Sahara Press Service, 3/10/2016
Les prisonniers politiques sahraouis du groupe de
Gdeim Izik ont été réprimés par les agents de l’administration
pénitentiaires de la prison marocaine d’El Aarjat pour avoir protesté
contre les dures conditions dans cette prison et la confiscation de tous
leurs biens, a indiqué une source médiatique sahraouie.
Ces
mêmes forces sont intervenues brutalement contre ces prisonniers
politiques sahraouis causant plusieurs blessés parmi eux et confisquant
leurs propres biens.
Les
méthodes de répression menées par l’administration pénitentiaire de la
prison marocaine sont en contradiction avec les principes internationaux
sur le traitement des prisonniers et des détenus d’opinion et avec les
engagements de l’État marocain vis-à-vis du respect des droits de
l’homme et l’interdiction de toutes les formes de torture et de
traitements cruels.
Pour
rappel, les autorités marocaines ont procédé en août dernier au
transfert de 21 prisonniers politiques sahraouis du groupe de Gdeim Izik
depuis la prison de Salé vers celle d’El Aarjat, après l’annonce de la
Cour de Cassation marocaine le 27 juillet 2016 du renvoi de l’affaire
des 23 prisonniers politiques sahraouis condamnés par une cour martiale
marocaine à de lourdes peines allant de 20 ans à la perpétuité, devant
une juridiction pénale de droit commun.
En
novembre 2010, des affrontements ont éclaté au Sahara occidental,
lorsque les forces de sécurité marocaines ont démantelé un camp sahraoui
à Gdeim Izik où des milliers de Sahraouis manifestaient pour des
revendications sociales et économiques.
Des
centaines de sahraouis ont été arrêtés et 25 d’entre eux ont été
condamnés par un tribunal militaire à des lourdes peines
d’emprisonnement allant de 20 ans à la perpétuité.
Les
prisonniers politiques sahraouis avaient mené plusieurs fois, des grèves
de la faim pour protester contre leur incarcération arbitraire et leur
jugement inéquitable.
Des
organisations internationales, ainsi que les familles des prisonniers
avaient, à plusieurs occasions demandé un procès équitable,
conformément au droit international dans ce dossier, puisqu’il s’agit de
détenus politiques. (SPS)
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