Le dénommé Noam Nir, juif résidant à Essaouira, a déposé une plainte pour antisémitisme, contre Samira Kinani, Fouad Jarid et Houcine Boukbir, tous membres de l’AMDH et fermement démocrates et antiracistes. Ce culot ne se serait jamais produit s’il n’y avait déjà cette vague scandaleuse de nuire à l’AMDH. L’attaque étêtée d’un député marocain payé pour ne rien faire, demandant l’arrêt, de quelques minutes, des travaux (??) du Parlement en signe de protestation contre l’AMDH, ainsi que la horde d’intellos de service qui s’ensuivit, reste une illustration éloquente.
Non seulement le dénommé Noam Nir ne fait que donner un coup de pouce sournois à cette honteuse tempête d’étouffer un mouvement de la défense des droits humains sans précédent dans l’histoire du Maroc, mais désormais la nébuleuse alliance objective entre les détenteurs du pouvoir au Maroc et le sionisme, éclate au grand jour. Et ne prenons pour exemple que l’affaire de la Palestinienne Amira Al-Qaram enlevée à l’aéroport Mohammed V pour l’empêcher d’être soignée et honorée par l’AMDH qui l’avait invitée. Alors que Tzipi Livni, elle, était invitée en grandes pompes au Maroc, juste après le « crime contre l’humanité » sur Gaza. C’est dire que tout obéit à une logique. Mais notre devoir devant le mensonge et la manipulation, est de démonter ces rouages et ne jamais cesser de les dénoncer.
Noam Nir |
Mais de quoi s’agit-il ? S’il s’agit de l’antisémitisme, lorsqu’on défend le droit du peuple palestinien pour la jouissance de sa terre, eh bien tous les mouvements et toutes les personnalités solidaires et associés à ce combat, sont des antisémites… y compris des juifs. D’ailleurs, on a vu où cette ridicule taxation d’antisémitisme peut mener, puisque même un Edgar Morin, un Chomsky et tant d’autres, pourtant juifs, ont été taxés de cette infamante étiquette. Robinson, juif et prof aux USA, lui, avait envoyé un e-mail pour 80 élèves de son cours de « Sociologie de la mondialisation » intitulée: « le parallèle entre des images de nazis et celles des Israéliens », n’a pas manqué à la règle de l’étiquette « antisémite ». Les exemples allant dans ce sens sont légion, mais lorsque Jacques Attali, juif lui aussi, disait dans un entretien « le sionisme est condamné », il fait bel et bien la différence entre Juif et Sioniste. Mais selon la logique de Noam Nir, Attali serait certainement antisémite à traduire devant les tribunaux du Maroc !
Noam Nir aurait été plus inspiré de s’intéresser au racisme virulent envers les juifs marocains en Israël. Juifs qui ont été déracinés du Maroc, et dont une majeure partie est devenue plus extrémiste et farouchement anti arabes pour être acceptée au sein de la nomenclature judéo-européen qui commet aujourd’hui les « crimes contre l’humanité ». Car Noam Nir, s’il ne le savait pas encore, l’Histoire retient contre lui, le discours méprisant et insultant, au début du siècle dernier, envers les immigrés juifs venus de Pologne et des pays de l’Est, pour émigrer aux USA dans une misère déplorable. Cette nomenclature juive les traitait à ce moment de « miséreux », et a même plaidé pour que les USA les refoulent du pays de l’oncle Sam.
Noam Nir ne devrait-il donc pas dénoncer le racisme existant à l’intérieur même de la communauté juive ?
Quant à Samira Kinani, Fouad Jarid, et Houcine Boukbir, eux, font partie d’une conscience lumineuse qui regrette profondément la perte de nos concitoyens juifs, déracinés de leur terre, pour les besoins d’un projet diabolique qui aboutit aujourd’hui à l’anéantissement de l’éthique et de la compassion humaine. Les valeurs universelles du métissage des « races » et des cultures qui motivent nos amis, Samira, Fouad et Houcine, sont la coexistence pacifique judéo-islamique où juifs, arabes et berbères jouissent de leur liberté et de leur émancipation dans un « vivre ensemble » solidement mirifique.
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