L’OCP (l’office chérifien de phosphate), groupe public crée en 1920 par les autorités colonialistes pour exploiter les vastes et inépuisables gisements de phosphate situés dans la région de Khouribga à 120 km de Casablanca, le poumon économique du Maroc.
A l’échelle mondiale, le Maroc est l’un des premiers producteurs du phosphate et ses produits dérivés, et le premier exportateur. Aujourd’hui la production avoisine 20 millions de tonnes l’année : une partie est exportée sans traitement spécial, le reste est soumis à un traitement dont résultent de l’engrais, de l’acide phosphorique…La demande mondiale en phosphate (brute) et ses produits dérivés ne cesse d’augmenter. Au cours de l’été 2009 le chiffre d’affaire de l’OCP a battu son record.
Donc l’OCP, en tant qu’entité publique, devrait (en principe) donner le bon exemple quant au respect des droits des travailleurs, quant à la bonne gestion des biens publics et de la richesse nationale, quant à l’intégrité morale des responsables…N’oublions pas qu’au moment de la lutte pour l’indépendance, les dirigeants nationalistes promettaient aux marocainEs une rente « phosphataire » viagère de 200 « rials » (200 dourous) par personne (l’équivalent, après actualisation, de 150dh d’aujourd’hui). Après l’indépendance, les nouveaux tenants du pouvoir gaspillent et lapident honteusement les milliards de dh enfantés par la force de travail des prolétaires dont la situation ne cesse de se détériorer alors que la production et le prix de phosphate ne cessent d’évoluer dans le vert.
L’OCP est capable à lui seul de renflouer les caisses de l’Etat, ce qui permettrait de réduire les impôts qui frappent directement les revenus des travailleurs tel l’impôt sur le revenu (l’IR), et indirectement le pouvoir d’achat des classes populaires telle la taxe sur la valeur ajoutée (la TVA).
Malheureusement les milliards de dh encaissés par l’OCP vont dans les poches d’une poignée d’individus qui n’ont jamais risqué leur vie à descendre dans les entrailles de la terre, à « se salir » les mains...Quant aux décideurs, bien installés à Rabat, reçoivent, sans remord aucun , « leur part » de gâteau …Pour ces voraces, la rente « phosphataire » est assurée pour la vie et se compte par millions de dh.
Aujourd’hui, alors qu’il ne connaît aucune difficulté, le groupe public OCP tente de réduire « les charges » sociales (nouveau credo du capitalisme sauvage ), en s’attaquant directement à la rémunération globale de la force de travail (entendons par là le capital variable), maximisant ainsi la plus-value extorquée haussant ainsi le taux de profit, et réduisant au minima le pouvoir d’achat des prolétaires, le pouvoir d’achat de ceux qui s’aventurent dans les entrailles de la terre pour extraire ce minerai tant recherché par le marché mondial, surtout en ces temps de crise alimentaire.
Il faut noter que malgré que le Maroc ait développé ses unités de production d’engrais, le paysan pauvre se rabat toujours sur la bouse pour fructifier sa parcelle, car le prix de l’engrais « public » est en dessus de ses moyens d’achat. L’OCP, en monopoliste « conséquent », préfère écouler « sa » marchandise ailleurs, là où les spéculateurs d’autres nations paient mieux. La politique de commercialisation que suit l’OCP s’inscrit dans la logique du marketing antinational que préconise l’Etat makhzanien : ce sont les besoins de l’extérieur qui déterminent les choix des décideurs.
C’est dans ce cadre que l’OCP fait appel aux « services » des entreprises spécialisées dans le travail d’intérim, entreprises qui fleurissent dans le pays en l’absence de toute législation qui pourrait garantir les droits des producteurs.
Quatre entreprises assurent l’approvisionnement de l’OCP en force de travail très bon marché. Les victimes travaillent dans le cadre du Contrat à Durée Déterminée (CDD), renouvelable. Ainsi l’ouvrier travaille des années, sans espoir d’être embauché comme permanent. Il trime, il bouffe, fait ses besoins, « dort »…avec la hantise de se retrouver sur le carreau sans revenu aucun. L’épée du chômage pèse sur sa gorge. C’est le summum de la précarité du travail.
