La "justice" marocaine au service des spéculateurs
Par Ali Fkir, Mohammedia, 22/9/2010
Au moment où l'ONU attribue au Maroc officiel le Prix 2010 UN-HABITAT, l'appareil de l'État marocain ne pas lèse sur les moyens pour jeter à la rue des millions de sans logements salubres au nom de " la lutte contre l'habitat" tantôt appelé "sauvage", tantôt "insalubre"... La raison n'est autre que la "libération" des terrains pour la spéculation foncière. Le délogement des millions de victimes du système en place, fait le bonheur d'une minorité qui renfloue ses comptes. La misère des uns fait le bonheur des autres.
Le mercredi 22 septembre des familles qui vivent sur un terrain (portant le nom de Douar El Haj Bouazza) depuis 1958 (j'ai personnellement vérifié le carnet d'Etat civil où une personne est née en 1958 au Douar El Haj Bouazza), ont connu des moments difficiles lorsque un "tracs" s'est pointé, suivi par une armada d'agents ( "judiciaires", policiers, mokhaznis...) pour raser les taudis. Enfants, femmes, personnes âgées, toutes ces victimes de l'exclusion ont vécu un véritable cauchemar. Averti-es, les militant-es de l'AMDH furent sur place et ont empêché (pour combien de temps?) le pire.
Malgré les assurances des officiels (à part le " représentant" du tribunal de 1ère instance qui a utilisé un langage provocateur tel que: "le verdict est prononcé au nom de sa majesté. Personne ne peut être contre..."), la partie n'est que reportée.
La solidarité avec les victimes du système nous interpelle
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De: Omar RADI , 21/9/2010
Objet: Un-Habitat à
attacmaroc_membres@googlegroups.com
En pleine campagne de délogement de familles entières pour engraisser davantage les "promoteurs" immobiliers, l'Organisation des nations unies a trouvé opportun de gratifier le Maroc en raison de ses efforts en matière de logement et de "développement humain et durable". Il paraît que l'ONU n'a pas lu le rapport de Mckinsey sur l'immobilier au Maroc faisant état d'une marge allant jusqu'à 100% réalisés par ces patrons du béton même sur le logement économique. Ils ne savent pas non plus qu'Al Omrane, holding immobilier et foncier de l'Etat marocain (qui ne fout rien d'ailleurs), s'il devait s'impliquer pour faire du logement social, aurait baissé de moitié les prix du logement, mais celui-ci préfère céder les terrains aux Addoha, Alliances et autres Palmeraie qui gagnent de l'or sur le dos des pauvres. Autre chiffre, le ciment. Lafarge par exemple (multinationale de capital français) produit du ciment au Maroc et réalise une marge de 40% sur ses ventes (marge phénoménale). En France, quand Lafarge réalise une marge de 11%, ils ouvrent des bouteilles de champagne pour fêter l'exploit.
ONU : Le Prix 2010 UN-Habitat attribué au Maroc
Le Prix 2010 de l'UN-Habitat, qui récompense les personnes et les institutions ayant mis en œuvre les projets les plus significatifs dans le domaine de l'habitat et du développement humain, a été attribué au Maroc par l’ONU. Cette distinction, l'une des plus prestigieuses allouées en matière d'établissement humain, a été attribuée au Royaume pour son programme national développé en faveur de l'amélioration des conditions de l'habitat des populations des bidonvilles.
Quelle est à votre avis l'action du gouvernement irait dans le sens de la justice pour ces "sans logement salubre", sachant qu'il n'est pas digne de continuer à les ignorer en les laissant ainsi sur place ?
RépondreSupprimeril y a un fait: Le Prix 2010 UN-Habitat a été attribué au Maroc, Ban Ki Moon a tenu à l'annoncer lui même
RépondreSupprimeril est clair que ce fait dérange les ennemis du Maroc
sincèrement en tant que marocain, je m'en réjouis!!
On voudrait s'en réjouir, en sincères amis du Maroc, on voudrait que la promesse "plus un seul bidonville en 2012" soit tenue, et que tous les "sans domicile salubre" soient relogés dignement... Mais les associations qui travaillent sur le terrain ne font que dénoncer une injustice de plus...
RépondreSupprimerQuand il y des bidonvilles, on crie au scandale. Quand on veut les éliminer, on recrie au scnadale.
RépondreSupprimerFaut savoir ce qu'on veut