Le Foreign Office a été interpellé par un député du Parlement
britannique sur les derniers développements au Sahara Occidental dont le
retour de la MINURSO et le rôle que compte jouer la Grande Bretagne
pour accelerer l’organisation du référendum d’autodétermination du
peuple sahraoui.
Le député du parti libéral-démocrate et rapporteur du groupe
parlementaire pour le Sahara Occidental, Mark Williams, a interpellé le
Foreign Office sur le retour de la MINURSO afin d’assurer pleinement sa
mission dans les territoires occupés par le Maroc ainsi que sur les
efforts de la Grande Bretagne visant à accelerer l’organisation d’un
référendum d’autodétermination du peuple sahraoui.
M. Williams, s’est aussi interrogé, à travers ses questions écrites, si
le gouvernement britannique allait demander, lors de la réunion du
Conseil de sécurité prévue le 26 juillet, l’introduction de la
surveillance des droits de l’Homme parmi les prérogatives de la MINURSO.
Les démarches prises par la Grande Bretagne depuis l’adoption par le
Conseil de sécurité, en avril dernier, de la prorogation du mandat de la
MINURSO afin de réaliser une avancée vers l’organisation d’un
référendum au Sahara Occidental, figurent parmi les autres
préoccupations du député.
Répondant aux interrogations du député, le sous-secrétaire d’Etat
parlementaire aux Affaires étrangères chargé de l’Afrique du nord et du
Proche-Orient, Tobias Ellwood a souligné qu’il est dans l' »intérêt des
deux parties +Maroc et Front Polisario+ de parvenir à une solution
définitive au conflit » affirmant, à ce propos, que la Grande Bretagne «
encourage les deux parties à coopérer avec les Nations Unies en vue de
parvenir à une solution mutuellement acceptable qui pourvoie à
l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental ».
S’agissant de la prochaine réunion du Conseil de sécurité, le ministre a
précisé qu’elle permettra de faire le point sur l’application de la
résolution 2285 portant reprise par la MINURSO de l’exercice de ses
fonctions.
Le représentant du Front Polisario à Londres, Mohamed Limam, a estimé
que l’intérêt porté par le parlement britannique à la question sahraouie
s’est manifesté lors de la clôture du sommet africain de Kigali qui a
mis l’accent sur l’importance d’accélérer l’organisation d’un référendum
sur l’autodétermination au Sahara Occidental.
Cet intérêt s’explique également par le tolet médiatique suscité par par
le Maroc concernant sa demande d’adhésion à l’Union africaine (UA).
Des observateurs estiment que cette vaine tentative a pour objectif de détourner l’attention de l’opinion publique marocaine de son échec quant
au rétablissement de la Minurso dans sa mission après avoir déclaré que
sa « décision était « irrévocable » à ce sujet.
Selon M. Limam, le message du roi marocain « renferme beaucoup
d’informations infondées, l’UA n’est pas l’Organisation de l’unité
africaine (OUA), le Maroc doit de ce fait demander l’adhésion et non le
retour », a-t-il souligné.
« Un État n’a pas le droit de demander le retrait d’un autre État membre
et fondateur de l’UA comme condition à son adhésion, car cela est
contraire à l’acte constitutif de l’UA », a souligné le responsable qui a
ajouté que cela reflétait l’isolement dans lequel se trouve le Maroc
ces derniers temps en raison de son entêtement contre la légalité
internationale concernant la question de décolonisation au Sahara
Occidental ». (Aps)
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