes brulés, insatisfaits,les chomeurs...comme en algerie,en tunisie ,en lybie en egypte etc

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  4. A titre preventif,il faut attirer l attention de BAN KIMON sur les risques d un massacre qui risque d etre empetré par ceux qui l interpellent pour faire le bilan des manifestations autorisées de Layoun et ou des mercenaires ont égorgé les agents de l ordre public désarmés!
    Il faut esperer que la marche d aujoud hui soit democratiquement accordée comme à Laayoun,et qu il n y ait pas de mercenaires pour égorger tout le monde pour sauver le système qui tient à son trone doré!Le pouvoir a vraiment peur de subir le sort de Ben ALI voire celui de Saddam!il n aime pas etre jugé,emprisonné ou executé!alors que c est sa specialité pour le peuple algerien et pour mostafa selma ould mouloud le sahraoui qui se permet de penser autrement qu au guichet de la pensée unique!La raison;c est qu il sait qu il a délapidé les tresors du pays!Boutef n a toujours pas restitué l algent demandé par la cour des comptes à l époque de Chadli!

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  5. http://www.marocainsdalgerie.net/n3657-en-excluvisite-les-photos-de-la-dechirure

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  6. il aurait falu le faire,il y a un mois:la levée de l etat d exception!on aurait dit;c est intelligent!mais les dictateurs agissent par trouille!Ali belhaj est mis à l ombre pour avoir parlé;or boutef est allergique à l avis contraire!la dictature a ses méthodes pour sauver coute que coute son trone plutot que son honneur,sa vanité,plutot que ses principes!c est un metteur en scène holywoodien:la scène change,mais l esprit demeure!Elle fait pourir la situation par la tragedie humaine,le sang et la violence pour faire regretter les jours calmes de la peur et de la terreur dominatrices!Le dictateur oublie qu il s est pinochisé et ;soudainement promet de faire en quelques jours ,ce qu il n a pas fait en trente ans!Bouteflika s est taillé un coupon constitutionnel qui lui permettra de mourir au pouvoir!En attendant l armement bat son plein pour parer à tout mouvement populaire et achette des extincteurs pour eteindre les torches humaines!1.5 million de chahids en algerie, pour offrir le pays à la dictature implacable et à la gabegie de la mediocrité intellectuelle des dirigeants!alors que le pays dispose de grandes personnalités de stature internationale,il a été jusqu à ce jour, gouverné par des sans- bac et qui n ont jamais connu l université!le resultat est la faillite d un socialisme demagogique qui a muté en liberalisme boiteux tout en preservant le système du parti dominant avec un figurantisme multipartiste de façade!l etat d exception perdure et veut faire oublier la tragedie de la guerre civile contrecarrée par la sale guerre(éventrant egorgeant,décapitant)Les moines de tibehirines sont partis sans tetes Observez la carte algerienne,alors que le Bay d alger se cantonnait sur une bande cotière etroite,en l absence de tout etat historique,la France a dilaté ce pays vers le sud, vers l est et vers l ouest;manifestement avec l espoir d avoir une ouverture très utile sur l atlantique!Les gouvernants algeriens devraient eriger un monument de reconnaissance pour la France!Ingrats,il retiennent cependant le projet par Polisario interposé avec meme son amelioration geographique!Comme ils ont la main pour égorger,decapiter et eventrer,ils n hésitront pas à liqider tout sahraoui qui se prendrait au serieux pour une eventuelle souveraineté!les dahraouis devraient se contenter du role de figurants hauts placés; bien payés pour çà!

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  7. A quand le procès pour crime de sale guerre en algerie après confiscation de la victoire du FIS par les urnes?pour un avant gout lisez ceci: « Ils ont broyé les testicules de mon fils »

    Mon fils Halouane Kamal, né en 1969, était infirmier à l'hôpital de Thénia (Boumerdés). Il a été interpellé par la police à mon domicile le 31 mars 1993 à 9 heures 30. Je n'ai pas su où il a été emmené.

