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jeudi 23 février 2012

Des élus se mobilisent pour tenter de sauver Ezedine, Mohamed Ghloud, Mohamed Zghid, Mohamed Fetal, et Ibrahim Saïdi

Des lettres adressées aux autorités françaises pour intervenir auprès du gouvernement marocain

Extrait de la lettre ouverte du comité de soutien au consul du Maroc de Toulouse (12/2/2012)
" Lors du rassemblement à Toulouse le 13 février 2012 devant le Consulat général du Royaume du Maroc, le comité de soutien a demandé officiellement au consul d'intervenir pour la libération d'Ezedine Eroussi, Mohamed Ghloud, Mohamed Zghdid, Mohamed Fetal et Ibrahim Saïdi tous en grève de la faim dans les prisons du royaume.
 Un appel a été lancé par notre comité en plus des deux pétitions à travers le net, demandant la libération des étudiants incarcérés. La mort d'Homme ne fait pas peur au régime marocain, qui bénéficie du soutien et du silence médiatique de nos grands médias français. Hélas, nous ne sommes pour le moment au courant d'aucune couverture, à l’exception de l’Humanité.
 Nous rappelons qu' Ezedine Eroussi est en grève de la faim depuis le 19 décembre 2011. Mohamed Ghloud, Mohamed Zghdid, Mohamed Fetal et Ibrahim Saïdi ont entamé la grève de la faim depuis le 23 janvier. Ce sont tous des étudiants actifs dans la centrale syndicale des étudiants au Maroc (UNEM) interdite arbitrairement, actifs dans le mouvement du changement qui traverse le Maroc, dit « Mouvement 20 février »
 Nous demandons à nos élus, à nos parlementaires, nos sénateurs, aux journalistes,  hommes et femmes de culture, partis, syndicats, associations, à toutes les forces vives au Maroc et en France de faire pression sur le régime marocain et demander la libération d'Ezedine Eroussi, Med Ghloud, Med Zghdid, Med Feta, Ibrahim Saïdi, tous en grève de la faim et en danger de mort.
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Lettre de Madame Nicole Borvo Cohen-Seat sénatrice à Paris
à Monsieur El Mostafa Sahel, Ambassadeur du Maroc en France 
Réf. MD
Paris, le 20 février 2012

Monsieur l’Ambassadeur,

J’ai été alertée sur l’état de santé très préoccupant de Monsieur Ezedine Eroussi, étudiant, membre de l’UNEM, détenu à Taza à l’issue d’un verdict le condamnant à cinq mois d’emprisonnement pour ses activités politiques et syndicales.

Il m’a été rapporté que des aveux lui avaient été arrachés sous la torture et qu’il continuait de subir coups et menaces.

Pour obtenir sa libération et des conditions de détention décentes pour lui-même et ses codétenus, il a pris une décision difficile, celle d’entamer une grève de la faim. N’étant plus alimenté depuis près de deux mois, il est aujourd’hui très affaibli. Sa vie est en danger et chaque jour compte. Seule sa libération lui permettrait à de retrouver la santé.

Quatre autres étudiants sont incarcérés à la prison de Fez pour des motifs et dans des conditions similaires. Comme Ezedine Eroussi, ils sont, au prix de leur vie, en grève de la faim pour obtenir une amélioration de leurs conditions de détention, la reconnaissance du caractère politique de leur incarcération et la libération de tous les prisonniers politiques.

Je suis pour ma part très attachée à l’exercice des libertés syndicales et politiques, comme à des conditions de détention humaines. C’est ce que défends dans mon propre pays.

