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lundi 14 novembre 2016

Le prisonnier politique sahraoui Merkhi entame une grève de la faim dénonçant la situation dans les prisons marocaines


Goulimim (Maroc), 12 nov 2016 (SPS) 

Le prisonnier politique sahraoui Abdulkhalek Merkhi a entamé une grève de la faim ouverte pour protester contre les mauvais traitements infligés par l'administration de la prison marocaine, a indiqué une source sahraouie de droits de l'homme.
Selon la même source,  "Abdulkhalek a été condamné injustement pour une peine de prison de quatre ans après son arrestation à Goulimim - au sud du Maroc, en raison de ses positions politiques et de ses activités en matière de droits de l'homme."

L'activiste portugaise, Isabel Lourenço, a affirmé jeudi que la situation des prisonniers politiques sahraouis dans les prisons marocaines est "insoutenable" et constitue "une violation grave" du droit international, dénonçant l'attitude de la communauté internationale qui "s’est rendue complice" en maintenant le silence sur cette occupation.


"Il est urgent que la communauté internationale prenne des mesures et que le silence entourant cette question soit brisé", a-t-elle déclaré au lendemain de la présentation de son rapport 2016 sur la situation des prisonniers politiques sahraouis devant les membres de l'intergroupe "Paix pour le Sahara occidental" au Parlement européen.
Les procédures  judiciaires sont illégales, selon cette activiste qui réclame "la libération immédiate" de tous les prisonniers politiques dans la mesure où il n’y a aucune preuve confirmant les crimes dont ils sont accusés.
Dénombrant plus de 60 prisonniers politiques sahraouis actuellement dans les prisons marocaines, Lourenço soutient que ces détenus sont humiliés, quotidiennement, par les gardiens, qui encourageaient également les autres prisonniers à les maltraiter.
Tous les prisonniers se plaignent d’infection rénale, de douleur générale dans le dos, essentiellement due à la torture, et de rhumatismes en raison de l’obligation de dormir à même le sol, sans aucun vêtement ni couverture, selon cette activiste portugaise.
 Elle assure que tous les anciens prisonniers politiques sahraouis rencontrés durant son séjour au Sahara occidental, affirment dans leurs témoignages avoir été victimes de tortures, de longues périodes d’isolement total, d’humiliations, de privation de nourriture, de coups quotidiens et de manque de l’hygiène la plus élémentaire.(SPS)
020/090/TRD 121300 NOV 016 SPS

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