    Le 11 mai 1993, j'ai été informé par les services de gendarmerie d'Oued Moussa que mon fils avait été retrouvé mort le 8 mai 1993. Ils m'ont demandé de ramener le livret de famille à la brigade, afin de pouvoir identifier le corps de mon fils, déposé initialement à la morgue de l'hôpital de Rouiba, puis transféré à la morgue de Thénia.

    J'ai vu de mes propres yeux les blessures infligées à mon regretté fils durant sa détention chez les policiers. Il gardait des traces de menottes serrées au niveau des deux chevilles. Ses mollets étaient transpercés de part en part. Le responsable de la morgue de l'hôpital de Thénia, M. Bouazouz Ahmed, qui a lavé le cadavre de mon fils, m'a confirmé que ses testicules avaient été broyés. Mon cousin a, lui aussi, vu les blessures de mon fils et constaté les traces de torture. Face à mes protestations et à mon indignation devant ce crime, la gendarmerie a prétendu que mon fils a été libéré, lui et quatre autres personnes, et qu'ils ont été retrouvés morts non loin d'une caserne de Ouled Moussa. Ces quatre personnes étaient un certain Djamal, taxieur à Boudouaou, Omar, son frère, Youcef, travaillant à la mosquée de Corso, et un quatrième citoyen habitant à Boudouaou mais que je ne connaissais pas personnellement.

    Ces quatre personnes et mon fils avaient été placés en garde à vue au commissariat de police de Reghaia (Boudouaou). Ils ont été torturés puis exécutés sommairement pour venger des policiers tués lors d'un accrochage où étaient aussi des militaires de la caserne de Ouled Moussa, accrochage qui s'est soldé par la mort de nombreux policiers. Les militaires ont dit que la voiture sur laquelle ils avaient tiré était une Renault 12 alors que le taxi de Djamal, retrouvé prés des corps, était une Peugeot 505.

    Mon fils a été enterré au cimetière du douar Ouled Ali (commune de Thénia).

    A mon tour je n'ai pas échappé à cette injustice et à cette terreur qui règnent dans mon pays. À soixante ans, déformé par les rhumatismes, j'ai été arrêté quelque temps après l'assassinat de mon fils pour des raisons que j'ignore. Je suis incarcéré à la prison d'El Harrach. Mon seul crime, c'est peut-être d'avoir clamé tout haut que mon fils a été assassiné par des policiers d'une manière lâche, après avoir été sauvagement torturé et avoir eu les testicules broyés. Comment peut-on taire un crime pareil qui m'a enlevé à tout jamais mon enfant ?

    Je suis prêt à tout moment à témoigner devant une commission d'enquête nationale ou internationale, et à fournir tous les renseignements.

    Halouane Mohamed Ben Ahmed, né le 28 août 1935 à Thénia, demeurant au douar Ouled Ali.

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  8. ensuite voilà le decor du paradis offert aux algeriens qui se permettent de penser:Les méthodes de torture

    Les moyens utilisés par les tortionnaires sont nombreux et variés. Ils vont des violences rudimentaires et primitives aux techniques les plus sophistiquées. Plusieurs victimes rapportent qu’elles ont subi plusieurs formes de torture à la fois, généralement le supplice du chiffon et la gégène.

    La dernière séance fut la plus atroce : on me cassa le bras en me frappant de toutes les forces avec une chaise alors que j’étais ligoté sur le banc de ciment, l’officier qui me frappa avec la chaise (c’est lui qui supervisait toutes les opérations de torture depuis le début) pressa sur mes yeux avec ses pouces de toutes ses forces dans le but de les faire éclater et ce, pendant plus de quinze minutes. En même temps, je subis le supplice de l’électricité avec les électrodes branchées sur mes orteils, puis sur mes parties génitales, tout cela ajouté à l’étouffement par l’eau et les coups qui ne s’arrêtaient pas. (Sadat Mohamed, Châteauneuf.)

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  9. ¾ La suspension par les poignets : elle consiste à suspendre la victime au mur ou au plafond par l’un ou les deux poignets, les pieds pendant au-dessus du sol et ce, durant plusieurs heures voire des journées entières. Certaines victimes ont été suspendues pendant douze jours. Cette pratique entraîne une strangulation au niveau des poignets, avec parfois des séquelles vasculo-nerveuses provoquant un retentissement fonctionnel sur la main.