Aussi, je vous demande, Monsieur l’Ambassadeur, d’intervenir en urgence auprès des autorités de votre pays pour que ces étudiants soient immédiatement libérés. Ezedine Eroussi ne doit pas mourir. 
Je vous prie d'agréer, l'expression de mes respectueuses salutations.  
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Lettre de Monsieur André Gérin, député,
 à monsieur Alain Juppé,
                                       Ministre des Affaires Etrangères Et Européennes
Monsieur le Ministre d’État,
Je souhaite vous alerter sur le grave danger dans lequel se trouvent cinq étudiants marocains détenus dans les prisons de Taza près de Fès au Maroc et notamment Ezedine Eroussi.
Arrêté le 1er décembre 2011 pour son appartenance à la mouvance des Basistes de l’Union nationale des étudiants marocains (UNEM), centrale syndicale arbitrairement interdite, la vie d’Ezedine est gravement menacée.
En effet, après son arrestation, il a été enfermé à Taza dans une petite cellule avec des dizaines de prisonniers de droit commun dont la majorité relève de la psychiatrie. Il est victime de tortures tant physiques que morales et de coups et blessures.
Il a entamé une grève de la faim depuis le 19 décembre 2011 et son état de santé est jugé très préoccupant. Ses parents, qui ont fait part de leurs craintes à ce sujet, sont actuellement menacés.
A 120 km de là, quatre autres étudiants de l’université de Fez : Ibrahim Saidi, Mohamed Ghaloub, Mohamed Fettal et Mohamed Esaghdidi sont détenus à la prison d’Aïn Kadouss. Ils ont également entamé une grève de la faim depuis le 23 janvier dernier pour protester contre leurs conditions de détentions inhumaines et indignes.
L’un d’entre eux, Mohamed Ghaloud, a subi de graves sévices sexuels lors de son interrogatoire. Ils étaient d’ailleurs perceptibles pendant son audience devant le juge.
Les autorités marocaines n’ont pas encore réagi devant ces graves violations des droits humains.
Le seul crime de ces cinq étudiants marocains est d’avoir un engagement militant au sein de l'UNEM et d’être des défenseurs des droits de l’Homme au Maroc.
C’est pourquoi je vous demande d’user de tout votre pouvoir auprès des autorités marocaines afin que ces cinq jeunes soient libérés au plus tôt, il en va de leur vie.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre d’État, l’expression de mes salutations les meilleures.
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 Lettre de Monsieur Jean-Paul Lecoq,  
      député de la Seine Maritime, Maire de Gonfreville
                   à Monsieur Alain Juppé (20/2/2012)
(extraits)
Jean-Pal Lecoq signale "la contradiction avec le statut de Partenaire pour la Démocratie au sein du Conseil de l'Europe obtenu par le Maroc depuis le 21/6/2011"
Il  demande d'urgence à M. Juppé de prendre toute mesure nécessaire pour faire cesser cette situation et sauver Ezedine Eroussi
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Lettre de Monsieur Michel Vaxes,
député des Bouches-du-Rhone, adressée à M. Alain Juppé
Il adresse la même requête et termine "Le gouvernement (français) ne peut rester insensible devant de telles atteintes aux droits de l'Homme
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S_500_pt3
Patrick LE HYARIC
Député au Parlement Européen
Vice-président du Groupe de la
Gauche Unitaire Européenne-
Gauche Verte Nordique

     PARLEMENT EUROPÉEN
                
 Bruxelles, le 21 février 2012

Madame Catherine Ashton
Haute-Représentante
Commission européenne
200 rue de la Loi
00 Bruxelles
 Madame la Haute-Représentante,
 
Depuis le 19 décembre le jeune étudiant Ezdine Eroussi emprisonné à Taza au Maroc est en grève de la faim pour protester contre sa condamnation arbitraire et ses conditions de détention.
Il a été rejoint dans son action, le 23 janvier par 4 étudiants de l'université de Fez détenus à la prison de Aïn Kadouss: Ibrahim Saidi, Mohamed Ghaloud, Mohamed Fettal, Mohamed Ezaghdidi.
Ils demandent également une amélioration de leurs conditions de détention, la fin des brimades de leurs geôliers, et un droit de visite sans conditions. Tous sont solidaires du cas d’Ezedine et réclament comme lui le statut de prisonniers politiques.
                Je souhaite vous interpeller sur les méthodes d'interrogatoires appliquées à ces prisonniers qui sont particulièrement violentes. Les témoignages sur les actes perpétrées lors des ces interrogatoires sont particulièrement graves et méritent des clarifications de la part des autorités marocaines.
                Je me permets de vous demander, avec insistance, d'intervenir auprès des autorités marocaines afin de répondre aux demandes de ces jeunes étudiants pour leur permettre ainsi de mettre un terme à leur grève de la faim, d'obtenir leur libération et de faire la lumière sur les mauvais traitement qu'on a pu leur infliger.
                Certain que ces atteintes aux droits humains retiennent toute votre attention, recevez Madame la Haute-Représentante l'expression de ma plus haute considération.
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