jeudi 16/3/ 2017
D.R
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L’ombre du conflit du Sahara occidental plane
sur le procès à Rabat des 24 militants sahraouis, a écrit hier le
quotidien français L’Humanité, précisant qu’il se déroule dans une
atmosphère «tendue».
Pour l’envoyée spéciale du journal, qui a dû parlementer «longtemps»
pour qu’elle puisse accéder à la salle d’audience, il est « difficile de
dire quelle peut être l’issue de ce procès, surveillé de près par le
Palais».
« Mais, au-delà des multiples entorses aux règles d’un procès
juste et équitable, c’est bien l’ombre du conflit du Sahara occidental
qui plane sur ce procès», relève le quotidien. Le journal évoque qu’à
l’entrée, les avocats n’échappaient pas à la confiscation des
téléphones et aux fouilles au corps de la police marocaine, mettant en
exergue la déclaration du président de la cour d’appel aux détenus
lorsqu’ils faisaient état des sévices corporels et moraux dont ils ont
été victimes, qui a fait remarquer que le tribunal est une «juridiction
marocaine et non pas les Nations unies».
Présentés comme des
«criminels» de droit commun, les détenus politiques sahraouis ont
clamé, durant leur audition, leurs convictions en faveur de
l’autodétermination du Sahara occidental, résume L’Humanité. « Ces
détenus racontent un véritable cauchemar : les mains entravées par des
menottes en plastique, les insultes des gendarmes, les coups de
matraque sur les corps nus, les seaux d’urine versés sur la tête, le
transfert en avion d’El-Ayoun (capitale du Sahara occidental) à Rabat,
les yeux bandés, puis la présentation dans un état déplorable à un juge
d’instruction en uniforme militaire dont les accusés ignoraient la
fonction», rapporte le journal. Un des accusés, poursuit l’Humanité,
esquisse dans son récit la «brutale répression» au cours du
démantèlement du camp de Gdeim Izik le 8 novembre 2010, à travers
lequel les militants sahraouis réclamaient des droits sociaux et
politiques. «Nous exprimons une souffrance subie depuis quarante ans.
Nous ne sommes pas des criminels. Nous appartenons à un peuple paisible
qui n’aspire qu’à la paix.
Le problème, c’est le système colonial imposé au Sahara occidental», rapporte encore le journal.
Le problème, c’est le système colonial imposé au Sahara occidental», rapporte encore le journal.
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