    À la fin de l’interrogatoire, ils décidèrent de me suspendre par les menottes à un tuyau situé au plafond de la cellule. Je restais suspendu ainsi, touchant le sol seulement avec la pointe des pieds. […] Je suis resté suspendu ainsi pendant douze jours, sans manger ni boire. Mes poignets saignaient puis du pus commença à couler. (Fekar Saïd, brigade de gendarmerie de Bordj-Ménaïel, juillet 1994.)

    ¾ La suspension en sac : les pieds et les poignets du supplicié sont attachés ensemble par une corde ou un câble. Tout le corps est alors hissé par un système de poulies au plafond. La victime restera ainsi, des heures voire des jours. Lorsque le supplice se termine, on lâche brutalement la corde et le corps de la victime, épuisée, s’effondre violemment sur le sol.

    ¾ La suspension par les pieds : les chevilles sont attachées par une corde ou un câble et la victime est alors suspendue au plafond, tête en bas et ce durant des heures. Elle entraînera des vertiges et des troubles vasculaires cérébraux. Beaucoup de suppliciés mourront lorsque la suspension est prolongée.

    Puis j’ai été suspendu par mes pieds au plafond, ma tête en bas. Je suis resté dans cette position durant toute la journée. (Belhamri Messaoud, Châteauneuf, commissariat central, juin 1994.)

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  10. ¾ La suspension par le sexe : technique sauvage, provoquant d’horribles douleurs, elle consiste à passer un câble en lasso sur la verge ou au niveau de la racine de l’appareil génital externe et de tirer vers le haut. Le supplicié est sujet alors à des évanouissements. Elle entraîne souvent des ruptures vasculaires de l’appareil génital et de l’urètre ainsi que d’abondantes hématuries. Elle laisse comme séquelles une impuissance par lésions des corps caverneux. Cette technique a été le plus fréquemment pratiquée aux centres de torture du DRS de Haouch-Chnou (Blida) et de Châteauneuf.

    Avec tout le respect que j’ai pour l’opinion publique qui lira peut-être un jour ce témoignage, je dois raconter comment ils m’ont attaché le sexe avec un fil solide et l’ont tiré de toutes leurs forces vers le plafond. Je hurlais de douleur. (Kentour Brahim, août 1994.)
    * L’électricité

    La « gégène », qui rappelle les tristes et douloureux souvenirs de la guerre de libération, est massivement pratiquée plus de trente ans plus tard comme au temps de la bataille d’Alger et avec parfois plus de raffinements, grâce aux progrès technologiques des « joujoux » importés de France et des États-Unis.

    ¾ La classique séance d’électricité : sur une victime dévêtue, allongée et bien ficelée sur un banc, de préférence métallique, le tortionnaire mouille d’abord le corps en versant sur lui un seau d’eau. Des fils électriques se terminant par des pinces et reliés à une puissante source de courant électrique, sont appliqués sur les parties sensibles du corps : lobes des oreilles, mamelons, parties génitales. Des décharges sont alors appliquées, entraînant des convulsions et contorsions de la victime, malgré ses solides attaches au banc. Les douleurs sont atroces, selon les récits de nombreux témoins. Nombreux seront ceux qui perdront connaissance et seront réveillées par d’autres décharges. Le supplicié se mord souvent la langue.

    ¾ La matraque électrique est le moyen moderne de torture. Décrite surtout dans les centres du DRS de Châteauneuf, de Blida et de Boumerdès, elle permet, tout en assénant des coups, d’envoyer des décharges électriques qui foudroient la victime. C’est une matraque formée de deux parties : la poignée, recouverte de cuir, et une partie métallique hérissée de pointes.

    Le matraquage des points sensibles du corps à l’aide d’un instrument électrique, particulièrement sur le sexe. Le tortionnaire usant de cette technique s’est tellement acharné sur moi que mes organes génitaux se sont tuméfiés d’où une impotence totale et définitive. Utilisation de ce même appareil sur les yeux, provoquant des hémorragies et une baisse considérable de la vue. Appliqué au niveau de la bouche, il provoque une tuméfaction des lèvres, des gencives et de la muqueuse buccale, entraînant une impossibilité d’alimentation pendant plusieurs jours. (Aït Bellouk Mohamed, Châteauneuf, commissariat central, 1993.)

