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dimanche 13 juin 2010

NARBONNE L'école Voltaire crée un pont avec la Palestine

Par L.O., l'indépendant, 6/6/2010
Tout au long de l'année scolaire, deux classes de l'établissement narbonnais ont échangé des lettres avec les élèves d'une école de la ville de Zabadeh, située au nord des territoires palestiniens.
Le jumelage entre deux écoles est une initiative désormais courante : l'occasion pour les élèves d'échanger avec des jeunes d'un autre pays, de découvrir leur langue et leur culture. Mais quand cette correspondance s'établit avec une école basée en Palestine, l'intérêt premier de la démarche se double d'une dimension symbolique considérable... a fortiori au moment où les entraves imposées à ces territoires lointains se retrouvent à nouveau sous le feu de l'actualité.
Découvrir l'autre L'école Voltaire du quartier Razimbaud de Narbonne s'est donné pour défi la réalisation d'un tel jumelage, à même de forcer les blocus, les chekpoints et tout ce qui conditionne l'enfermement de la population palestinienne. "Nous avons reçu un gros coup de pouce du Comité Bages-Jalboun", explique Jean-Pierre Maisterra, le directeur de l'établissement narbonnais. "L'un des adhérents est parvenu à trouver une école palestinienne où les élèves apprennent le français". Cette école, c'est celle de Zabadeh, ville située dans le nord des territoires. Deux classes de Voltaire (CP et CE 2 ) lui ont ainsi écrit tout au long de l'année : ces quarante-quatre enfants, âgés de 6 à 9 ans, n'ont pas manqué de laisser libre cours à leur insatiable curiosité. "C'est de l'enseignement vivant au sens premier du terme", insiste Christophe Chartral, en charge de la classe de CE2. "Les enfants ont découvert un nouveau mode de vie, mais nous avons aussi travaillé sur le monde méditerranéen au sens large !" La richesse de l'expérience est également venue des réponses des jeunes palestiniens : les petits français ont pu en apprendre davantage sur la région où ils vivent, les plats typiques de Palestine, les langues qu'ils apprennent... "Un élève narbonnais d'origine marocaine leur a d'ailleurs écrit en arabe" , indique Jean-Pierre Maisterra. "C'est à la fois valorisant pour lui et pour ses interlocuteurs !"
Cette belle correspondance fait l'objet d'une exposition, présentée jusqu'à vendredi dans l'enceinte de l'école. Très complet d'un point de vue informatif, l'ensemble apporte aussi (et surtout) une poignante dimension humaine au regard des missives rédigées par les élèves palestiniens. Les mots se doublent de dessins, de photos, et témoignent d'un enthousiasme étonnant : comme une réponse aux difficultés du quotidien. "Ces jeunes aiment jouer au foot et faire la fête", affirme le directeur. "Ils ont envie de vivre, tout simplement. Comme les jeunes du monde entier !" Et si la situation géopolitique des territoires palestiniens n'a pas été expliquée de front aux enfants narbonnais, ce jumelage leur a néanmoins permis de percevoir certaines réalités... bien éloignées de leur propre quotidien. "Dans une de leurs lettres, les Palestiniens racontent une fable liée au fameux mur de séparation", indique Jean-Pierre Maisterra. "De même, ils n'ont jamais cessé de nous remercier pour ce jumelage. A travers lui, ils voient qu'on ne les oublie pas. Et qu'ils ne sont pas seuls". Une lueur d'espoir que l'école Voltaire compte bien raviver dès la rentrée prochaine.

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