Aujourd’hui 850 ouvriers du groupe font les frais de cette nouvelle conception du contrat de travail. 850 ouvriers, c'est-à-dire 850 familles. N’oublions pas la réalité marocaine : un salarié se doit « assurer » les besoins des membres de « son foyer » et la pitance de ses parents et autres proches en détresse.
Peut-on rester insensibles devant ce genre de drame ?
Peut-on rester les bras croisés devant ce type d’injustice flagrante ?
Peut-on accepter que les producteurs de la richesse du pays vivent dans le besoin, alors que le fruit de leur travail alimente les comptes des oisifs, engraissent d’avantage les « bien- nourris » ?
Peut-on amettre qu’un établissement public se comporte comme un établissement « voyou » envers des milliers de citoyens ?
Peut-on supporter que les pouvoirs publics cautionnent les pratiques illégales d’un établissement étatique ?
A l’heure actuelle, 850 prolétaires, 850 familles, des milliers de citoyen-es, victimes de l’arbitraire, en détresse, lancent un SOS.
C’est un défi, non seulement pour le monde politique et syndical, mais surtout pour les défenseurs des droits humains et pour les démocrates conséquents.
Certes, prendre conscience du drame est une nécessité intellectuelle, mais pratiquer la politique de l’autruche, c’est réduire sa Conscience à un état d’hibernation, c’est cautionner moralement le crime.
La solidarité avec les victimes de l’arbitraire nous interpelle.
Que peut-on faire :
- Au niveau régional ( grand Casablanca, EL Jedida, Khouribga…) ?
- Au niveau national ?
- Au niveau international ?
J’ai déjà reçu des suggestions : création de comité national de solidarité, organisation de meeting, campagne internationale de pression sur l’Etat marocain (patron de l’OCP), de sensibilisation auprès des syndicalistes, des défenseurs des droits humains, des démocrates…
Ali Fkir, alifkir@yahoo.fr
tél 06 64 27 29 40
Peut-on rester les bras croisés devant ce type d’injustice flagrante ?
Peut-on accepter que les producteurs de la richesse du pays vivent dans le besoin, alors que le fruit de leur travail alimente les comptes des oisifs, engraissent d’avantage les « bien- nourris » ?
Peut-on amettre qu’un établissement public se comporte comme un établissement « voyou » envers des milliers de citoyens ?
Peut-on supporter que les pouvoirs publics cautionnent les pratiques illégales d’un établissement étatique ?
A l’heure actuelle, 850 prolétaires, 850 familles, des milliers de citoyen-es, victimes de l’arbitraire, en détresse, lancent un SOS.
C’est un défi, non seulement pour le monde politique et syndical, mais surtout pour les défenseurs des droits humains et pour les démocrates conséquents.
Certes, prendre conscience du drame est une nécessité intellectuelle, mais pratiquer la politique de l’autruche, c’est réduire sa Conscience à un état d’hibernation, c’est cautionner moralement le crime.
La solidarité avec les victimes de l’arbitraire nous interpelle.
Que peut-on faire :
- Au niveau régional ( grand Casablanca, EL Jedida, Khouribga…) ?
- Au niveau national ?
- Au niveau international ?
J’ai déjà reçu des suggestions : création de comité national de solidarité, organisation de meeting, campagne internationale de pression sur l’Etat marocain (patron de l’OCP), de sensibilisation auprès des syndicalistes, des défenseurs des droits humains, des démocrates…
Ali Fkir, alifkir@yahoo.fr
tél 06 64 27 29 40
L’OCP par lui-même :
Le Groupe OCP extrait le phosphate brut du sous-sol marocain grâce à des chantiers à ciel ouvert ou des mines souterraines. Le minerai est ensuite épierré et criblé, puis séché ou calciné. Parfois, il subit une opération de lavage ou de flottation pour une augmentation de sa teneur en phosphore.
Environ la moitié du minerai est exportée comme matière première à destination d’une quarantaine de pays à travers le monde. L’autre moitié est livrée aux industries chimiques du Groupe pour être transformée en produits dérivés commercialisables : acide phosphorique de base, acide phosphorique purifié, engrais solides.
Leader mondial sur le marché du phosphate et des produits dérivés, et première entreprise du Royaume, le Groupe OCP opère sur les cinq continents.
