Un Tunisien, blessé par balles au cours des affrontements violents dans la région de Sidi Bouzid (centre-ouest), est décédé après huit jours d'hospitalisation, a-t-on appris samedi 1er janvier 2011 auprès de sa famille.
Chaouki Hidri, 43 ans, est décédé vendredi matin succombant à des blessures par balles reçues au cours des affrontements violents du 24 décembre à Menzel Bouzayane, une localité à 60 km de Sidi Bouzid, a affirmé à l'AFP son frère Béchir Hidri.
"Mon frère a été blessé par balles au niveau de la colonne vertébrale et de l'épaule lors des affrontements qui ont opposé les habitants de Menzel Bouzayane à la police qui a utilisé des armes", a-t-il ajouté.
La victime, un ingénieur en informatique, possédait un petit commerce de matériel de construction à Menzel Bouzayane, à 280 km au sud de Tunis, a précisé son frère.
Plus de deux mille habitants de Menzel Bouzayane avaient participé à la manifestation contre le chômage, décrite comme "très violente" par le syndicaliste Mohamed Fadhel.
Le ministère de l'Intérieur avait affirmé que "des groupes d'individus avaient incendié la locomotive d'un train et mis le feu à trois véhicules de la garde nationale, avant d'attaquer le poste de la garde nationale de la ville".
Après avoir essayé de les dissuader, des agents de la garde nationale avaient été amenés "à recourir aux armes dans le cadre de la légitime défense", selon la même source.
Un autre manifestant, Mohamed Amri, un universitaire de 25 ans, avait trouvé la mort pendant la manifestation du 24 décembre, touché par deux balles à la poitrine.
La région de Sidi Bouzid est en proie à des troubles sociaux à la suite d'une tentative de suicide le 19 décembre d’un Tunisien de 26 ans, vendeur ambulant de fruits et légumes, qui s'était fait confisquer sa marchandise et humilier par la police municipale.
Source : AFP
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