    ¾ Le stylo électrique : décrit par plusieurs témoins séquestrés au centre de Châteauneuf, cet appareil qui ressemblerait à un stylo présente une pointe métallique terminale semblable à celle d’un fer à souder. Appliqué sur les pieds et les différentes parties du corps, il délivre de puissantes décharges électriques qui foudroient le supplicié. Cet appareil aurait été importé des États-Unis.

    ¾ Les aiguilles électriques sont introduites tout comme des aiguilles d’acupuncture en différentes parties sensibles du corps. Mais contrairement à ces dernières qui soulagent, celles-ci provoquent des douleurs atroces.
    * Les brûlures

    Il existe plusieurs moyens de les provoquer dans la panoplie des professionnels ès tortures.

    ¾ par mégots de cigarettes : c’est la technique la « moins » sauvage. Le tortionnaire écrase le mégot de sa cigarette sur le thorax, l’abdomen ou le visage du supplicié attaché à un banc, entraînant des brûlures ponctuelles plus ou moins profondes.

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  11. ¾ par l’essence : elle consiste à verser de l’essence soit sur la barbe soit sur les organes génitaux et de craquer une allumette entraînant un embrasement du liquide. De nombreux citoyens ont présenté de très graves séquelles, plus particulièrement au niveau de l’organe génital.

    ¾ Le chalumeau : cet appareil de soudure est appliqué généralement sur le thorax et l’abdomen. Parfois, il est utilisé pour brûler la barbe de la victime. Il entraîne des douleurs atroces et provoque des brûlures du troisième degré qui s’infectent souvent du fait de l’absence de soins.

    ¾ Le fer à souder : comme le chalumeau, provoque des brûlures graves. Des tortionnaires sadiques écriront avec cet instrument sur la peau du supplicié des prénoms de femmes ou des initiales de clubs de football qu’ils soutiennent.

    ¾ Le fer à repasser est utilisé comme moyen de torture dans certains centres de détention. Un supplicié affirme avoir subi cette épreuve sur le thorax au commissariat d’Aïn-Taya (Branine Abdelatif, 1997).
    * L’épreuve de l’échelle

    Le supplicié est suspendu par ses poignets et ses chevilles en X à une échelle. On laisse brusquement tomber celle-ci avec le corps de la victime attaché. Il tombera sur son visage, provoquant souvent des fractures de la base du nez. Il existe une variante de cette épreuve qui consiste à ligoter le supplicié sur une chaise et à projeter cette dernière en avant avec réception au sol sur le visage.
    * Les tortures sexuelles

    Elles sont très largement pratiquées, dénotant la profonde perversion des tortionnaires, totalement désaxés après des années de pratique routinière de la torture. Les tortures sexuelles sont variées.

    ¾ Mutilation de la verge : on a vu que le sexe était une zone d’application privilégiée des différentes techniques utilisées par les tortionnaires, qu’il s’agisse de l’électricité, de la suspension ou des brûlures. Une autre technique de mutilation du sexe des hommes consiste à l’introduire dans un tiroir et à le fermer brutalement, entraînant un cisaillement extrêmement douloureux et aux séquelles fonctionnelles graves. Cette pratique a été souvent décrite au commissariat central d’Alger.

    ¾ La sodomisation est loin d’être rare dans la pratique algérienne de la torture. Elle concerne le plus souvent les adolescents sur lesquels s’acharnent les tortionnaires. Elle peut être directe, les tortionnaires sodomisant leur victime à tour de rôle. Ailleurs, ils introduisent le canon de leur pistolet ou un manche à balai dans l’anus de la victime. Le plus souvent, ils font asseoir le supplicié sur une bouteille. Cette pratique provoque de graves troubles sphinctériens anaux. Un commissariat de la banlieue d’Alger (Bourouba) se serait spécialisé dans ces actes contre nature.

