APS 24/2/2017
La députée européenne Paloma Lopez a appelé l’Union européenne (UE) à "adopter des sanctions à l'encontre du Royaume du Maroc" pour violation des droits fondamentaux des enfants sahraouis.
"Etant donné la persistance de la violation des droits de l'Homme, notamment ceux des enfants, partie intégrante de la politique marocaine au Sahara occidental visant à poursuivre l’occupation de ce territoire, l'UE doit adopter des sanctions à l'encontre du Royaume chérifien", a-t-elle écrit dans une question adressée à la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini.
Cette députée européenne qui dénonce la violation des droits des
enfants sahraouis par le Maroc, a cité un nouveau cas, celui de Mauloud
Mohamed Hmaidaha, dans la campagne des autorités d'occupation marocaines
visant à intimider les jeunes sahraouis. Selon Paloma Lopez, le Maroc
"ne respecte pas les droits fondamentaux des enfants sahraouis", comme
en témoigne l'arrestation de Mauloud Mohamed Hmaidaha, détenu à la
prison de Laâyoune pour avoir participé, en janvier, à une manifestation
pacifique contre l'occupation du Sahara occidental. Elle a affirmé que
l'enfant a été "torturé" par les gardiens de prison, exhortant l'UE à
prendre "des mesures immédiates pour obtenir sa libération" et amener le
Maroc à "respecter les droits fondamentaux" des enfants sahraouis.
Le Maroc, a-t-elle poursuivi, a violé l'article 37 de la Convention
internationale relative aux droits de l'enfant qui stipule qu' "aucun
enfant ne doit être soumis à la torture, à des peines ou traitements
cruels, à l’arrestation ou de la détention illégales.(...) L’enfant
privé de liberté doit bénéficier d’une assistance juridique ou de toute
autre assistance appropriée, et doit rester en contact avec sa
famille". Selon des associations de défense des droits de l'Homme, de
nombreux enfants sahraouis ont été "détenus, maltraités et torturés" par
les forces marocaines, déterminés à poursuivre leur oppression pour
briser la résistance du peuple sahraoui à l'occupation de son
territoire.
Plusieurs exemples ont été rapportés par ces organisations qui
continuent à dénoncer la politique marocaine de répression à l'égard des
Sahraouis. Dans un rapport adressé à la 28ème session du Conseil des
droits de l’Homme de l’ONU le 26 mai 2016, l'organisation britannique
Adala UK avait recensé 360 cas d'enfants sahraouis ayant subi des
maltraitances de la part des autorités marocaines.
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