Communiqué de presse des observateurs internationaux
Nous, observateurs internationaux, présents
au procès du groupe de Gdeim Izik qui se tient actuellement devant la Cour
d'Appel de Salé, au Maroc, sommes préoccupés par l'absence de marques d'un
procès équitable. Nous, observateurs, condamnons l'utilisation de moyens de
preuves recueillis sous la torture et voulons faire savoir que le procès intenté
contre le groupe de Gdeim Izik relève de la persécution politique plutôt que de
la justice.
Le gouvernement marocain juge à nouveau des
militants sahraouis bien connus des droits humains, arrêtés après le violent
démantèlement, à l’aube, par les forces publiques marocaines, du camp de
protestation pacifique de 2010, composé de femmes, d'enfants, de personnes âgées
et d'hommes. Ceux qui ont été victimes de violence sont maintenant accusés de
violence. Après avoir été torturés et emprisonnés pendant plus de six ans, ils
sont accusés de violences en bande organisée contre des fonctionnaires dans
l'exercice de leur fonction.
Le juge précédent s'est abstenu de statuer
sur le type d’instance devant laquelle doit se dérouler le procès. On ne sait
donc pas si cette affaire est jugée en première instance ou en appel. Ce doute
est inquiétant, car les accusés sont ainsi privés de leur droit universellement
reconnu à un recours.
Selon de nombreux rapports internationaux,
les aveux ont été obtenus sous la torture, les déclarations n'ont pas été
signées volontairement. Les accusés étaient forcés à signer - complétement
épuisés et effrayés à la suite de leurs tortures -, et même contraints à mettre
leurs empreintes digitales sur des déclarations. Les détenus déclarent que toute
la documentation est falsifiée, qu’elle fait partie d’une machination montée
contre eux.
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