Alors que les habitants de la commune d’Imider continuent
de résister face à l’exploitation de leurs ressources minières et hydrauliques
en maintenant leur sit-in sur le mont Alebban pour la sixième année
consécutive, les autorités continuent de les combattre avec le même
acharnement, et toujours les mêmes méthodes.
Ainsi, plus d’une trentaine de militants d’Imider ont été
interpellés et certains ont été condamnés à des peines d’emprisonnement.
Le 19 février dernier, une dizaine de jours après son
arrestation, le militant Ahmed Ammad a été condamné à 3 mois de prison avec
sursis; le 9 mars a démarré (?) le procès de son camarade Said Madri qui a été
arrêté le 23 janvier avant que la police n’appréhende Abderrahman Akhidir le 22
février.
Cette lutte acharnée contre les militants ne vise pas
seulement nos camarades à Imider. Dans l’Oriental, à Beni Oukil, la résistance
qu’ont exprimé les habitants face à la mise en place d’une carrière mettant en
péril l’équilibre biologique (?) dans la région, a conduit à l’arrestation de
deux leaders du mouvement, Mohamed Akkad et Mohamed Ennaimi qui, aux côtés de 14
autres activistes, ont été condamnés par la justice.
Nous, militants d’ATTAC Maroc :
-
Dénonçons ces campagnes de
répression menées par les autorités locales à l’encontre des militants
écologiques à Imider, Beni Oukil..
-
Nous nous félicitations de
la mise en liberté de Mohamed El Akkad, Mohamed Ennaimi et leurs 14 camarades
et dénonçons leur condamnation à des peines de prison et des amendes.
-
Demandons la libération
immédiate de tous les militants emprisonnés à Imider, et l’arrêt des poursuites
judiciaires à leur encontre.
-
Réitérons notre entière
solidarité avec les militants en sit-in sur le mont Alebban et les luttes des
habitants de Beni Oukil contre les projets nuisant à l’environnement et à
l’homme.
-
Appelons à plus de
solidarité et de sensibilisation sur les questions environnementales qui
s’articulent inévitablement avec les autres questions sociales, économiques et
politiques.
-
Réitérons notre volonté de
construire un mouvement pour une justice climatique dont l’activité ne se
limite pas la saisonnalité imposée par les sommets mondiaux sur
l’environnement.
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