Par Pierre Villard, coprésident du Mouvement de la Paix, New York, 4/5/2010
A la tribune des Nations Unies, la France qui n’a pas cru bon d’être représentée par son ministre des Affaires étrangères à l’inverse de nombreux autres Etats, a réitéré son discours habituel sur la non-prolifération. Ce discours qui met en avant les devoirs des Etats non dotés de l’arme nucléaire (ENDAN), masque les obligations en matière de désarmement des Etats dotés de l’arme nucléaire (EDAN) dont fait partie la France.
Cependant, le Mouvement de la Paix reçoit positivement la déclaration par le représentant de la France que : « seul le désarmement représente un progrès pour la sécurité du monde » ainsi que l’adresse suivante aux autres Etats du monde « nous rendrons l’élimination des armes nucléaires possible ».
Ces propos seraient crédibles si la France annonçait à la tribune des Nations Unies le gel du programme M51, programme de modernisation de la FOST (Force Océanique Stratégique) qui constitue une violation caractérisée du Traité de non prolifération nucléaire.
Ainsi, les déclarations de la France se trouvent en décalage avec les propositions concrètes du Secrétaire général de l’ONU qui a détaillé à la Conférence son plan en cinq points visant à engager le processus de désarmement nucléaire.
Le Mouvement de la Paix espère que la France infléchira son discours et sa position en tenant compte qu’un nombre croissant d’Etats ont exprimé leur souhait que la Conférence s’achève par un calendrier précis de mesures concrètes en matière de désarmement nucléaire comme par exemple, la mise en œuvre d’un projet de Convention d’élimination des armes.
Toutes les informations de la délégation française à New-York sur : www.mvtpaix.org
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