    ¾ Le viol : de nombreuses femmes, épouses, mères ou filles de citoyens accusés de « terrorisme » ont été arrêtées et ont subi des violences sexuelles, dont le viol. De nombreux cas ont notamment été rapportés au centre de Châteauneuf.
    * Autres méthodes de torture physique

    La perceuse électrique, plus couramment appelée chignole, la scie, le tournevis, le ciseau de tailleur sont des instruments également utilisés pour laisser des traces physiques indélébiles sur le corps du supplicié par les tortionnaires.

    ¾ Les tenailles sont utilisées pour arracher la peau du thorax et de l’abdomen ou encore les ongles du supplicié. La plaie cutanée ainsi provoquée est saupoudrée de sel. Lorsque la victime est barbue, les tenailles serviront à arracher sa barbe.

    ¾ La lame de rasoir et la baïonnette : tout comme les tenailles, elles servent à entailler la peau du thorax, de l’abdomen et du dos, provoquant des plaies linéaires qui seront saupoudrées de sel.

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  12. * Les moyens de torture psychologique

    ¾ Simulacre d’exécution : la victime est souvent sortie de sa cellule, visage recouvert d’une cagoule et jetée dans une malle de voiture. Elle est emmenée hors du lieu de séquestration, généralement dans une forêt. Là on lui ôte la cagoule et on lui met le canon du pistolet sur la tempe ou on tripote un poignard, lui faisant comprendre qu’on va l’égorger. L’opération peut être répétée plusieurs fois pour terroriser la victime.

    ¾ Les transferts : les victimes sont transférées d’un centre à un autre sans savoir quand et combien de temps elles y seront séquestrées. Non seulement elles subissent alors les mêmes interrogatoires et les mêmes tortures, mais elles doivent à chaque fois s’habituer au nouvel environnement, s’adapter aux tortionnaires et changer de camarades d’infortune. Il s’ensuit une perte de repères géographiques et émotionnels. Ces transferts fréquents rendent nettement plus difficile l’identification des tortionnaires par les survivants. S’ajoute à cela la perte des traces de détenus comptés ensuite parmi les « disparus ».

    ¾ Insomnies et état de psychose : le supplicié est enfermé dans une cellule mitoyenne de la salle de torture ; les cris des suppliciés et les vociférations hystériques des tortionnaires qui se relaient en permanence empêchent la victime de dormir tout en le maintenant dans un état continu de psychose et de terreur.

    Je n’ai pas été torturé physiquement ce jour-là, mais la torture morale me ravageait en entendant les cris de mes frères suppliciés. (Gharbi Brahim, Châteauneuf, commissariat central, Haouch-Chnou, 1994.)

    ¾ Menaces de ramener l’épouse, la mère où la sœur et de la violer devant le supplicié : de nombreux cas se sont produits et des femmes ont été violées devant leurs parents.

    À ce jour, le bourdonnement des cris et des coups résonne encore dans ma tête et surtout les paroles de certains policiers qui répétaient que je devais me soumettre et signer sinon ils feraient venir ma sœur comme ils avaient fait venir ma mère. (Aït-Bellouk Mohamed, Châteauneuf, commissariat central, 1993.)

    Souvent, les tortionnaires font assister les mères, sœurs, épouses en enfants à la torture de leurs parents. Les enfants subissent très souvent des chocs psychologiques très profonds, d’autant plus qu’ils sont parfois incarcérés pendant des jours ou des semaines avec leurs mères.

    ¾ Faim et soif : la plupart des détenus torturés rapportent qu’ils ont été affamés et surtout, pour nombre d’entre eux, qu’ils ont été privés d’eau. Certains se sont vus distribuer seulement un demi-litre d’eau par jour, d’autres n’ont rien eu à boire pendant plusieurs jours.

    ¾ Cellules exiguës : les détenus sont en général entassés à plusieurs dans des cellules exiguës, parfois de seulement deux ou trois mètres carrés. Personne ne peut s’allonger et les victimes sont contraintes à se reposer à tour de rôle des séances de torture.

    Puis on m’a transféré vers un autre lieu de détention qui s’est avéré être la brigade de gendarmerie de Aïn-Benian, où on m’a enfermé dans une cellule exiguë de 1,5 m x 1,5 m. Nous étions quinze personnes à être entassées dans cet endroit. Nous ne pouvions même pas bouger. Les conditions de détention étaient plus que bestiales. (Tayebi M’hamed, janvier 1994.)

