Des
activistes rifains ont menacé de relancer les protestations qu’ils ont
enclenchées le 28 octobre dernier, suite de la mort tragique du
poissonnier Mouhcine Fikri, et ce, jusqu’à la satisfaction de leurs
revendications y compris « la publication le plus tôt possible » des
résultats de l’investigation en cours.
Lors d’une marche organisée, le weekend à
Al Hoceima, au cours de laquelle les participants ont défilé avec des
bougies et des portraits du défunt poissonnier appelant à l’annonce
urgente des conclusions de l’enquête sur les circonstances de sa mort.
Des activistes ont scandé des
revendications sociales au profit des habitants de la région pour
sortir, comme ils disent, « le Rif de la marginalisation », soulignant
leur détermination à poursuivre et à durcir les protestations au cas où
leurs demandes ne seront pas satisfaites.
Dans un document comportant 21 points,
ces activistes ont souligné qu’ils sont « prêts à poursuivre leurs
protestations avec des sit-in et des grèves », relevant que L’État se
doit de considérer avec sérieux leurs demandes et à ne pas se contenter
d’apporter des solutions superficielles uniquement dans le but de calmer
la colère des habitants » de la région, selon le site arabophone
Hespress.
Parmi leurs revendications, ces
activistes demandent « la présentation à la justice de toutes les
personnes impliquées dans la mort de Mouhcine Fikri dont celui qui a dit
« écrase le… », se disant étonnés que le parquet ait nié que
« quelqu’un ait dit cela », alors que des témoins affirment « avoir
entendu ces mots odieux ».
Ils réclament aussi ce qu’ils
considèrent « la levée de la marginalisation économique et le blocus »
que vit la province d’Al Hoceima, notamment l’abrogation du dahir
1.58.381 qui fait de cette province une zone militaire et son
remplacement par un dahir la déclarant une zone sinistrée… », rapporte
le site.
Yasmina Al Farissi, une activiste dans
la ville d’Al Hoceima a indiqué que la marche de vendredi a été une
manifestation pacifique et symbolique à l’occasion de laquelle les
participants ont marché bougies et roses à la main pour connaître les
résultats de l’enquête diligentée par le roi à la suite de la mort de
Fikri, souligne la même source.
« Nous ne connaissons pas l’évolution du
dossier. C’est ce qui a poussé les habitants d’Al Hoceima et de la
région à exprimer leurs inquiétudes », a ajouté l’activiste qui s’est
dite préoccupée par la lenteur de l’enquête, ajoute Hespress.
Un dossier épineux dans lequel sont
poursuivies 11 personnes dont 3 en liberté provisoire, indiquant que le
mouvement de protestation se poursuivra face à « l’insouciance des
responsables » affirme cette militante rifaine.
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