Par Au fait Maroc, 19/06/2012
Un mois à un an de prison pour toute relation sexuelle en dehors du mariage entre deux adultes, c'est la peine que prévoit l'article 490 du code pénal marocain. Mardi, l'Association marocaine des droits humains a demandé une annulation de cette loi, alors qu'au sein du parti au pouvoir (PJD) il n'en est pas question.
Qu'en pense le Marocain lambda ? Réactions.
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Le débat sur la liberté sexuelle au Maroc est remis sur la table par l'Association marocaine des droits humains (AMDH). Mardi, elle a demandé une abrogation pure et simple de l'article 490 du code pénal qui prévoit une peine de prison allant d'un mois à un an pour toute relation sexuelle en dehors du mariage entre deux adultes.
Pour le parti islamiste au pouvoir, le PJD (Parti de la justice et du développement), il n'est pas question d'annuler une telle loi car tout acte sexuel en dehors du mariage est une “débauche”, un “crime”.
Abroger ou maintenir l'article 490 du code pénal? Les avis des Marocains sont partagés sur la question.
“Je ne suis pas d'accord que cette loi soit appliquée et d'ailleurs, j'ai l'impression qu'elle ne s'applique qu'à certains et pas à d'autres, car je vois autour de moi des appartements loués pour des ébats et personne ne bronche”, soutient Rachid Bahri, célibataire (42 ans), ancien militaire devenu vendeur détaillant de cigarettes.
Citant en exemple les couples que se laissent aller au gré de la brise marine, des caresses et autres câlins près de la mosquée Hassan II de Casablanca, Rachid, confie être favorable à une application de l'article 490 du code pénal aux personnes qui s'adonnent à des relations sexuelles en public.
Pour Hanane, 31 ans, employée dans un magasin de prêt-à-porter, “la loi condamnant les relations sexuelles hors mariage mérite d'être maintenue parce que l'islam interdit déjà ce genre de rapports”. La jeune fille y voit même un moyen de dissuader d'éventuels actes d'infidélité. “Une telle loi permet aussi aux hommes mariés de rester fidèle”, pense-t-elle.
Partageant l'avis de sa voisine, Karima, une commerçante voilée (31 ans), ajoute qu'en dehors de la loi, c'est une question de principe religieux que “la femme doit d'abord s'appliquer pour que son homme en fasse de même.”
Liberté et islam
Quant à Nissam, une professionnelle en communication, elle hésite entre l'abrogation et le maintien de la loi: “j’hésite à dire non parce que tout être humain a le droit de faire ce qu'il veut, et oui parce qu'on est dans un pays musulman, les familles ne tolèrent pas ça”, confie-t-elle dubitative.
Pour Soundouss, journaliste (42 ans), il n' y a point de doute. L'article 490 du code pénal est “ridicule”. “ C'est une atteinte à ma liberté et une telle loi ne mérite pas d'exister”. Mais, assure-t-elle, inquiète: “je ne crois pas que l'article va être abrogé”.
Abderrazak propose, quant à lui, de réformer l'article 490 du code pénal et d'en enlever la condamnation. Ce propriétaire d'une pizzeria, marié et âgé de 42 ans, affirme que les relations sexuelles hors mariage donnant naissance même à des enfants “ça arrive” mais au lieu de condamner, il propose de modifier la loi.
Les islamistes au pouvoir l'entendront-ils de cette oreille? C'est la question qui taraude l'esprit des défenseurs des libertés humains _http://m.aufaitmaroc.com/maroc/societe/2012/6/19/liberte-versus-legalite#___1__
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L’AMDH veut la liberté sexuelle au Maroc
Par Yabiladi, 21/6/2012
Le débat sur la liberté sexuelle refait encore une fois surface au Maroc, mais la particularité cette fois-ci c’est que le pouvoir est aux mains des islamistes du PJD, attachés aux préceptes de l’Islam.
Au Maroc, les relations sexuelles hors mariage entre adultes sont passibles d’une peine de prison allant d’un mois à un an d’après le code pénal du pays.
Samedi, l’association marocaine des droits humains (AMDH) a proposé au gouvernement d’abroger cette loi, jugée hypocrite par Khadija Ryadi, présidente de l’AMDH, pour qui les relations sexuelles hors mariage étant fréquentes au Maroc.
Khadija Ryadi, intervenant lors d’un forum organisé à Rabat sous le thème "Les libertés et les mouvements des droits humains au Maroc", considère cette loi comme une atteinte aux libertés individuelles, car la liberté sexuelle est un droit consacrée par la législation internationale.
Les participants ont ensuite invité le gouvernement à appliquer la laïcité et la liberté de religion, mais aussi le droit de disposer librement de son corps.
Chez les islamistes le discours est bien différent. Ceux qui revendiquent la liberté sexuelle sont accusés de vouloir détruire la famille, socle de la société. Aussi, la recrudescence inquiétante des enfants abandonnés est attribuée aux libertés individuelles, qui, quand elles ont un impact négatif sur les libertés publiques, nuisent à la société toute entière.
http://www.bladi.net/amdh-liberte-sexuelle-maroc.html
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L’AMDH veut la liberté sexuelle au Maroc
Par Yabiladi, 21/6/2012
Le débat sur la liberté sexuelle refait encore une fois surface au Maroc, mais la particularité cette fois-ci c’est que le pouvoir est aux mains des islamistes du PJD, attachés aux préceptes de l’Islam.
Au Maroc, les relations sexuelles hors mariage entre adultes sont passibles d’une peine de prison allant d’un mois à un an d’après le code pénal du pays.
Samedi, l’association marocaine des droits humains (AMDH) a proposé au gouvernement d’abroger cette loi, jugée hypocrite par Khadija Ryadi, présidente de l’AMDH, pour qui les relations sexuelles hors mariage étant fréquentes au Maroc.
Khadija Ryadi, intervenant lors d’un forum organisé à Rabat sous le thème "Les libertés et les mouvements des droits humains au Maroc", considère cette loi comme une atteinte aux libertés individuelles, car la liberté sexuelle est un droit consacrée par la législation internationale.
Les participants ont ensuite invité le gouvernement à appliquer la laïcité et la liberté de religion, mais aussi le droit de disposer librement de son corps.
Chez les islamistes le discours est bien différent. Ceux qui revendiquent la liberté sexuelle sont accusés de vouloir détruire la famille, socle de la société. Aussi, la recrudescence inquiétante des enfants abandonnés est attribuée aux libertés individuelles, qui, quand elles ont un impact négatif sur les libertés publiques, nuisent à la société toute entière.
http://www.bladi.net/amdh-liberte-sexuelle-maroc.html
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