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Par Alain Uguen, pour l’Association Cyber @cteurs, 3/8/2010 .Au cours de deux vagues d’expulsions en 1997 et 2002, le gouvernement du Botswana a chassé tous les Bushmen de leur territoire ancestral et les a parqués dans de lointains camps de relocalisation. Pour les empêcher de retourner dans leur réserve, le gouvernement a condamné le puits qui représentait la principale source d’eau des Bushmen.
Ce puits se trouve à l’intérieur de la Réserve, dans la communauté bushman de Mothomelo. Avant les expulsions, un camion-citerne envoyé par le gouvernement faisait une fois par mois la navette entre le puits et l’ensemble des communautés bushmen de la réserve. Bien que les Bushmen soient réputés pour leurs techniques de stockage de l’eau de pluie, ce puits était essentiel à leur survie pendant la saison sèche.
Or, comble de l'ignominie, pendant ce temps, l'entreprise Wilderness Safaris ouvrait un lodge de luxe, avec bar et piscine sur le territoire bushman. Parallèlement, avec l'appui financier de la fondation Tiffany & Co, le gouvernement fit forer de nouveaux puits au sein de la réserve.
Contredisant l'avancée réalisée en 2006, cette nouvelle décision de la Haute Cour laisse transparaître les intérêts du gouvernement botswanais, ainsi que son souhait réaffirmé de chasser les Bushmen, sans pour autant s'attirer les foudres de la communauté et du droit internationaux. Partageant l'indignation générale, Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré : « Depuis ces dix dernières années, le Botswana est devenu l'un des endroits du monde les plus hostiles envers les peuples indigènes. Si les Bushmen ne peuvent avoir accès à l'eau sur leurs propres terres alors que les touristes, la faune sauvage et les mines de diamants peuvent s'approvisionner librement, alors il faut demander aux étrangers s'ils veulent réellement soutenir ce régime en se rendant dans ce pays et chez les bijoutiers ». Le gouvernement serait effectivement sur le point d'attribuer une licence d'exploitation diamantifère sur le territoire bushman, laquelle nécessitera le forage de nouveaux puits.
Une telle pratique inacceptable surtout au moment où, après plus de quinze ans de débats, l'Assemblée générale de l'ONU a adopté une résolution par laquelle elle fait de l'accès à l'eau potable l'un des droits de l'Etre Humain.
http://www.maxisciences.com/eau-potable/acces-a-l-039-eau-potable-un-droit-humain-reconnu-par-l-039-onu_art8573.html
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