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samedi 15 mai 2010

Rapport de l'Association Sahraouie des Victimes de violations graves de Droits de l'Homme commises par l'Etat du Maroc

Rapport ASVDH: Violations du 28 avril au 9 mai 2010
 
Les villes du Sahara occidental ont connu depuis une semaine différents enlèvements et arrestations des militants des droits de l’homme Sahraouis, par les autorités Marocaines. Cela entrave le travail individuel et collectif des organisations.
Enlèvement de Mohammad Dihani
L’ASVDH a reçu une demande d’aide de la famille de M. Mohammad Dihani, 24 ans.
Leur fils, militant bien connu pour l’autodétermination du Sahara occidental, a disparu depuis le 28 avril dernier. La famille accuse les services de renseignement marocains d’être responsables de l’enlèvement de leur fils, lors d’une fête donnée à l’occasion de la sortie de prison de son cousin, le prisonnier politique Sahraoui Abdullah Dihani.
Le père rappelle que son fils, Mohammad, italiano phone, avait subi des violences de la part des forces de la police marocaine au mois de janvier dernier, après le retour d’Aminatou Haidar à El Aaiun, et cela après avoir guidé des journalistes italiens et avoir assuré des traductions pour eux.
Le père pense que l’enlèvement est une mesure de représailles, liée aux positions politiques de Mohammad sur le conflit du Sahara occidental.
Arrestation de Jamal Babait
Le 5 mai 2010, à 16h, la police marocaine a arrêté le citoyen Sahraoui Jamal Babait, 20 ans, dans l’avenue de Boukraa à El Aaiun.
Après avoir passé plus de deux heures dans l’un des services de sécurité, il a été transféré vers la Wilaya de la sécurité. Les Autorités marocaines l’accusent d’avoir participé à une attaque contre un jeune homme et une femme.
La confrontation n’ayant pas confirmé l’accusation, Jamal Babait a été libéré provisoirement vers une heure du matin de 6 mai. L’enquête doit reprendre lundi.
M. Jamal a été arrêté plusieurs fois pour sa participation à des manifestations en faveur de l’autodétermination du Sahara occidental. En avril 2006, les policiers l’avaient menacé de l’accuser de trafic de drogue.
Arrivée sous haute surveillance des militants Sahraouis
Le 3 mai 2010, le retour à l’aéroport d’El Aaiun des dix militants Sahraouis des droits humains après leur visite aux camps de réfugies s’est effectuée sous la haute surveillance de la police, d’éléments de l’intelligence et des renseignements généraux Marocains.
Les attitudes de ces forces sécuritaires officielles étaient provocantes et oppressantes. Des dizaines de personnes armées de caméras et appareils photos filmaient ostensiblement les militants, à des distances non respectueuses de l’espace privé individuel.
Les bagages n’ont été remis aux militants que 2 jours après leur arrivée. Bien qu’ils aient été manifestement fouillés, rien ne semblait manquer.
La réception donnée en l’honneur du retour des militants a eu lieu dans la maison de l’activiste Mohamed Mayara. Une vingtaine de policier ont stationné en permanence devant la maison, dissuadant les plus jeunes d’entrer. Après la réception, la citoyenne Sahraouie khadjatou Douih a été arrêtée et agressée par une patrouille de sécurité dirigée par le Caporal Abdul Ali, alias El-Azoua.
Harcèlement de M. Ahmed Aghla Menhoum
Mme Fadah Aghla Menhoum a participé à une récente visite dans les campements de réfugiés sahraouis. Elle fait partie du Bureau exécutif de l’ASVDH.
Selon elle, depuis son retour, les autorités Marocaines exercent des pressions sur son frère, âgé de 40 ans, cadre pour le ministère de l’éducation à Boujdour – Sahara occidental, responsable des Sports et de la santé scolaire. Les harcèlements et menaces, convocations au bureau des fonctionnaires de haut rang, ont pour objet d’imposer la cessation des activités militantes de la sœur.
Répression policière armée de lames de rasoir
Le 7 mai, la police marocaine est intervenue contre les citoyens sahraouis qui manifestaient dans le quartier de Ma’atalah pour revendiquer le respect du droit à leur autodétermination. La police est intervenue brutalement. Mm Dagna Moussaoui et ses deux fils, Alyen et Jamal Moussaoui ont été blessés. Selon Jamal, la police l’a agressé avec des lames de rasoir.
Agression de la délégation des militants, à proximité de Dakhla
Le 9 mai, la délégation de retour des campements de réfugiés, est partie de El Aaiun pour faire une visite à Dakhla. Elle a été arrêtée, contrôlée et inspectée neuf fois.
À l’arrivée à proximité de Dakhla, au dernier point, le militant Kamal Trih, 28 ans, a été battu par la police. Ces collègues ont reçu des insultes et menaces de mort. Ils se sont tous rendus au tribunal de la ville pour porter plainte contre ce traitement de la part des autorités marocaines.

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