http://fr.alkarama.org/item/2050-maroc-alkarama-appelle-les-autorites-a-mettre-en-oeuvre-la-decision-de-l-onu-concernant-ali-aarrass
Ali Aarrass est détenu arbitrairement
depuis plus de 8 ans sur la base d'aveux obtenus sous la torture, et
malgré l'avis d'experts onusiens demandant sa libération
Le 21 octobre 2016, Alkarama a envoyé aux experts du Groupe de travail sur la détention arbitraire (GTDA)
de nouveaux éléments d'information concernant M. Ali Aarrass, détenu au
Maroc depuis 2008 et condamné sur la seule base d'aveux obtenus sous la
torture.
En 2013, saisi par Alkarama, le GTDA avait considéré que M. Aarrass était détenu arbitrairement
et appelé le Maroc à le libérer immédiatement et à lui allouer une
réparation adéquate. Suite à sa visite dans le pays en décembre 2013,
les experts de l'ONU avaient réitéré leurs recommandations et invité
l'État à réviser toutes les condamnations fondées sur des aveux obtenus
sous la torture, recommandations auxquelles le Maroc n'a cependant
jamais donné suite.
Par ailleurs, M. Aarrass a continué à faire régulièrement l'objet de
menaces, intimidations et mauvais traitements, et ceci en dépit d'une grève de la faim.
A ce jour, les autorités marocaines se sont contentées d'ordonner, en
septembre 2014, une expertise médicale pour vérifier les traces
physiques et psychologiques des actes de torture allégués. Les médecins
ont eux-mêmes considéré que l'examen était trop tardif pour déterminer
leur existence.
Récemment, M. Aarrass a de nouveau été victime de violences et transféré vers la prison de Tiflet II,
à 60km de Rabat, où il a été placé en cellule d'isolement. Par
ailleurs, il attend toujours que le pourvoi en cassation introduit en
2012 soit examiné.
Craignant qu'il ne s'agisse de nouvelles mesures de représailles,
Alkarama a demandé au Groupe de travail sur la détention arbitraire (GTDA)
d'appeler les autorités marocaines à mettre en œuvre sa décision en
libérant immédiatement Ali Aarrass et de leur rappeler les obligations
pesant sur elles en vertu de leurs engagements internationaux. Le Maroc a
en effet ratifié la Convention contre la torture et autres peines ou
traitements cruels, inhumains ou dégradants (CAT) en juin 1993.
Pour plus d'informations ou une interview, veuillez contacter media@alkarama.org (Dir: +41 22 734 10 08).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire