Le samedi 15 mai 2010 restera certainement un jour mémorable non seulement pour la famille de Zahra Boudkour qui a vécu l’enfer pendant deux ans à cause des persécutions makhzaniennes dont elle avait fait l’objet, ni seulement pour la militante Zahra qui a connu une véritable descente aux enfers dont elle n’a pu sortir indemne que grâce à ses convictions et à son intact moral, mais aussi pour ses camarades de lutte et pour l’ensemble des militant-es des causes justes.
La famille de Zahra a vécu un véritable calvaire : persécution, intimidations, angoisse relative au sort de leur chère fille, déplacements (la ville de Zagora, ville natale de Zahra, et la ville de Marrakech où se trouve emprisonnée Zahra avant qu’elle ne soit transférée à Bengrir qui se trouve encore plus loin, sont séparées par toute une chaîne de montagnes qu’il n’est pas facile de traverser), les frais…
La militante Zahra a certainement vécu des moments difficiles : les interrogatoires des tortionnaires accompagnés de torture physique et morale, les conditions inhumaines de détention, l’isolement, les privations…
Les camarades de Zahra et des autres détenus politiques ont connu des moments difficiles : la répression, les intimidations…
Les militant-es de la gauche radicale en général avaient peur pour la vie de Zahra. Ils n’ont pas oublié l’assassinat de la martyre Saïda Mnebhi. Les forces de répression ne peuvent pas accepter qu’une femme soit engagée consciemment dans la lutte politique, ni revendiquer ses légitimes droits.
Hier Saïda Mnebhi, aujourd’hui Zahra Boudkour, les jeunes filles rouges marocaines ont donné une leçon inoubliable non seulement aux forces de répression et aux autres corps du makhzen, mais aussi aux défaitistes, aux renégats et autres hésitant-es.
Armée d’une théorie révolutionnaire, la femme se transforme en force de changement capable de braver tous les obstacles. Les réactionnaires et autres obscurantistes ne peuvent pas comprendre cette vérité.
Les défaitistes ne peuvent en aucun cas comprendre comment subsiste/se développe au Maroc le mouvement marxiste.
La camarade Zahra Boudkour a été arrêtée militante. Aujourd’hui elle quitte la prison militante, la tête haute. Bravo !
La répression fait partie de la lutte des classes. Chacun y joue un rôle : on est soit du côté des opprimés en général et des exploités en particulier, soit on est du côté des bourgeois , des suceurs du sang des travailleurs, du côté du despotisme. La neutralité n’existe pas. Le chemin du changement est long, plein d’obstacles, mais ce changement finira par s’opérer. « La révolution n’est pas un dîner de gala ».
Zahra ! Retrouve ta maison natale, retrouve ta famille, retrouve tes camarades et ami-es ; ta boussole dans la vie restera certainement ton idéal, tes convictions. Tu es la fierté de la femme marocaine. Tu honores la mémoire de la camarade Saïda Mnebhi, et tu donnes le bon exemple à la nouvelle génération de militantes et militants.
Mon accolade de camarade
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