Une trentaine de personnes se sont rassemblées, vendredi à midi, devant le ministère des Affaires étrangères à Bruxelles, pour rendre hommage à toutes les victimes du terrorisme et à ceux qui, comme le détenu belgo-marocain Ali Aarrass, sont selon eux « victimes du terrorisme d’Etat ». 

 Ce rassemblement a été initié par le comité Free Ali au jour du commencement de sa 9e année de détention au Maroc. Une délégation a remis au ministère des Affaires étrangères une lettre d’Ali Aarrass dans laquelle il exprime son indignation face aux attentats à Bruxelles et ses condoléances aux familles des victimes.

A l’occasion de ce rassemblement, le Comité Free Ali a contesté les déclarations faites début mars, devant le Parlement, par le ministre des Affaires étrangères Didier Reynders. Les représentants du comité estiment ainsi que l’assistance consulaire belge n’est pas effective. Ils rappellent au ministre que les tortures dénoncées ont été évaluées en septembre 2012 par le Rapporteur spécial contre la torture des Nations Unis Juan Mendez, avec l’assistance d’un médecin expert. Selon le rapport, « la plupart des traces observées, bien que non diagnostiquées comme signes de torture, sont clairement compatibles avec les allégations présentées par M. Aarrass, à savoir le genre de torture et de mauvais traitements infligés, tels que brûlures occasionnées par une cigarette, pratique du « falanja » (coups assenés sur la plante des deux pieds), attachement intense puis suspension par les poignets et électrochocs aux testicules ».