Selon Mr Mostafa Terrab, nommé Directeur général de l’OCP par le roi en février 2006
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تقرير يوم 26/08/2009
بعد مناقشة حارة وساحنة، وبروح المسؤولية والنضالية، قرر الجمع العام لعمال سميسي ريجي المجتمع يومه الأربعاء 26 غشت 2009 بمقر الاتحاد المغربي للشغل، تسطير برنامج نضالي تصعيدي كالتالي :
1- اعتصام يوم الثلاثاء 01 شتنبر2009 أمام إدارة الفوسفاط بمعية أسرهم من الساعة 10 صباحا إلى الساعة 4 بعد الزوال.
2- اعتصام يوم الأربعاء 02 شتنبر 2009 بساحة المسيرة بوسط المدينة بمعية أسرهم من الساعة 4 بعد الزوال إلى الساعة 10 ليلا.
3- اعتصام يوم الخميس 03 شتنبر 2009 بساحة المسيرة بوسط المدينة بمعية أسرهم من الساعة 4 بعد الزوال إلى الساعة 10 ليلا.
4- وقفة احتجاجية أمام عمالة إقليم خريبكة يوم الثلاثاء 08 شتنبر 2009 بمعية أسرهم من الساعة 10 صباحا إلى الساعة 02 زوالا.
وسيصطحبون معهم إلى أمكنة الاعتصام الطناجر الفارغة والمعالق والصفارات، وتتلخص المطالب الأساسية للعمال في التالي :
1- إرجاع كل الموقوفين (850 عاملا) دون قيد أو شرط.
2- احترام الحقوق والحريات النقابية من طرف إدارة الفوسفاط، وفتح مفاوضات مع المكتب النقابي.
3- إدماج كل العمال في مجموعة المكتب الشريف للفوسفاط وترسيمهم.
4- مطالبة عامل إقليم خريبكة بتحمل مسؤولياته والتدخل
العاجل والفوري بما يضمن حقوقهم الاقتصادية والاجتماعية. -------------------------------------------------------------------------------------------------------
بيان الجمعية المغربية لحقوق الانسان
جمعية المغربية لحقوق الإنسان
فرع خريبكة
خريبكة في: 24 غشت 2009
بيــــــــــــــــــــــــــان
فرع الجمعية المغربية لحقوق الإنسان بخريبكة يدين الطرد الجماعي لـ 850 عامل من طرف إدارة الفوسفاط، ويطالب بإرجاعهم فورا إلى عملهم وتسوية أوضاعهم.
يتابع فرع الجمعية المغربية لحقوق الإنسان بخريبكة بعميق الاستنكار والقلق، إقدام إدارة الفوسفاط على الطرد الجماعي لـ 850 عاملا من عمال سميسي ريجي، بعد فشل محاولتها في التحايل عليهم وإرغامهم بحضور قوات الدرك على توقيع عقد عمل يشترط قضاء مدة ثلاثة أشهر كفترة تجريبية لفائدة بعض شركات المناولة للتنصل من كافة التزاماتها نحوهم... ويأتي هذا التصعيد بعد أن نظم العمال أنفسهم نقابيا في إطار الاتحاد المغربي للشغل، و بدؤوا في النضال للمطالبة بحقوقهم المشروعة وخاصة حقهم في الإدماج والترسيم بعد أن قضوا أكثر من 8 سنوات من العمل دون توقف تحت الإشراف المباشر لإدارة المكتب الشريف للفوسفاط في ظروف مأساوية وبأجور زهيدة وبدون عطل سنوية، رغم الأرباح القياسية والخيالية التي حققها المكتب من كدحهم وعرقهم خلال السنوات الأخيرة.
والجمعية المغربية لحقوق الإنسان في إطار دفاعها عن حقوق العمال التي أقرها الإعلان العالمي والمواثيق الدولية لحقوق الإنسان، خاصة العهد الدولي حول الحقوق الاقتصادية والاجتماعية والثقافية المصدق عليه من طرف المغرب، والاتفاقيات والتوصيات الصادرة عن منظمة العمل الدولية والدستور والتشريع المغربيين، وأمام هذا التصعيد الخطير الذي أقدمت عليه إدارة الفوسفاط بخريبكة من طرد جماعي للعمال واستدعائها للمتقاعدين لمضاعفة الضغط عليهم دون أدنى اعتبار لتشريد أسرهم، وبعد أن قامت السلطات المحلية بمنع اعتصامي 23 يوليوز و18 غشت 2009 أمام إدارة الفوسفاط بخريبكة بإنزال مكثف لقوات الأمن والقوات المساعدة لإغلاق جميع المنافذ المؤدية للإدارة، تعلن ما يلي :
1- تأكيد وتجديد تضامنها المطلق واللامشروط مع عمال سميسي ريجي، واستعدادها للانخراط في كل المبادرات المتخذة لمؤازرتهم ومساندتهم.
