Vilanova
(Espagne), 19 nov 2016 (SPS)
Le président de la 41ème Conférence européenne de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui (Eucoco2016), Pierre Galand s'est dit vendredi "révolté et scandalisé par les manœuvres marocaines visant à déstabiliser le mouvement de libération du Sahara occidental".
M. Galand a exhorté les participants à l’Eucoco, qui se tient dans la
commune espagnole de Vilanova (Barcelone), à redoubler d'efforts de
solidarité et à se mobiliser davantage pour contrer les manœuvres
marocaines qui essayent de déstabiliser et de détourner l’attention sur
la question sahraouie.
Cette visite a été suivie d’une réaction marocaine
"disproportionnée", chose jamais vue auparavant, parce que le Maroc
avait expulsé le personnel de la Minurso, et cela est considéré comme
une "insulte" aux institutions des Nations unies, a-t-il ajouté.
D'autre part, a encore précisé M. Galand, la Cour européenne de
Luxembourg devant laquelle les sahraouis ont fait valoir leur droits sur
leur territoire et sur leurs ressources avait suspendu l’accord entre
l’UE et le Maroc incluant le territoire sahraoui tant que le peuple
sahraoui ne soit rétabli dans ses droits.
Le juge avait reconnu le front Polisario comme étant apte d’ester en
justice le Maroc. La Commission européenne, a-t-il ajouté, "estime que
ce juge s’est trompé et a chargé d’autres juges à revoir ce jugement".
La séparation des pouvoirs "existe dans nos pays et on estime qu’elle
doit exister en Europe et nous espérons que ces juges seront sages et
pourront confirmer le premier jugement, au cas contraire, a-t-il
souligné, ce sera un grand risque et une nouvelle violation des droits
d’un peuple".
Au sujet des accusations portées contre le président sahraoui Brahim
Ghali, le président de l'Eucoco 2016 a indiqué que dans tous les
mouvements de libération dans lesquels il a contribué, il a été
régulièrement "confronté à ce genre de situation où les forces
occupantes, usant du droit, accusaient souvent leurs adversaires de
terroristes et de fautes pénales".
A ce titre, il a donné comme exemple des leaders du FLN lors de la
révolution algérienne et le leader sud-africain Nelson Mandela, qui
vénéré aujourd’hui, fut à une certaine époque "interdit d’entrer aux
Etats unis et considéré avant les années 80 comme personne non
fréquentable par plusieurs pays européens".
"Dans ce cas, on essaye aussi d’accuser un leader politique dont la
responsabilité est de conduire son peuple, par les moyens qu’il choisit,
à l’obtention de son droit fondamental et légitime, celui de
l’autodétermination, et de l’indépendance de la République arabe
sahraouie démocratique", a-t-il indiqué. (SPS)
093/090/700
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