MOHSEN
Fikri, un Rifain, 31 ans, poissonnier-grossiste est mort écrasé par le
presse hydraulique d’un camion-ordure la nuit du vendredi au samedi
lorsqu’il a tenté de sauver sa marchandise saisie par les services de
sécurité marocains sous prétexte qu’elle n’était pas aux normes, et que
les autorités entendaient la détruire sous ses yeux.
Les faits
remontent au soir de vendredi 28 octobre 2016, lorsque MOHSEN Fikri a
été surpris par la police qui l’a arrêté. En cause une quantité de
poisson, Espadons en l’occurrence, que le défunt aurait acheté en gros
en toute légalité dans le port d’EL Hoceima.
Cet
homicide a suscité un grand émoi dans le RIF et au-delà. Des
rassemblements de protestation ont eu lieu sur les lieux du drame pour
réclamer des explications et dénoncer le pouvoir assassin dans le RIF.
Une photo de la victime coincé sous la presse hydraulique circule sur
les réseaux sociaux suscitant une vague d’indignation et de
solidarité.
Craignant l’effet Bouazizi le déclencheur de la
« révolution tunisienne », les autorités makhzeniennes ont de suite
publié un communiqué annonçant l’ouverture d’une « enquête
transparente et impartiale ». Mais connaissant cet Etat et ce pouvoir de
« fourbes », le peuple rifain se méfie de ces mesures et de cet effet
d’annonce comme c’est le cas depuis des siècles. Car de touts les
temps il n’a jamais honoré les promesses annoncées.
Tout le monde
au Rif garde en tête le cas des cinq jeunes de El Hoceima assassinés le
20 février 2011. Kamel EL HASSANI, Kamel LCHKAR, RIFINOX et les deux
jeunes rifains retrouvés criblés de 40 balles par la marine marocaine au
large de Melilla, depuis des années leurs dossiers ne sont pas
élucidés.
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