2- إدانتها الشديدة للتوقيف التعسفي لهؤلاء العمال، ومطالبتها إدارة الفوسفاط بإرجاعهم فورا إلى عملهم دون قيد أو شرط.
3- مطالبتها إدارة الفوسفاط باحترام الحقوق والحريات النقابية بفتح مفاوضات جادة ومسؤولة مع المكتب النقابي لعمال سميسي ريجي حول مذكرتهم المطلبية وعلى رأسها حقهم في الإدماج والترسيم.
4- استنكارها للمنع الذي طال الاعتصامين، وتنديدها بتورط قوات الدرك في الضغط على العمال.
5- تسجيلها باستنكار شديد عجز وصمت المسؤولين وطنيا ومحليا أمام تعنث إدارة الفوسفاط، ومطالبتها لهم بتحمل مسؤولياتهم وبالتدخل العاجل والفوري بما يضمن الحقوق الاقتصادية والاجتماعية لعمال سميسي ريجي وباتخاذ كافة التدابير اللازمة لصيانة حقوقهم.
مكتب الفرع
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الاتحاد المغربي للشغل
نقابة عمال سميسي ريجي
خريبكة
بيــــــــــــــــان
خاضت نقابة عمال سميسي ريجي بخريبكة المنضوية تحت لواء الاتحاد المغربي للشغل اعتصامين يومي17 و 18 غشت 2009 أمام مقر مديرية الاستغلالات المنجمية بخريبكة احتجاجا على التوقيف الجماعي و الجائر لأزيد من 850 عاملا. وقد فوجئ العمال في اليوم الثاني من الاعتصام بإغلاق القوات العمومية و قوات الأمن مختلف المنافذ المؤدية إلى مكان الاعتصام، لكن العمال بصمودهم وكفاحيتهم تمكنوا من الاعتصام في مكان آخر غير بعيد عن إدارة الفوسفاط .
وفي الوقت نفسه، تم استدعاء المكتب النقابي لعمال سميسي ريجي بمعية الكاتب المحلي لنقابات خريبكة من طرف السلطات المحلية ممثلة في شخص رئيس المنطقة الحضرية ألأولى لإجراء لقاء، التزمت فيه السلطات المحلية على نفسها بأن تلعب دور الوسيط بين نقابتنا وإدارة الفوسفاط من أجل فتح باب المفاوضات حول مطلبنا الأساسي المتمثل في الإدماج والترسيم، وبأن تعمل بشكل فوري على إرجاع جميع العمال إلى أماكن عملهم دون قيد أو شرط.
إلا أنه في الوقت الذي كان فيه العمال ينتظرون تنفيذ ما التزمت به السلطات المحلية، فوجئوا بمناورة جديدة لإدارة الفوسفاط بحيث لجأت إلى سد الفراغ الناجم عن توقيف 850 عامل بالمتقاعدين ضاربة عرض الحائط كل المواثيق الدولية والقوانين المحلية الجاري بها العمل.
وفي هذا الإطار انعقد جمع عام يوم الأربعاء 19 غشت 2009 تدارس خلاله المكتب النقابي مع العمال الصيغ النضالية التصعيدية المقبلة ضدا على تعنت الإدارة وعلى عدم احترامها لما تم الاتفاق عليه بين نقابتنا والسلطات المحلية.
وإيمانا منا بمبدإ الحوار، وفي انتظار وفاء السلطات المحلية بالتزاماتها، سينعقد جمع عام يوم الأربعاء 26 غشت 2009 ابتداء من الساعة 11 صباحا لاتخاذ القرارات والصيغ النضالية المناسبة.
المكتب النقابي
خريبكة، في: 21 غشت 2009
عاشت وحدة العمال صامدة مناضلة
عاش الاتحاد المغربي للشغل
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