PAR LE BATONNIER ABDERRAHIM JAMAI, 17/3/2010
Les violations systématiques et le mauvais traitement se poursuivent au sein de la prison de Salé à l’encontre du Colonel Major Terhzaz, comme c’est le cas dans un grand nombre de vos prisons. Il a été incarcéré à l’issue d’un jugement du Tribunal Militaire qui constitue l’antécédent judiciaire le plus grave que le Maroc ait connu. Et ce après que les magistrats ont considéré que le Maroc est en état de guerre en 2008, contrairement à la réalité et au droit international et contre la volonté du Roi qui n’a jamais déclaré ni l’état d’exception, ni l’état de guerre, conformément aux dispositions de l’article 35 de la Constitution.
La constitution donne au Roi et au Roi seul ce pouvoir et les juges n’ont pas le droit de décider de la guerre comme ils décident des libertés. Avec ce jugement à l’encontre du Colonel Terhzaz, ils ont mis le Maroc dans une situation politique et internationale délicate.
Suite à vos instructions, le Colonel Major Terhzaz se trouve dans l’isolement depuis plus de 100 jours, sans promenade, ni médecin malgré le fait qu’il souffre de maladie cardiovasculaire, ni le droit de rencontrer son épouse de manière directe à l’instar des autres prisonniers. Il se trouve confiné dans l’obscurité du cachot dans des conditions inhumaines ponctuées de fouilles jour et nuit, sans raisons ou pour des raisons puériles et futiles. C’est ainsi que le Colonel Major Terhzaz est puni par vous et sur vos instructions sans droit après avoir été puni par les juges du Tribunal Militaire pour un fait fabriqué de toutes pièces en récompense de ses sacrifices qui sont de notoriété publique et pour son nationalisme qui n’a pas besoin de preuves.
En votre qualité de Délégué Général, vous vous cachez derrière les hautes instructions, pour tous les scandales et catastrophes qui se produisent dans les prisons, derrière la protection de la sûreté et de la loi et son application. Mais l’opinion publique des droits est témoin que vous agissez dans le sens contraire de toutes vos prétentions. Vous voici avec le Colonel Major Terhzaz vous assistez en spectateur à la violation de la loi et à l’infraction des règles nationales et internationales vis-à-vis des prisonniers. Vous privez un homme âgé et malade de ses droits élémentaires et vous l’exposez à la menace la plus abjecte dans sa santé et dans sa sécurité. Et vous bien entendu vous êtes dans une position confortable après que la prison a été dépourvue de toute surveillance judiciaire réelle de la part des juges d’instruction ou des juges d’exécution de la peine ou des procureurs du Roi ou de la surveillance d’association des droits de l’homme. Vous avez fait de la prison une zone indépendante où vous siégez sur son trône. Vous êtes dans un royaume qui n’a aucune relation avec le droit ni avec la responsabilité. Vous avez mis les prisonniers sous le feu de la logique sécuritaire qui a la nostalgie du siècle passé avec ses balles, son feu et ses cellules mortelles.
Vous êtes seul responsable de la santé et des conséquences des dommages qui peuvent survenir au Colonel Major Terhzaz, à sa famille et à ses enfants. Vous êtes responsable de l’atteinte à l’image du Maroc à l’intérieur et à l’extérieur. En conséquence, il est demandé maintenant de lever le siège physique et psychologique que vous lui avez imposé et d’arrêter les attaques auxquelles vous l’exposer et qui sont en fait un homicide graduel. Je vous demande en conclusion est-ce que vous prétendez que vous êtes contre le Colonel Terhzaz parce que vous exécutez les hautes directives ? |
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