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mercredi 18 août 2010

La politique intérieure de Paris vue depuis Casablanca

Il n’est pas forcément inutile de connaître, parfois, ce que pensent, à l’extérieur de l’Hexagone, les amis traditonnels de la France, de la manière dont se comporte le gouvernement de ce pays dans le domaine des questions de sécurité.
Voici ce qu’écrit à ce sujet l’éditorialiste de "L’Economiste" , un des quotidiens, de lanque française, le plus important, miroir de l’économie marocaine à laquelle participent des groupes industriels et financiers français..
Bertrand C. Bellaigue, Agoravox
Versatilités
La politique de Paris
Par Nadia Salah, L'économiste, 18/8/2010
Qui aurait pu croire que cela fût possible ? En quelques semaines, voilà la France livrée, sans décence, aux pires de ses démons… au point qu’une commission de l’ONU s’inquiète de la montée du racisme et de la discrimination.
Personne n’est naïf au point de croire que le pays des droits de l’Homme était exempt de racisme. Chacun avait bien vu monter le péril, depuis longtemps ; depuis que voyous et victimes étaient amalgamés, dans la même exclusion dénommée « quartier », « squat »… Ce n’est pas du jour au lendemain qu’apparaissent les zones de non droit, livrées aux petits caïds. 
Le recul de la Justice puis celui de la police françaises, dans des zones de plus en plus étendues, auprès de populations de plus en plus nombreuses, doivent au passage servir de leçon : ne jamais laisser s’inverser les valeurs, sous quelque prétexte que ce soit. Une leçon pour tous… mais une leçon que Paris n’a pas envie de lire dans ses propres turpitudes. Au contraire, c’est la fuite en avant, la gesticulation médiatisée qui est préférée.
Le gouvernement français, et sans doute la société française, sont devenus les prisonniers du diktat de l’instant, otages consentant du hasard des faits divers. Des versatilités que Paris tient pour des politiques.
La perte de compétitivité industrielle, la marginalisation des jeunes et la délinquance en périphérie des villes sont bien réelles. Elles sont bien identifiées. Mais les remèdes se perdent dans d’infinies logorrhées. Ils n’aboutissent finalement qu’à des opérations métaphoriques, lesquelles inexorablement s’éloignent du droit. Pire, elles attirent puis génèrent des abus qu’on a du mal à associer avec les idées portées par la France jusqu’ici.
Aucun de ces abus, que ce soit sur les centres d’appels ou sur les expulsions, on le comprend bien, ne sera capable de rétablir un fonctionnement sain et dynamique dans ce pays qui est et restera pour longtemps encore le premier partenaire du Maroc.

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