    ¾ Menottage : les détenus sont systématiquement menottés quand ils sont séquestrés, mais parfois de manière si perverse qu’ils ne peuvent bouger. Certains ont ainsi rapporté qu’ils ont été attachés les uns aux autres, de sorte qu’au moindre geste tout le groupe était déstabilisé.

    On m’a introduit dans une cellule où j’ai trouvé d’autres détenus qui étaient ligotés dans un enchevêtrement bizarre. C’était une véritable chaîne humaine. Ils ont attaché mon poignet droit avec le pied gauche d’un autre détenu, le pied droit de ce détenu était lui-même relié au poignet gauche d’une autre personne, etc. C’était diabolique. (Boutiche Ahmed, mars 1994)

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  13. Je suis resté, par exemple, menotté, avec trois autres compagnons d’infortune, pendant huit jours dans un couloir de 50 cm de large, sur un plan incliné, dormant et mangeant dans cette position. Nous allions aux WC ensemble, toujours enchaînés l’un à l’autre. (Chaachoua Djelloul, Châteauneuf, mars 1993.)
    On nous a même privés d’aller aux toilettes, ce qui obligea certains de faire leurs besoins devant tout le monde, dans la cellule. (Raït Slimane, mars 1992.)

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  14. ¾ Absence de soins : ni les blessures dues aux tortures, ni les maladies dont souffrent les détenus ne sont soignées dans ces centres. Les rares fois qu’un médecin est appelé, c’est quand la victime est proche de la mort et que les tortionnaires veulent encore la garder en vie. À Alger, elle peut être alors transférée à l’hôpital militaire de Aïn-Naâdja, d’où elle est enlevée dès qu’elle est hors de danger. Ce sont les médecins de cet hôpital qui renvoient les victimes dans les centres de détention.

    Devant la dégradation de mon état de santé, les policiers ont fini par me transférer à l’hôpital d’El-Harrach où on a réalisé une radiographie du thorax. […] L’officier de police a préféré l’hôpital militaire, où il connaissait des gens. Arrivé à l’hôpital de Aïn-Naâdja, j’ai été examiné par un médecin, et à ma grande surprise, il a déclaré que j’étais en parfaite santé et que je ne nécessitais pas d’hospitalisation. Je suis retourné malgré moi à la cellule de Bab-Ezzouar… (Chekakri Abdeldjalil, septembre 1994.)

    ¾ Drogues : certaines victimes ont été contraintes de boire non seulement du vin, mais aussi une substance inconnue provoquant de fortes hallucinations.

    Ils m’ont ramené une eau suspecte qu’ils m’ont fait boire ainsi qu’à mes enfants. J’avais des vertiges et je commençais à développer des hallucinations. Je voyais mon mari coupé en tranches. Puis je commençais à entendre la voix de mon mari qui me disait d’être patiente et qu’il était au Paradis. Je ne savais plus où j’étais… (B. Fatma-Zohra, Châteauneuf, septembre 1995.)

    ¾ Pressions sur les familles : dans certains cas, les forces de sécurité ont procédé au dynamitage du domicile de la victime torturée dans leur centre, ce qui accentue considérablement la pression exercée et l’inquiétude pour sa famille.

    J’ai appris plus tard que mon domicile de deux pièces-cuisine a été dynamité par la police quelques jours après mon arrestation, et que ma famille est actuellement hébergée par des voisins. L’opération d’évacuation de ma famille, avant le dynamitage, n’a duré que dix minutes, temps donné par les policiers à mon épouse pour ramasser les affaires. (Ichalalen Abderrahmane, janvier 1995.)

    ¾ Harcèlement après la libération : lorsque le supplicié échappe à la mort et est enfin libéré par la justice, il n’est pas sûr d’en avoir fini avec les harcèlements, puisque souvent il est contraint de se présenter quotidiennement au commissariat de police (dans certains cas, même deux fois par jour), ce qui lui interdit toute vie quotidienne normale et le livre aux violences verbales mais aussi physiques de ces policiers.

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